Pas très content de la Marmotte 2008, même si moins catastrophique que l'IronMan de Nice...
Ce fut au moins un long week end sympa et convivial, avec la bande des belges du Team Mailleux, leur recrue frenchy avec Olivier, Julien des Vosges... et j'avais embarqué Christophe triathlète dans l'aventure. Camp de base quartier des Bergers à l'Alpe comme d'hab.
Arrivée le jeudi avec une météo catastrophique: froid, pluie et grêle comme la montagne peut nous offrir (ça rappelle les conditions météos triathlon de l'Alpe d'Huez 07!).
Vendredi, beau temps: occasion de faire une petite sortie en groupe entre l'Alpe, Bourg d'oisans et la montée par Allemont.
Vendredi soir: arrivée de Nicolas depuis Annemasse. Une soirée pasta et riz au lait!
Samedi: the Marmotte day: beau temps de prévu: OUF!
Rendez vous comme d'hab' à la station service, où on retrouve Franck et Alex, passage de bidons pour le ravito des Golgoths et des vêtements chauds utilisés ce matin pour la descente de l'Alpe...
Départ comme d'hab', ça roule entre 45 et 50 kmh, mais moins nerveux que l'année dernière, bilan en prenant un trajet plus court on aurait presque du retard sur le temps de passage au pied de la croix de fer!
Montée de la croix de fer: bien, je suis dans le même temps que 2007 au sommet du Glandon avec une minute d'avance.
Descente du Glandon : je me chope des crampes dans les cuisses: je ne comprends rien au pourquoi de ces crampes! Déjà que la descente avec les Lightweight est moins confortable... Y avait pas besoin de cela!
Dans la vallée de la Maurienne, je me retrouve seul, récupère mes deux bidons donnés à Alex, et enfin un groupe arrive pour aller jusqu'au pied du Télégraphe, mais ça roulote et personne ne veut rouler. Au pied du Télégraphe je suis à la minute près dans le même temps qu'en 2007!
Je monte le début du Télégraphe cool, me fait lâcher par le groupe mais peu importe ça ne servira pas à grand chose jusqu'au sommet du Galibier. Les cuisses sont un peu raide (reste des crampes) mais je monte le Télégraphe comme en 2007. Puis Valloire et le ravito avant la belle grande vallée jusqu'à Plan Lachat. Dans ce bon "faux plat" je suis un peu scotché jusqu'à ce que j'entende un "pshitt" à 12kmh...ma roue avant est à plat! Première crevaison avec des boyaux. Je m'excite avec le pit-stop (bombe anti-crevaison) sans succès, et au bout d'environ 10 min alors je change le boyau et regonfle... Eric arrive et s'arrête, il n'aime pas la montée mais il s'amusera plus tard dans la descente! Je repars : bilan 15 minutes de perdu. Je n'avais pas besoin de cela!
Puis la montée du Galibier où après Plan-Lachat, il n'y a que le pourcentage qui s'accélère et le compteur ne s'affole pas :o).
Le dernier km du Galibier après le tunnel, avec encore un peu de neige sur le bord de la route: ça grimpe!!!!
Au sommet, j'ai 2 à 3 minutes supplémentaires de retard sur l'horaire 2007. Remplissage des bidons au ravito histoire de d'avoir le plein pour aller jusqu'au sommet de l'Alpe.
La grande descente, jusqu'au Lautaret, je suis prudent dans les courbes et virages avec mon boyau avant qui n'est pas collé.
Puis la longue descente du Lautaret vers Bourg d'Oisans, je me retrouve assez seul sans groupe à part tout à la fin. Je me retrouve avec une personne dans ma roue dans les longs faux plats où il faut pédaler mais il s'agit d'une féminine alors je roule résigné! Elle finira deuxième féminine sur le podium...
Pied de l'Alpe, pas s'énerver dans les 3 premiers kilomètres, ...sauf que ça ne s'énervera jamais et après avoir eu le boyau crevé, cette fois c'est moi qui suis crevé!!!!! Là c'est surement les 13 jours depuis l'IM Nice qui n'ont pas été assez réparateurs... La montée de l'Alpe fut donc laborieuse en 1h20. :-(
Bilan 8h00 et 750ème grosso modo. Même sans la crevaison et les 300 places perdues à cause de celle ci, ça fait 7h45. Soit 20 min de plus qu'en 2007.
Next: repos puis prépa d'EmbrunMan 2008 et impasse sur le triathlon de l'Alpe d'Huez la semaine prochaine!
Christophe
vendredi 25 juillet 2008
vendredi 18 juillet 2008
Compte-rendu de la Marmotte, par Nicolas
Je me rends à cette épreuve avec des ambitions revues légèrement à la baisse par rapport à ce qu'elles étaient en début de saison : je manque un peu de km, la forme est là mais elle n'est pas optimale, j'espère donc passer sous la barre des 7h plutôt que sous celle des 6h45.
Je mise pour cela sur l'effet bénéfique de la platrée de pâtes ingurgitées la veille au soir à l'Alpe d'Huez avec Christophe et Olivier ;-)
Vers 6h15 le matin, je retrouve les deux autres golgoths (Christophe et Franck), ainsi qu'Olivier et quelques autres connaissances, sur un parking non loin de la ligne de départ.
Il y a là Alex également (la Chérie de Franck), qui se voit confier, pour elle toute seule, les bidons de nous 4, avec les recommandations qui vont avec (lieux, nombre).
C'est en théorie très simple : elle se poste en bas du Glandon, nous ravitaille, puis va se mettre dans le dernier lacet du Galibier et nous ravitaille. Franck sera en retard sur nous après le Glandon, mais Alex a largement le temps de monter Télégraphe et Galibier : en voiture c'est un peu plus rapide qu'à vélo !
Top départ, 55km/h sur les quelques km de plat, et très vite on aborde le col du Glandon.
Les sensations sont bonnes, je le monte correctement, en veillant bien à rester aux alentours de 170-172 bpm, surtout pas plus de 175-176. Je passe le col 1h34 après le départ.
Je n'ai pris qu'un bidon pour être plus léger.
Descente : je suis lâché par mon groupe. C'était prévu, je viens de m'économiser dans la descente et de toute façon je vais récupérer le groupe suivant, en n'ayant perdu qu'une minute.
Sauf que ce groupe-là ne roule pas vite, je dois constamment les motiver sur le plat entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe, et ce sont près de 2 minutes de plus de perdues !
Entre temps, j'ai récupéré grâce à Alex, comme prévu, 2 bidons de boisson énergétique.
Télégraphe : 44 minutes, pas trop mal
Galibier : je lâche mon groupe et récupère des éléments de mon groupe précédent. La fin est plus difficile mais il est normal que les deux cols précédents aient laissé quelques traces.
Je passe au sommet 4h50 après le départ. Je suis donc mieux que prévu, sur des bases de 6h50 !!
Sauf qu'il y a un gros problème : la pauvre Alex a été beaucoup retardée pour doubler tous les concurrents qui me séparaient de Franck, et ne'a pas pu me ratrapper pour me donner mes 2 derniers bidons !! Je suis à sec et il reste le retour sur Bourg d'Oisans (1 heure, loin de descendre tout le temps) et la montée sur l'Alpe d'Huez !!
Pour couronner le tout, un petit groupe se forme dans la descente du Galibier, composé de concurrents que j'avais presque ratrappés...ils me distancent. Derrière, il n'y a personne.
Je vais donc faire toute la partie jusqu'au pied de l'Alpe tout seul. J'en garde un peu, évidemment, mais la dépense énergétique est supérieure à celle que j'aurais consentie si je n'avais pas été seul. En plus je perds du temps : 1h05 pour le retour sur Bourg d'Oisans.
J'ai évidemment bu le bidon d'eau pure que j'avais par miracle récupéré au sommet du Galibier auprès d'un spectateur que je connaissais (merci Didier !)
Reste l'Alpe d'Huez...pendant les 13km d'ascension je vais constamment tenter de relancer l'allure, de me battre, mais je suis vraiment sec. Je vois désespérément le compteur avancer (je l'ai mis sur le mode "temps" pour la montée) et passer la barre des 7h au début de la partie plate qui précède l'arrivée...7h01 au final, 118ème (sur 7000).
7h03 d'après l'organisation, ça laisse un chouia moins de regrets.
Bon, c'est pas si mal que ça dans ces conditions !
Mais c'est dommage, j'ai pas eu de pot...
Nicolas
Je mise pour cela sur l'effet bénéfique de la platrée de pâtes ingurgitées la veille au soir à l'Alpe d'Huez avec Christophe et Olivier ;-)
Vers 6h15 le matin, je retrouve les deux autres golgoths (Christophe et Franck), ainsi qu'Olivier et quelques autres connaissances, sur un parking non loin de la ligne de départ.
Il y a là Alex également (la Chérie de Franck), qui se voit confier, pour elle toute seule, les bidons de nous 4, avec les recommandations qui vont avec (lieux, nombre).
C'est en théorie très simple : elle se poste en bas du Glandon, nous ravitaille, puis va se mettre dans le dernier lacet du Galibier et nous ravitaille. Franck sera en retard sur nous après le Glandon, mais Alex a largement le temps de monter Télégraphe et Galibier : en voiture c'est un peu plus rapide qu'à vélo !
Top départ, 55km/h sur les quelques km de plat, et très vite on aborde le col du Glandon.
Les sensations sont bonnes, je le monte correctement, en veillant bien à rester aux alentours de 170-172 bpm, surtout pas plus de 175-176. Je passe le col 1h34 après le départ.
Je n'ai pris qu'un bidon pour être plus léger.
Descente : je suis lâché par mon groupe. C'était prévu, je viens de m'économiser dans la descente et de toute façon je vais récupérer le groupe suivant, en n'ayant perdu qu'une minute.
Sauf que ce groupe-là ne roule pas vite, je dois constamment les motiver sur le plat entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe, et ce sont près de 2 minutes de plus de perdues !
Entre temps, j'ai récupéré grâce à Alex, comme prévu, 2 bidons de boisson énergétique.
Télégraphe : 44 minutes, pas trop mal
Galibier : je lâche mon groupe et récupère des éléments de mon groupe précédent. La fin est plus difficile mais il est normal que les deux cols précédents aient laissé quelques traces.
Je passe au sommet 4h50 après le départ. Je suis donc mieux que prévu, sur des bases de 6h50 !!
Sauf qu'il y a un gros problème : la pauvre Alex a été beaucoup retardée pour doubler tous les concurrents qui me séparaient de Franck, et ne'a pas pu me ratrapper pour me donner mes 2 derniers bidons !! Je suis à sec et il reste le retour sur Bourg d'Oisans (1 heure, loin de descendre tout le temps) et la montée sur l'Alpe d'Huez !!
Pour couronner le tout, un petit groupe se forme dans la descente du Galibier, composé de concurrents que j'avais presque ratrappés...ils me distancent. Derrière, il n'y a personne.
Je vais donc faire toute la partie jusqu'au pied de l'Alpe tout seul. J'en garde un peu, évidemment, mais la dépense énergétique est supérieure à celle que j'aurais consentie si je n'avais pas été seul. En plus je perds du temps : 1h05 pour le retour sur Bourg d'Oisans.
J'ai évidemment bu le bidon d'eau pure que j'avais par miracle récupéré au sommet du Galibier auprès d'un spectateur que je connaissais (merci Didier !)
Reste l'Alpe d'Huez...pendant les 13km d'ascension je vais constamment tenter de relancer l'allure, de me battre, mais je suis vraiment sec. Je vois désespérément le compteur avancer (je l'ai mis sur le mode "temps" pour la montée) et passer la barre des 7h au début de la partie plate qui précède l'arrivée...7h01 au final, 118ème (sur 7000).
7h03 d'après l'organisation, ça laisse un chouia moins de regrets.
Bon, c'est pas si mal que ça dans ces conditions !
Mais c'est dommage, j'ai pas eu de pot...
Nicolas
compte-rendu de la Marmotte, par Franck
Samedi 5 Juillet 2008
172km, 5000m de D+
Cols du Glandon, du Télégraphe, du Galibier, montée et arrivée à l'Alpe d'Huez
Ma première Marmotte: après plusieurs rendez-vous manqués (mal au genou, pas entraîné, etc...) les années précédentes, cette fois c'est la bonne. C'est avec un peu d'appréhension que j'arrive ce 5 juillet 2008 à Bourg d'Oisans. Alex (ma chérie) m'accompagne, elle sera notre ravitailleuse. Je rejoins en effet les 2 autres Golgoths, Nico et Christophe, ainsi que quelques autres amis cyclistes. Alex a donc la lourde tâche de distribuer les bidons aux endroits stratégiques du parcours à pas moins de 4 personnes!
Un peu d'appréhension donc car cette année encore ma préparation est très loin d'être idéale. Etant sur Paris depuis fin février, j'ai assez peu roulé et mon entraînement "montagne" se limite à la sévère côte de Vincennes...Donc l'objectif est simple: tout à l'économie, je ne me "lâcherai" au mieux qu'à l'avant-dernière épingle d'Huez, si j'arrive jusque là! ;-)
J'ai le dossard 1201, je suis donc dans le 1er départ. J'attaque le Col du Glandon en me tenant à ma "stratégie" du jour: ne pas forcer!! Je profite donc pleinement du paysage et ce 1er col passe presque tout seul. Sur la fin je me mets un peu en danseuse pour changer de position et je sens vite que les jambes sont un peu dures. Première ombre au tableau donc...d'un autre côté je ne peux pas m'économiser plus.
Je descends très lentement, n'ayant pas de réel objectif côté chrono, surtout que c'est assez technique. Je me fais doubler au moins 200 cyclistes, ca n'arrête pas.
1er ravito: Alex est au rdv dans une côte peu après Saint-Etienne de Cuines. Je ne m'arrête que quelques minutes. Alex risque d'être en retard au ravito suivant et de louper Olivier, Nico et Christophe. Elle loupera en effet les 2 premiers, j'ai été trop lent!
Le 2ème col (le Télégraphe) se passe bien aussi, il n'est pas très raide. J'alterne les positions: assis/danseuse pour soulager le dos principalement.
Je sens qu'en danseuse ce n'est pas la grande forme, je m'essouffle assez vite. Rien de bien grave cependant.
A peine arrivé à Valloire, et déjà je pense au Galibier (depuis un bon moment déjà en fait), je sais que je vais en baver dans ce col.
Et en effet, la montée à Plan Lachat est difficile et je m'arrête plusieurs minutes au ravito officiel. Je m'arrêterai quelques instants encore un peu plus haut pour prendre de l'eau (toutes les excuses sont bonnes)...
Alex est installé sur sa glacière 2 virages sous le col. Ca tombe très bien, je commence à en avoir marre. J'ai faim et je sens un gros coup de barre qui approche, je n'ai plus d'énergie. Ce n'est pas la 1ère fois que je ressens ça et la meilleure solution a toujours été: une sieste!!! Je dors donc 1/4h dans la voiture. Je repars sans trop de mal, bien requinqué. Au ravito du col, je jette un œil par simple curiosité...et je me jette sur le pain/camembert, un bonheur à l'état pur!!!
Cette fois, je suis tout bon pour continuer.
Descente sans problème, partie plate "avalée" avec un groupe, et voilà Huez!! Je suis motivé mais méfiant, la réputation de cette dernière difficulté n'est plus à faire. Et en effet, ça monte raide, bien bien raide! Heureusement les épingles offrent quelques mètres de plat qui permettent de se reposer si on peut dire. Je suis pas mal, j'accélère un peu.
Erreur! A 7-8 kilomètres de l'arrivée (l'euphorie aura été de courte durée...), je commence vraiment à peiner, il faut chercher la motivation un peu plus loin que d'habitude. Il me faudra 2 courtes pauses pour enfin rallier l'arrivée, les derniers kilomètres auront été difficiles. Pas tellement un problème de jambes, plus de manque d'énergie, de fatigue générale.
Résultat: 10h02h59 et 3201ème (sur 7300 partants?). j'espérais faire un peu moins mais je suis quand même bien content, je suis allé jusqu'au bout!! Rendez-vous l'année prochaine!
Franck
172km, 5000m de D+
Cols du Glandon, du Télégraphe, du Galibier, montée et arrivée à l'Alpe d'Huez
Ma première Marmotte: après plusieurs rendez-vous manqués (mal au genou, pas entraîné, etc...) les années précédentes, cette fois c'est la bonne. C'est avec un peu d'appréhension que j'arrive ce 5 juillet 2008 à Bourg d'Oisans. Alex (ma chérie) m'accompagne, elle sera notre ravitailleuse. Je rejoins en effet les 2 autres Golgoths, Nico et Christophe, ainsi que quelques autres amis cyclistes. Alex a donc la lourde tâche de distribuer les bidons aux endroits stratégiques du parcours à pas moins de 4 personnes!
Un peu d'appréhension donc car cette année encore ma préparation est très loin d'être idéale. Etant sur Paris depuis fin février, j'ai assez peu roulé et mon entraînement "montagne" se limite à la sévère côte de Vincennes...Donc l'objectif est simple: tout à l'économie, je ne me "lâcherai" au mieux qu'à l'avant-dernière épingle d'Huez, si j'arrive jusque là! ;-)
J'ai le dossard 1201, je suis donc dans le 1er départ. J'attaque le Col du Glandon en me tenant à ma "stratégie" du jour: ne pas forcer!! Je profite donc pleinement du paysage et ce 1er col passe presque tout seul. Sur la fin je me mets un peu en danseuse pour changer de position et je sens vite que les jambes sont un peu dures. Première ombre au tableau donc...d'un autre côté je ne peux pas m'économiser plus.
Je descends très lentement, n'ayant pas de réel objectif côté chrono, surtout que c'est assez technique. Je me fais doubler au moins 200 cyclistes, ca n'arrête pas.
1er ravito: Alex est au rdv dans une côte peu après Saint-Etienne de Cuines. Je ne m'arrête que quelques minutes. Alex risque d'être en retard au ravito suivant et de louper Olivier, Nico et Christophe. Elle loupera en effet les 2 premiers, j'ai été trop lent!
Le 2ème col (le Télégraphe) se passe bien aussi, il n'est pas très raide. J'alterne les positions: assis/danseuse pour soulager le dos principalement.
Je sens qu'en danseuse ce n'est pas la grande forme, je m'essouffle assez vite. Rien de bien grave cependant.
A peine arrivé à Valloire, et déjà je pense au Galibier (depuis un bon moment déjà en fait), je sais que je vais en baver dans ce col.
Et en effet, la montée à Plan Lachat est difficile et je m'arrête plusieurs minutes au ravito officiel. Je m'arrêterai quelques instants encore un peu plus haut pour prendre de l'eau (toutes les excuses sont bonnes)...
Alex est installé sur sa glacière 2 virages sous le col. Ca tombe très bien, je commence à en avoir marre. J'ai faim et je sens un gros coup de barre qui approche, je n'ai plus d'énergie. Ce n'est pas la 1ère fois que je ressens ça et la meilleure solution a toujours été: une sieste!!! Je dors donc 1/4h dans la voiture. Je repars sans trop de mal, bien requinqué. Au ravito du col, je jette un œil par simple curiosité...et je me jette sur le pain/camembert, un bonheur à l'état pur!!!
Cette fois, je suis tout bon pour continuer.
Descente sans problème, partie plate "avalée" avec un groupe, et voilà Huez!! Je suis motivé mais méfiant, la réputation de cette dernière difficulté n'est plus à faire. Et en effet, ça monte raide, bien bien raide! Heureusement les épingles offrent quelques mètres de plat qui permettent de se reposer si on peut dire. Je suis pas mal, j'accélère un peu.
Erreur! A 7-8 kilomètres de l'arrivée (l'euphorie aura été de courte durée...), je commence vraiment à peiner, il faut chercher la motivation un peu plus loin que d'habitude. Il me faudra 2 courtes pauses pour enfin rallier l'arrivée, les derniers kilomètres auront été difficiles. Pas tellement un problème de jambes, plus de manque d'énergie, de fatigue générale.
Résultat: 10h02h59 et 3201ème (sur 7300 partants?). j'espérais faire un peu moins mais je suis quand même bien content, je suis allé jusqu'au bout!! Rendez-vous l'année prochaine!
Franck
mardi 15 juillet 2008
Compte-rendu de l'Arvan-Villards
Lundi 14 Juillet
110km seulement, mais 3600m de dénivelée positive !!
Cette cyclosportive est réputée pour être parmi les plus exigeantes de France, on va bien voir si je suis remis de la Marmotte !
Le circuit est toujours le même, mais tous les ans le point de départ (et d'arrivée) change, ce qui modifie donc l'ordre des difficultés.
Cette année nous partons depuis la station du Corbier, ce qui donne pour les ascensions : Montvernier, Col du Glandon (puis Croix de fer), Col du Mollard, Ascension jusqu'au Corbier.
Le temps a été exécrable tout le week-end que j'ai passé au col du Mollard, mais une amélioration est prévue pour ce lundi...Lorsque je me réveille à 6h15, ce n'est guère encourageant : il a neigé à 2300m, là où je suis il pleut, tout est bouché...
Toujours pareil 2h après au Corbier...L'amélioration n'est prévue que pour la fin de matinée alors l'organisation décide de retarder le départ d'une demi-heure (c'est toujours ça) et de supprimer la montée vers Montvernier pour raison de sécurité : ce n'est pas une grosse difficulté (4km) mais la descente comporte 19 lacets en 3km !!
Tout le monde grelotte sur la ligne de départ. Le départ est donc donné sous la pluie, avec comme recommandation de descendre prudemment !
3 ou 4 km pour se chauffer (si on peut dire) en faux-plat montant jusqu'à La Toussuire (1800m), et on plonge vers St-Jean de Maurienne pour 18km. Je n'ai que mes roues carbone, et ne les ai jamais mises sur route mouillée (détrempée même) : au premier freinage, je me fais une frayeur : il faut plusieurs tours de roue pour que les patins chassent l'eau, puis le freinage a lieu !
Je réalise donc ensuite une descente particulièrement lente, au cours de laquelle je vais concéder près de 3 minutes à la tête de course (une quinzaine de coureurs) !!
Phénomène inexpliqué, je sens mes cuisses chauffer !!!! Qu'un médecin m'explique : je n'ai pas mis de crème chauffante, je suis en cuissard court et ça caille, et mes cuisses chauffent !!!
A St-Jean je suis 200m derrière un autre groupe, en quarantième position environ. Je dois donc produire un effort sur la seule partie plate (10km) de la journée.
Dès les premières rampes du Col du Glandon (20km), je lâche tout mon groupe. Je ne suis jamais monté aussi vite à cet endroit (16-18km/h), alors je me dis : "calme-toi, sinon tu vas morfler dans pas longtemps". Mais les sensations sont excellentes, le coeur ne s'emballe pas trop, j'arrive à garder ce rythme jusqu'à mi-pente (St Colomban-les-Villards) en restant à 171-173 bpm.
La deuxième partie du col est très difficile, mais j'avale les pentes raides dans les bois à près de 14km/h. Le coeur est à 175-176bpm, les sensations toujours excellentes, je suis sur le 39x21 et je rattrape les 2 premiers lâchés du groupe de tête ! Ils prennent ma roue un moment, mais les fameux 3 derniers km du col arrivent. La pente avoisine les 13-14%, je passe le 23 dents mais je suis toujours à 12km/h, les 2 sont lâchés. Dans le dernier km je commence à avoir plus de mal alors je ralentis un peu (11km/h) en passant mon dernier pignon (25 dents).
1h14 pour cette ascension.
La pluie s'arrête !!
Restent 2.5km beaucoup moins raides pour atteindre le col de la croix de fer : je distingue 2 autres concurrents 1'30 devant moi, alors je force, pour essayer de les reprendre avant le col.
Mon père et ma Chérie sont venus jusque là pour me ravitailler, j'attrape un bidon... ehh oui, je suis en avance !
Je rejoins les 2 juste en arrivant au sommet, et ils s'arrêtent au ravitaillement "officiel". Je bascule donc seul, en 12ème position. La route n'est plus détrempée (seulement mouillée), et je connais très bien cette descente : je ne perds donc pas beaucoup de temps, et je reste seul en abordant le raide col du Mollard (6km à 8-10%).
Il n'était pas prévu d'autre ravitaillement pour moi, mais ma "voiture suiveuse" du jour a décidé de ne pas s'éloigner trop ! Un vrai luxe d'avoir des encouragements régulièrement et des écarts sur ceux qui me précèdent et ceux que je viens de lâcher !
Par contre je coince un peu en ce début de col, car cette fois, le froid a fait son oeuvre dans la descente : j'ai la jambe gauche très dure, presque tétanisée, et derrière l'écart diminue : 1 minute ! Presque 2 minutes sur celui qui me précède. Heureusement ça va mieux dans les 2-3 derniers kms et l'écart remonte un peu : 1'30 derrière moi au sommet...et 1'40 devant.
La descente : je la connaît par coeur, et la route est presque sèche ! La voiture ne me rattrape que dans les lignes droites finales !!
Tout de suite après, on attaque la montée finale de 15km sur Le Corbier. Et je le vois ! le 11ème est là juste devant...enfin vu la pente et la ligne droite, il y a une bonne minute. Apparemment je lui ai repris du temps dans la descente d'ailleurs !!!
L'animal n'est pas mort, je dois monter à 175-178 bpm, 15km/h pour voir l'écart se réduire...autant dire que je ne gère plus.
Les encouragements de mon père et de Julie sont fréquents : tous les km environ, ça motive ! Et il faut bien ça parce que je grapille mètre par mètre, et pas dans la facilité : je vais mettre environ 7km pour le rejoindre !!
Je viens de faire un bel effort, les cols précédents commencent à peser lourd dans les jambes. Si je le dépasse, il va se mettre dans ma roue (la différence de vitesse est faible)...Je me cale direct dans la sienne pendant 1km, puis nous nous prenons quelques relais.
Je fatigue sérieusement, le coeur ne redescend plus (178-180).
Début de crampe...qui passe rapidement...ouf, il n'a rien vu.
A 2 km du sommet, j'accélère un peu, il lâche de quelques mètres...je suis au taquet, mais il revient à l'énergie ! Merde, c'était mon va-tout !
Dernier km, mon père nous dit : "Vous vous battez pour la 11è place"
Mêlant bon esprit et soupçon de bluff, je dit à mon adversaire, imitant un commentateur : "les deux coureurs se regardent, la tension monte..."
C'est vrai qu'on monte moins vite, mais on ne se regarde pas, non non, je dirais plutôt qu'on est morts ;-))
Il se marre.
800m...il accélère un tout petit peu, je perd quelques mètres à mon tour
Je reviens à l'énergie
A l'intox, je prends un relai
300m de la ligne, on entend un coup de klaxon : c'est mon père
"Faut que tu attaques" commente, souriant, mon adversaire
Je me marre...
Ben oui, il est largement temps d'attaquer ! Si je le fais il craque
Sauf que je ne peux pas
S'il le fait je craque
Sauf qu'il ne peut pas non plus
Ca se fera donc le plus tard possible
100m, il lance le "sprint" avant moi
Il a un braquet un peu plus gros, et je n'en peux plus
Il est 11è
Je suis 12è.
4h23
Le 10è n'était plus qu'1 minute devant nous ! Ce duel à couteaux tirés a bien failli nous le faire rattraper !
Finalement, la Marmotte m'a été profitable, je suis très satisfait, d'autant que c'est de loin ma meilleure performance sur cette épreuve !
Et ça y est, il fait beau !
Nico
110km seulement, mais 3600m de dénivelée positive !!
Cette cyclosportive est réputée pour être parmi les plus exigeantes de France, on va bien voir si je suis remis de la Marmotte !
Le circuit est toujours le même, mais tous les ans le point de départ (et d'arrivée) change, ce qui modifie donc l'ordre des difficultés.
Cette année nous partons depuis la station du Corbier, ce qui donne pour les ascensions : Montvernier, Col du Glandon (puis Croix de fer), Col du Mollard, Ascension jusqu'au Corbier.
Le temps a été exécrable tout le week-end que j'ai passé au col du Mollard, mais une amélioration est prévue pour ce lundi...Lorsque je me réveille à 6h15, ce n'est guère encourageant : il a neigé à 2300m, là où je suis il pleut, tout est bouché...
Toujours pareil 2h après au Corbier...L'amélioration n'est prévue que pour la fin de matinée alors l'organisation décide de retarder le départ d'une demi-heure (c'est toujours ça) et de supprimer la montée vers Montvernier pour raison de sécurité : ce n'est pas une grosse difficulté (4km) mais la descente comporte 19 lacets en 3km !!
Tout le monde grelotte sur la ligne de départ. Le départ est donc donné sous la pluie, avec comme recommandation de descendre prudemment !
3 ou 4 km pour se chauffer (si on peut dire) en faux-plat montant jusqu'à La Toussuire (1800m), et on plonge vers St-Jean de Maurienne pour 18km. Je n'ai que mes roues carbone, et ne les ai jamais mises sur route mouillée (détrempée même) : au premier freinage, je me fais une frayeur : il faut plusieurs tours de roue pour que les patins chassent l'eau, puis le freinage a lieu !
Je réalise donc ensuite une descente particulièrement lente, au cours de laquelle je vais concéder près de 3 minutes à la tête de course (une quinzaine de coureurs) !!
Phénomène inexpliqué, je sens mes cuisses chauffer !!!! Qu'un médecin m'explique : je n'ai pas mis de crème chauffante, je suis en cuissard court et ça caille, et mes cuisses chauffent !!!
A St-Jean je suis 200m derrière un autre groupe, en quarantième position environ. Je dois donc produire un effort sur la seule partie plate (10km) de la journée.
Dès les premières rampes du Col du Glandon (20km), je lâche tout mon groupe. Je ne suis jamais monté aussi vite à cet endroit (16-18km/h), alors je me dis : "calme-toi, sinon tu vas morfler dans pas longtemps". Mais les sensations sont excellentes, le coeur ne s'emballe pas trop, j'arrive à garder ce rythme jusqu'à mi-pente (St Colomban-les-Villards) en restant à 171-173 bpm.
La deuxième partie du col est très difficile, mais j'avale les pentes raides dans les bois à près de 14km/h. Le coeur est à 175-176bpm, les sensations toujours excellentes, je suis sur le 39x21 et je rattrape les 2 premiers lâchés du groupe de tête ! Ils prennent ma roue un moment, mais les fameux 3 derniers km du col arrivent. La pente avoisine les 13-14%, je passe le 23 dents mais je suis toujours à 12km/h, les 2 sont lâchés. Dans le dernier km je commence à avoir plus de mal alors je ralentis un peu (11km/h) en passant mon dernier pignon (25 dents).
1h14 pour cette ascension.
La pluie s'arrête !!
Restent 2.5km beaucoup moins raides pour atteindre le col de la croix de fer : je distingue 2 autres concurrents 1'30 devant moi, alors je force, pour essayer de les reprendre avant le col.
Mon père et ma Chérie sont venus jusque là pour me ravitailler, j'attrape un bidon... ehh oui, je suis en avance !
Je rejoins les 2 juste en arrivant au sommet, et ils s'arrêtent au ravitaillement "officiel". Je bascule donc seul, en 12ème position. La route n'est plus détrempée (seulement mouillée), et je connais très bien cette descente : je ne perds donc pas beaucoup de temps, et je reste seul en abordant le raide col du Mollard (6km à 8-10%).
Il n'était pas prévu d'autre ravitaillement pour moi, mais ma "voiture suiveuse" du jour a décidé de ne pas s'éloigner trop ! Un vrai luxe d'avoir des encouragements régulièrement et des écarts sur ceux qui me précèdent et ceux que je viens de lâcher !
Par contre je coince un peu en ce début de col, car cette fois, le froid a fait son oeuvre dans la descente : j'ai la jambe gauche très dure, presque tétanisée, et derrière l'écart diminue : 1 minute ! Presque 2 minutes sur celui qui me précède. Heureusement ça va mieux dans les 2-3 derniers kms et l'écart remonte un peu : 1'30 derrière moi au sommet...et 1'40 devant.
La descente : je la connaît par coeur, et la route est presque sèche ! La voiture ne me rattrape que dans les lignes droites finales !!
Tout de suite après, on attaque la montée finale de 15km sur Le Corbier. Et je le vois ! le 11ème est là juste devant...enfin vu la pente et la ligne droite, il y a une bonne minute. Apparemment je lui ai repris du temps dans la descente d'ailleurs !!!
L'animal n'est pas mort, je dois monter à 175-178 bpm, 15km/h pour voir l'écart se réduire...autant dire que je ne gère plus.
Les encouragements de mon père et de Julie sont fréquents : tous les km environ, ça motive ! Et il faut bien ça parce que je grapille mètre par mètre, et pas dans la facilité : je vais mettre environ 7km pour le rejoindre !!
Je viens de faire un bel effort, les cols précédents commencent à peser lourd dans les jambes. Si je le dépasse, il va se mettre dans ma roue (la différence de vitesse est faible)...Je me cale direct dans la sienne pendant 1km, puis nous nous prenons quelques relais.
Je fatigue sérieusement, le coeur ne redescend plus (178-180).
Début de crampe...qui passe rapidement...ouf, il n'a rien vu.
A 2 km du sommet, j'accélère un peu, il lâche de quelques mètres...je suis au taquet, mais il revient à l'énergie ! Merde, c'était mon va-tout !
Dernier km, mon père nous dit : "Vous vous battez pour la 11è place"
Mêlant bon esprit et soupçon de bluff, je dit à mon adversaire, imitant un commentateur : "les deux coureurs se regardent, la tension monte..."
C'est vrai qu'on monte moins vite, mais on ne se regarde pas, non non, je dirais plutôt qu'on est morts ;-))
Il se marre.
800m...il accélère un tout petit peu, je perd quelques mètres à mon tour
Je reviens à l'énergie
A l'intox, je prends un relai
300m de la ligne, on entend un coup de klaxon : c'est mon père
"Faut que tu attaques" commente, souriant, mon adversaire
Je me marre...
Ben oui, il est largement temps d'attaquer ! Si je le fais il craque
Sauf que je ne peux pas
S'il le fait je craque
Sauf qu'il ne peut pas non plus
Ca se fera donc le plus tard possible
100m, il lance le "sprint" avant moi
Il a un braquet un peu plus gros, et je n'en peux plus
Il est 11è
Je suis 12è.
4h23
Le 10è n'était plus qu'1 minute devant nous ! Ce duel à couteaux tirés a bien failli nous le faire rattraper !
Finalement, la Marmotte m'a été profitable, je suis très satisfait, d'autant que c'est de loin ma meilleure performance sur cette épreuve !
Et ça y est, il fait beau !
Nico
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