dimanche 21 mai 2023

Trail de Haute-Provence

 

20 Mai 2023 - Trail de Haute-Provence – 80km, 3600m D+

Une cheville sensible depuis 2 mois…une entorse assez légère pourtant, à laquelle je n’ai pas fait trop attention, pensant qu’elle se résorberait toute seule.

Elle m’a gêné sur les 2 premiers trails de la saison, qui n’ont pourtant pas été si mauvais que cela. Tout dépend si l’on veut voir le verre à moitié plein ou vide.

Mais là il ne s’agit plus de 45km mais de 80, et avec cette fichue cheville ça va coincer, alors 3 semaines avant l’échéance, je coupe 10 jours avec la course à pieds, ne faisant que du vélo. Et mon « team médical » Ostéo-Kiné travaille dessus (merci à Aurélien/Ophélie et à Johan de me remettre régulièrement d’aplomb). Pas complètement cicatrisé mais ça peut le faire…

Pack grand froid-intempérie imposé par l’organisation au vu des conditions météo prévues, ça me rappelle la météo compliquée d’il y a deux ans…et ma foi ça n’est pas pour me déplaire. Nous sommes quand même plus de 250 au départ !

Tout compte fait, nous n’aurons qu’un peu de pluie en fin de course. Mais avec tout ce qu’il est tombé ces derniers jours, le moins qu’on puisse dire, c’est que le terrain est souple ! C’est Mud Day par moment. Il paraît que c’est bon pour les rhumatismes…

Pour une fois, bien tempéré par la nécessité de ménager ma cheville, je réussis à partir doucement. J’ai dit que ce serait de l’échauffement pendant les 15 premiers km, alors on s’échauffe ! Du coup le live, très suivi à la maison, inquiète : « mais qu’est-ce qu’il fait ? Il est au-moins 60è !! »

Bon…L’échauffement ça va bien un moment…La cheville est OK, mes 2 talons d’Haglund aussi, j’ai la foulée assez légère et sûre, on va pouvoir s’y mettre !

Je trouve un rythme intéressant avant les premières pentes de la montagne de Lure, laquelle je monte plutôt bien. Je passe aussi bien la crête, toute en changements de rythme. Descente, remontée jusqu’à la station de Lure au km 51. Je tiens un bon tempo et gagne des places. Longue descente puis quelques km sinueux jusqu’au ravitaillement du km 61, je suis surpris d’avoir d’aussi bonnes sensations. D’après les spécialistes du Live, il semblerait que je sois remonté à la 19è place !

Oui, mais une remontada, c’est bien quand on arrive à la tenir jusqu’au bout ! Emporté par l’euphorie, j’ai dû en faire un peu trop, et même si je me suis alimenté, il doit en manquer aussi un peu de ce côté-là (solide et liquide). Vers le km 65, subitement tout devient dur, les jambes sont lourdes et les articulations douloureuses. Le souffle est court, je ne me sens pas très bien. Autant dire que je suis en train de coincer sévère…

Je bois, mange ce que je peux, mais je sais ce dont j’ai besoin d’autre…juste avant le ravitaillement du km 70, je sors le téléphone et appelle Julie : « ça va pas »

« Allez ! c’est normal d’avoir mal partout ! Les autres aussi ils ont mal ! Allez, allez »…

Je prends un peu plus à manger au ravito, et repars reboosté, pensant à ses mots jusqu’au bout. Je limite la casse sur les 10 derniers km.

La densité est incroyable : ces quelques kms pénibles ont suffi à me faire repasser au-delà de la 30è place. Je boucle en 35è position, en 10h37, 7è des 40-50 ans.

Nicolas

mardi 7 mars 2023

Trail de la Sainte Baume 2023

 

05 Mars 2023 – Trail de la Sainte Baume – 47km 2700m D+

 

Quelques Sisteronnais ce matin au départ…Je retrouve Stan et Jérôme dans la salle de retrait des dossards, devant le café et sous le radiateur…on papote, on papote, et au final nous sommes à deux doigts d’être en retard pour le départ. Heureusement, il y a du délai aussi du côté de l’organisation.

Nous cherchons du regard d’autres visages connus, en vain, et évoquons quelques noms, que nous verrons peut-être plus tard, aux ravitaillements, à l’arrivée…Finalement, je ne verrai personne d’autre.

 

Que dire de ma course…pas catastrophique, mais pas bonne non plus. Quelconque. Prévisible :

Ma dernière sortie, tranquille, jeudi, fut trop tranquille, au point qu’une cheville en a fait les frais. Rien de bien méchant à priori, mais c’est sensible 3 jours après. Je ne suis d’ailleurs pas certain qu’elle tiendra le coup pendant toute la course.

 

J’ai déjà un peu dans la tête que ça va être difficile sur ces terrains très caillouteux et techniques, qui justement martyrisent les chevilles, alors je pars gentiment, et malgré tout, la première ascension se passe assez bien : Je monte sans essoufflement particulier et à un rythme très correct, ce qui valide un peu les entrainements de cet hiver et le ski de rando des vacances de Février.

C’est ensuite que ça se corse : la cheville est verrouillée, certes, mais le reste a suivi le mouvement. Je suis raide comme un pince-lacet et malhabile comme un débutant dans la première descente. En conséquence, l’amortissement se fait aussi très mal.

Face à cela, je me contenterai jusqu’au bout de gérer les montées avec des muscles maltraités dans les descentes, et de subir les descentes comme jamais…tant que j’y suis, à force de descendre comme une pierre, je me refais l’autre cheville à 6-7km de l’arrivée, c’est plus symétrique.

 

Avec un temps de 6h45 sur la ligne, étonnamment pas si minable mais largement perfectible. Mal partout, mais pas épuisé, dommage.

Du coup, une fois n’est pas coutume, j’ai faim à l’arrivée et je passe par le ravitaillement. Allez savoir pourquoi, lorsque le bénévole me demande ce qui me ferait plaisir, je réponds du tac au tac : une poire-Belle-Hélène…Finalement je me rabattrai sur les Haribo.

 

Nicolas