lundi 12 mai 2014

Trail du Salève

Trail du Salève
37km
1900m D+, 2200m D-
Apparemment c’est la règle du 1 sur 2 : 1 réussi pour 1 foiré !!

Donc hier c’était le jour du foirage !
Mais cette fois, je n’ai pas été surpris : fatigué vendredi, puis 2 nuits pas top…la conséquence en trail est imparable.
En regardant d'un peu plus près, quand on remonte à début 2013, c’est 1 trail sur 2 que j’aborde fatigué…c’est con parce que les autres, je ne les foire pas.

Dès l’échauffement, je suis fixé quant à mes capacités du jour…
Perdu pour perdu, je fais comme si de rien n’était…15è en haut de la 1ère côte.
Sur 1 côte ça passe…mais l’arrivée n'était pas au sommet :-)).

Le cœur est monté…et ne redescendra plus.

S’ensuit une grande partie roulante sur les crêtes (près de 15km sans véritable montée) : là, sur ces plats / faux-plats, je relance dans le dur plusieurs fois, je me mets des coups de pied au cul pour garder un rythme suffisant pour limiter la casse, et je suis encore dans les 25 au pied de la 2é côte, au km19...
J'essaie d'avoir un point de vue extérieur, en occultant mes sensations : je suis ainsi en théorie prêt à produire mon effort dans une deuxième partie de course, plus montagneuse, qui devrait m'être plus favorable...

Le problème est que j’ai déjà produit tout l'effort dont j'étais capable aujourd'hui, pour simplement en être là où je pensais arriver sans effort.

J'ai laissé absolument toutes mes plumes derrière moi.
Pas besoin d'écouter beaucoup mes sensations pour savoir que la casse va être énorme à partir de maintenant !
Il reste 18km de casse !!

Mort pour mort, je fais des économies à partir de ce moment-là en ne mangeant plus mes gels :-)
N’ayant pas faim (trop fatigué), je fais faire des économies à l’organisation aussi :-)
C’est pas malin, mais j’ai même pas envie de m’arrêter aux ravitos
Je tourne donc à la boisson énergétique seule pendant pratiquement les 3 dernières heures.

Très mauvaise 2è montée…enfin…quand c’est raide ça passe, mais dès qu’il faut relancer c’est l’horreur.
Descente calamiteuse (quand ça va plus, c’est même en descente que c’est le plus pire). Des morceaux de plats pendant lesquels j’use les semelles tellement elles raclent le sol, d’autant plus que le psoas et le fachia lata refont parler d’eux.
Je perds un temps considérable.
La 3è ascension, raide, montée au mental, histoire d’avoir réussi à rehausser le niveau pendant 40 minutes, pas si mauvaise que ça mais qui finit de m’épuiser.

Une connaissance : « ouh là…t’as pas la tête des bons jours »
Un véritable physionomiste pour m’avoir reconnu, livide, à 2µg/L de glucose dans le sang !
Je fais une pause pour papoter...mes muscles tremblent tellement les crampes menacent.

Et la dernière descente (l’ultra-montée du Salève prise en descente) plutôt technique…que je connais par cœur pour la parcourir plus que régulièrement à l’entrainement…est un calvaire !
4h25, 58è à l’arrivée.

Nicolas