Course de côte de 10km pour 950m de D+
59min
Cette course est précédée par une randonnée pédestre qui part 1H30 avant nous, ce qui fait que les spectateurs sont nombreux à nous encourager dans le dernier km, et que l'aspect convivial à l'arrivée est très agréable
J'ai repris la course à pied depuis trop peu de temps pour avoir récupéré des sensations agréables, et ma forme est déjà moins bonne qu'au début du mois en raison d'une diminution importante de la charge d'entrainement :
peu de vélo et pas trop de course à pied pour permettre à l'organisme (les tendons, les os, la peau des pieds) de s'accomoder à ce sport beaucoup plus traumatisant que le vélo
Sachant que ce type de course est un effort très spécifique (même à vélo j'y suis peu préparé), je n'ai d'autre ambition que de m'en servir comme d'un très bon entrainement
Le départ confirme les prévisions : je n'ai pas de rebond sur le bitume.
La première partie, essentiellement bitumée avec quelques passages raides, me voit tout de même m'installer en 20è position environ (sur les 172 partants)
La deuxième partie est plus raide et essentiellement sur chemin caillouteux et détrempé. Le foncier du vélo et les quelques entrainements pratiqués sur des terrains semblables dans le Salève vont alors me voir reprendre 2 concurrents.
En réalité, je refais mon retard dans les parties les plus raides parce que j'arrive encore à courir (même si c'est une toute petite foulée) alors que mes adversaires directs marchent !
Je reviens de la même manière sur un 3è concurrent à 500m de la ligne
Je lui place une attaque, il résiste
Réflexe issu du vélo, je le laisse passer devant : je me trouve davantage maître de la situation comme cela, d'autant qu'on s'achemine vers un sprint
A 100m de le ligne c'est lui qui attaque
J'accélère un peu mais ne peux pas suivre...mais les 5 ou 6m qu'il m'a pris n'augmentent plus...
...mais ne diminuent pas non plus
Je vois bien qu'il est à fond, mais moi aussi, c'est donc un désossage mutuel !
Il reste 10m à faire et il a toujours 5m d'avance...
C'est cuit ?
Quand on est sous l'eau et que les poumons brûlent, avez-vous remarqué qu'on a toujours l'énergie de faire encore 2 ou 3 brasses sous l'eau pour aller taper le mur ??
J'avais remarqué que c'est aussi vrai pour le vélo, pour un effort bien sûr très court, et je peux maintenant assurer que c'est valable pour la course à pied !!!
Je lance toutes mes forces dans ces 10 derniers mètres. Mes oreilles qui bourdonnent entendent à peine les cris des spectateurs qui comme toujours appécient quand il y a un sprint (donc du suspense)
Je dépasse mon adversaire en coup de vent 2m avant la ligne !!!
Je dois être 17è, en 59 minutes
Sitôt après l'arrivée, deux rangées de barrières nous délimitent un chemin étroit à emprunter pour que les organisateurs enregistrent bien notre arrivée en nous enlevant le dossard : je n'aurais pas pu le dégrapher moi-même, je suis littéralement acroché aux barrières avec les jambes qui flageolent, les poumons au supplice et des étoiles devant les yeux
Après avoir fait une dizaine de mètres supplémentaires, je vais mettre au moins 1 ou 2 minutes, les mains appuyées sur les genoux, pour reprendre suffisamment mon équilibre et assez de souffle pour pouvoir simplement parler
Mon adversaire, lui, n'est pas mieux que moi, puisque c'est avec un membre de la croix-rouge sous chaque aisselle qu'il ira passer 5 minutes sous la tente !
Je vais le voir...ce n'était plus du désossage, mais carrément du dépiautage, alors ça mérite bien une bonne poignée de main ;-))
Moi qui voulais un entrainement, je suis servi !
Nico
dimanche 26 septembre 2010
lundi 13 septembre 2010
Raid du Bugey 2010
Raid du Bugey 2010
140km
4h32
Le parcours emprunte les mêmes routes qu'en 2009, mais les cols étant grimpés par des versants différents et dans un ordre différent, la difficulté est significativement plus importante...les arrivées groupées sont peu probables
J'ai repéré Nicolas Fritsch sur la ligne de départ...c'est sans conteste le grandissime favori. Je ne veux pas m'avouer vaincu d'avance, mais il faut savoir être un peu réaliste : il a suffisamment de marge pour l'emporter quelles que soient les circonstances de course.
"Fais gaffe, j'ai une poignée de clous dans la poche", lui dis-je pendant les premiers km de plat
"On te voit dans tous les classements", me dit Sebastien Gissinger...sympa !
Sauf que je l'entends en discuter avec un autre concurrent...c'est sympa mais j'ai l'impression de ne plus être tout à fait ici incognito
Bref, le premier col est gravi avec Nicolas Fritsch en tête. Je vois bien qu'il veut que nous nous retrouvions en petit groupe au sommet, alors je me colle dans sa roue pendant toute l'ascension
Et nous ne sommes plus qu'une douzaine au sommet
Les côtes suivantes seront gravies à peu près suivant le même scénario. Nicolas Fritsch devant, avec une impression de facilité à couper toute vélléité offensive à quiconque, moi scotché dans sa roue. Nous lui prenons quand même de temps en temps un relai, et le groupe réduit...10, 8, 7...
A l'occasion d'une petite côte, Nicolas Fritsch teste un peu nos organismes...le groupe s'étire alors je place un petite accélération au sommet, avec la relance qui va bien ensuite...Nous ne sommes plus que 5
"Tu avais l'air facile" me dira Nicolas Fritsch à l'arrivée
Compliment très sympa, par contre je lui avouerai à mon tour que je n'étais pas si facile que cela
"Oui, rajoute-t-il, quand ensuite je t'ai entendu respirer, je me suis dit que tu n'étais pas si facile que ça !!"
;-)))
Le col suivant verra Mr Fritsch nous placer une attaque qui l'enverra seul devant...jusqu'à l'arrivée. Nous sommes au km 90 environ
Nous restons à 4 jusqu'au pied de la dernière et plus difficile ascencion : le col de Portes (10km à 7%)
La sélectivité de ce col fait que le verdict est sans appel : le futur 2è est plus fort que nous, le futur 3è est un tout petit peu plus frais que moi, et le futur 5è commence à prendre des crampes
Ben voila, nous franchissons la ligne un par un, je suis donc 4è !
Cette jolie place vient en point d'orgue des 7è, 20è et 8è places obtenues dans les 3 courses précédentes, et vient conclure ma plus belle saison !!
Petite période de transition maintenant, avec une semaine en Dordogne et un régime sur le thème du canard, puis une diminution progressive du vélo au profit de la course à pied (goudron et trail)
Au programme un 10000m en Novembre, et probablement un trail en Février
Plus calme donc
Nico
NB : Malgré le canard, le Monbazillac et Pécharmant de la semaine péigourdine, je viens quand même de monter le Salève en 42'30...je bats donc mon record de plus de 2 minutes !!!
140km
4h32
Le parcours emprunte les mêmes routes qu'en 2009, mais les cols étant grimpés par des versants différents et dans un ordre différent, la difficulté est significativement plus importante...les arrivées groupées sont peu probables
J'ai repéré Nicolas Fritsch sur la ligne de départ...c'est sans conteste le grandissime favori. Je ne veux pas m'avouer vaincu d'avance, mais il faut savoir être un peu réaliste : il a suffisamment de marge pour l'emporter quelles que soient les circonstances de course.
"Fais gaffe, j'ai une poignée de clous dans la poche", lui dis-je pendant les premiers km de plat
"On te voit dans tous les classements", me dit Sebastien Gissinger...sympa !
Sauf que je l'entends en discuter avec un autre concurrent...c'est sympa mais j'ai l'impression de ne plus être tout à fait ici incognito
Bref, le premier col est gravi avec Nicolas Fritsch en tête. Je vois bien qu'il veut que nous nous retrouvions en petit groupe au sommet, alors je me colle dans sa roue pendant toute l'ascension
Et nous ne sommes plus qu'une douzaine au sommet
Les côtes suivantes seront gravies à peu près suivant le même scénario. Nicolas Fritsch devant, avec une impression de facilité à couper toute vélléité offensive à quiconque, moi scotché dans sa roue. Nous lui prenons quand même de temps en temps un relai, et le groupe réduit...10, 8, 7...
A l'occasion d'une petite côte, Nicolas Fritsch teste un peu nos organismes...le groupe s'étire alors je place un petite accélération au sommet, avec la relance qui va bien ensuite...Nous ne sommes plus que 5
"Tu avais l'air facile" me dira Nicolas Fritsch à l'arrivée
Compliment très sympa, par contre je lui avouerai à mon tour que je n'étais pas si facile que cela
"Oui, rajoute-t-il, quand ensuite je t'ai entendu respirer, je me suis dit que tu n'étais pas si facile que ça !!"
;-)))
Le col suivant verra Mr Fritsch nous placer une attaque qui l'enverra seul devant...jusqu'à l'arrivée. Nous sommes au km 90 environ
Nous restons à 4 jusqu'au pied de la dernière et plus difficile ascencion : le col de Portes (10km à 7%)
La sélectivité de ce col fait que le verdict est sans appel : le futur 2è est plus fort que nous, le futur 3è est un tout petit peu plus frais que moi, et le futur 5è commence à prendre des crampes
Ben voila, nous franchissons la ligne un par un, je suis donc 4è !
Cette jolie place vient en point d'orgue des 7è, 20è et 8è places obtenues dans les 3 courses précédentes, et vient conclure ma plus belle saison !!
Petite période de transition maintenant, avec une semaine en Dordogne et un régime sur le thème du canard, puis une diminution progressive du vélo au profit de la course à pied (goudron et trail)
Au programme un 10000m en Novembre, et probablement un trail en Février
Plus calme donc
Nico
NB : Malgré le canard, le Monbazillac et Pécharmant de la semaine péigourdine, je viens quand même de monter le Salève en 42'30...je bats donc mon record de plus de 2 minutes !!!
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