dimanche 15 novembre 2009

Compte-rendu de la "course de la colline"

Course à pied
11.7km

La distance n'est pas très longue, mais il y a peu de plat : en fait, le parcours n'arrête pas de monter et de redescendre de la colline de Vétraz-Monthoux.
Je ne connais pas le détail du parcours, mais je passe souvent à vélo dans le coin (le départ est à moins de 2km de la maison !!!) et je sais donc que toutes les côtes sont d'1km environ...et très raides (>15% pour certaines) !

Depuis le trail de Sommand (10è) début Septembre, j'ai couru 2 ou 3 fois par semaine et j'ai conservé quelques entrainements de vélo et de home-trainer. Je vis donc un peu sur mes acquis de fin de saison de vélo, la forme étant par conséquent plutôt décroissante !
M'enfin...les 2h de vélo de la veille me montrent que je ne suis pas si mal que ça

Côté course à pied, je n'ai toujours pas retrouvé de bonnes sensations, ayant l'impression d'être lourdaud dans mon style, pas très délié.
J'ai essentiellement fait du fractionné par tranches de 1.4km en faux-plat montant(toujours le même tour), en ayant à chaque fois l'impression d'être allé moins vite que la fois précédente, mais la montre ne triche pas: je vais en réalité plus vite d'une fois sur l'autre, et je suis passé de 5'15" à 4'45" (répétés 3 fois à chaque entrainement).

Objectif pour la course : compte-tenu du dénivelé, moins de 50 minutes sera une performance honnête. Pour ce qui est du classement, peu importe, je ne joue pas sur mon terrain ;-)

Petite frayeur au départ : en me renseignant sur le parcours, je découvre que le terrain est un mélange de goudron et d'herbe...et il a plu !
Je n'ai sur moi que mes chaussures de running (spécial goudron) !!!
Revient à moi le spectre de ce cross de Verrières le Buisson : sur un terrain boueux avec mes chaussures à semelles lisses, je ne tenais tellement pas au sol que j'avais abandonné au bout de 15 minutes après être sorti de la route 2 ou 3 fois
Mon frère Vincent, qui y était et avait mieux sorti son épingle du jeu (en l'occurrence ici son pied de la boue) et qui doit bien rigoler en lisant ces lignes, pourrait en rajouter, mais je ne lui conseille pas !!!

Ceci dit, un concurrent me rassure. Le terrain sera praticable avec mes chaussures.
Ouf

Départ : on est serrés comme des sardines. J'ai réussi à me placer en deuxième ligne, et m'apprête à jouer des coudes...
Coup de pistolet, c'est parti...et effectivement je joue des coudes sans vergogne
;-)))
Faut bien faire sa place !

Je cours sans me préoccuper de personne. Je m'installe aux alentours de la 20è place (je crois), le coeur à 180-182bpm
Bonne nouvelle, j'ai pour la première fois des sensations intéressantes, et je perds très peu de terrein dans la première montée.
Le schéma va alors être le même tout au long de la course (il y a 4 montées et autant de descentes) : je perds un peu de terrain dans les montées, en gérant un peu, et je me lâche dans les descentes, reprenant du temps à tout le monde.
L'avant-dernière descente est la plus raide, je prends une centaine de mètres d'avance sur mon groupe. Personne ne reviendra sur moi avant l'arrivée.
Ce faisant, j'ai comblé les 100m d'avance que le coureur qui me précédait avait sur moi, et nous allons courir ensemble sur une longue partie plate avant la dernière côte.
"Comment fais-tu pour aller aussi vite en descente" me demandera-t'il après l'arrivée
C'est simple : il faut allonger la foulée, bien tenir ses genoux et ses chevilles et se lancer bille en tête ! Et comme ça j'ai l'impression de faire un saut en longueur à chaque foulée !
Ca fait néanmoins très mal sous les pieds, malgré l'amorti des chaussures.

Il me lâche dans la dernière côte, mais c'est lui qui a accéléré, pas moi qui ai faibli, car je reprends un ou 2 concurrents !
Le final est en descente, je gagne du terrain mais ne réussi pas à rattraper mon acolyte, qui garde une quinzaine de seconde sur moi. Au passage il a doublé 2 autres concurrents, je viens mourir sur eux...

...et je passe la ligne en 43'19" !!! Inespéré !!!
16.2 km/h de moyenne sur ce parcours

Et je n'en reviens pas : je suis 13è !!!

Puisque c'est ça, la semaine prochaine, je fais les 10km d'annemasse : tout plat sur goudron exclusivement
Tiens donc : et si je passais sous la barre des 35min aux 10000m ?

Nico

lundi 7 septembre 2009

Compte-rendu du "Raid du Bugey" 2009

Dimanche 6 Septembre 2009
140km
2500m D+
4h20, soit 32.3km/h

Il fait frais sur la ligne de départ (8°C), mais il fait beau, et le vent est faible.
J'ai bien récupéré de la Vercors-Drôme, il n'y a donc pas de raison que ça se passe mal...

J'ai retrouvé mon pote Igor sur la ligne de départ : "Non, tu fais pas chier" prévient-il...Il aime bien quand ça part tranquillement !!
Il fait frais, autant s'échauffer gentiment...ok je n'attaquerai pas ;-)

Les 10 premiers km sont effectués à une allure assez lente, à peine 35 à l'heure sur le plat. Après tout ce n'est pas plus mal comme ça...

Le premier col se présente (le calvaire de Portes). L'ascension n'est pas très raide, mais est longue de 12km environ.
Le rythme est soutenu, mais pas trop rapide (20-21km/h). Je reste facilement dans les 5-10 premiers du peloton, à 170-172 bpm (= seuil-7).
A mi-col, la pente s'accentue pendant 2 km. L'écrémage avait déjà commencé, nous n'étions déjà plus qu'une trentaine, mais ce passage plus difficile va nous réduire à un groupe de 12, puis 10, 9, 8, 7 !
Il faut dire que celui qui mène s'appelle Cédric Pineau, professionnel chez AG2R !!
Autant dire que personne ne moufte derrière lui !!! Je suis juste, le coeur est passé à 182bpm, s'il accélère je lâche...
Ouf, la pente se radoucit !
Rebelote dans le dernier km...je résiste, lâche 10m...c'est le sommet ! C'est bon, j'ai tenu, même si je suis passé 7è/7 (en comptant le pro).

Dans la descente, quelques concurrents reviennent sur nous, ce qui nous fait aborder à 12 la 2è difficulté du jour. Plus courte (6 ou 8km quand même), cette ascension ne lâche personne. Le pro nous a laissé faire, alors on ne se met pas dans le rouge !
C'est au sommet qu'il repasse devant : la descente n'est pas immédiate, il y a plusieurs km en dents de scie, qu'il va effectuer en tête sur un rythme assez soutenu.
Je suis calé dans sa roue, en 2è position, et je m'applique pour ne pas perdre le moindre cm et économiser le plus possible mes forces. Derrière moi, pareil, à tel point que notre groupe va perdre 2 ou 3 éléments sur cette portion pourtant peu propice à l'écrémage !!! Ils reviendront plus loin, mais cette partie laissera des traces.

La descente est assez peu pentue, il faut pédaler pour pouvoir gagner de la vitesse.
Sauf qu'à partir de 70km/h, nos braquets nous font pédaler beaucoup trop vite ! C'est à ce moment là que notre pro s'échappe, en roulant à plus de 70 dans la descente ! Il n'a pas beaucoup d'avance en bas, mais personne ne cherche à le rejoindre : après tout, il peut s'échapper quand il veut...comme ça, c'est fait !

Une période de plat s'ensuit (la seule véritable du parcours), pendant laquelle notre groupe se reforme. Nous sommes 11.
Un des concurrents, Felissimo de Oliveira, prend, sans le chercher, quelques longueurs d'avance...un croisement, donc un virage serré...je relance de toutes mes forces, comme aux 24h de l'INSA..."Allez, on y va, Felissimo" lui crie-je juste avant de le dépasser.
Et c'est parti pour 2km à plus de 50km/h ! Mais le groupe n'a apparemment pas du tout envie de nous voir partir, et voyant que l'écart se réduit, nous nous relevons...Tentative manquée !

3è difficulté majeure : 10km, pas plus raides que les autres ascensions
Sauf que cette fois, nous n'allons pas monter au train !
Les attaques vont se succéder, donnant un rythme hâché et éprouvant : Nicolas Fine, Denis Courtalhiac, Felissimo plusieurs fois, vont secouer le groupe, qui perd encore 2 ou 3 unités.
Suite à une de ses attaques, Felissimo me dit : "ouh là, j'ai mal aux pattes !"
"Pas moi", lui réponds-je ;-))) Info ou intox ?? La vache, j'ai les cannes qui brûlent !!!
A 1 km du sommet, Nicolas Fine remet ça. Je suis dans sa roue, et je contre dès qu'il se relève ! Tout le monde est attentif et personne ne veut me voir partir !!
Mais je ne me relève pas tout de suite, je garde un rythme soutenu, histoire de ne pas faire mal qu'à mes jambes.
Nous sommes 8 au sommet.
Comme pour le col précédent, la vraie descente n'arrive pas tout de suite. Je place alors un 2è démarrage, et cette fois, je fais un petit trou...la réaction n'a pas été immédiate, mais elle arrive...je fais 4 ou 5 km seul devant, mais je finis par me faire reprendre...tentative manquée !

A nouveau quelques escarmouches

Puis la dernière côte, de 3 km
Une attaque dès le pied : je réponds du tac au tac, puis je me retourne, toise mes adversaires, au bluff...en ne grimaçant que lorsque je leur tourne le dos, parce que s'il y en a un qui bouge, je craque ;-))
Comme tout le monde en a plein les bottes, ce petit coup d'esbrouffe fonctionne : personne ne bouge une oreille jusqu'au sommet !
Ouf
Dans l'affaire, on a quand même perdu 2 unités, dont Denis Courtalhiac, qui me semblait le plus fort sur le plat, donc potentiellement au sprint (2 fois vainqueur et une fois 3è de "La Bisou" !)
Nous sommes donc 6 pour la victoire (si on enlève le pro, qui va gagner en solitaire, bien évidemment)

Ma tactique est maintenant établie : Il reste la descente, et un peu de plat : donc il est trop tard pour attaquer.
Je suis nul au sprint, donc il faut que le lance en premier, j'aurai au moins l'avantage de l'initiative !

Je me cale en 6è et dernière position
Pour le moment, tout va bien

Felissio prend 50-80m d'avance
Je peste dans ma tête contre le 2 du groupe : "non, ne laisse pas de trou !"

Je patiente un peu, mais l'écart ne se réduit pas...autant y aller tout de suite, j'essaierai de me remettre en dernière position plus tard
Je rebouche un peu le trou, mais il reste 30m quand arrive la fin de la descente

J'ai super mal aux jambes et n'arrive pas à revenir, Felissimo est au sprint !
Tout le monde me passe, au sprint !

Ben oui, en fait on est à 500m de la ligne ! Beaucoup plus près de l'arrivée que je le pensais !
Alors là, j'ai tout fait à l'envers !!!

Felissimo gagne ! Bien joué ! (si on enlève le pro, qui est déjà arrivé depuis quelques minutes, bien sûr)
Je regagne une place in extremis...5è place !!!

Un peu déçu de mon arrivée, mais je pense que c'est une place méritée : je n'étais, contrairement à ce que me dira Denis Courtalhiac après l'arrivée, pas le plus fort.
C'est juste que je ne donne pas toujours l'impression de forcer (on me l'a déjà dit), alors avec un peu de bluff en plus, ça fait illusion ;-))

C'est tout de même une de mes plus belles places, la meilleure de la saison, pour ma dernière cyclosportive en 2009 !!!
Et cela conclue une jolie saison, avec sur 11 cyclosportives + 1 course de côte : 3 places dans les 10 premiers, 3 dans les 15, une belle "Arvan-Villards", une Marmotte en (presque) 7h, des performances honorables (Chiappucci, Morzine).
Peu de déchet donc : Une "Bisou" de début de saison "préparatoire, et une Madeleine "bronchiteuse
Et ma Chérie est fière de moi, c'est ce qui compte ;-)

Rendez-vous dans 2 semaines pour le Trail de Sommand (celui-là-même des plaies plantaires de l'an dernier)...sans préparation ou si peu, mais apparemment je suis en forme !

Nico

dimanche 30 août 2009

Compte-rendu de la "Vercors-Drôme"

Samedi 29 Août 2009
Vercors-Drôme (Romans sur Isère)
175km, 3200m D+
5h28, soit 32km/h

J'ai enfin compris pourquoi j'avais l'impression de ne pas être en pleine possession de mes moyens pour la Madeleine (fin Juillet) : c'était une bronchite que je trainais sans réellement la déclarer depuis la fin de l'Arvan-Vilards ! Je m'étais focalisé sur la douleur que je ressentais puisque je ne toussais pas tant que ça et que la toux était sèche...Début Août je me suis mis à tousser beaucoup plus, une toux grasse que j'aurai mis plusieurs semaines à faire passer (5-6 semaines au total)!
J'avais donc bien pour la Madeleine une capacité ventilatoire diminuée (un moteur bridé donc)

5 jours en Italie sans vélo puis 2 petites semaines de vacances dans le midi avec Julie m'ont permis de guérir
J'en ai aussi profité pour faire 800km d'entrainement autour d'Aix en provence et Cogolin, en toussant de moins en moins, le coeur montant parallèlement de plus en plus en pulsations

Donc je pense être en pleine possession de mes moyens au départ de la Vercors-Drôme
Cela fait plusieurs années que je veux y participer, car le parcours, situé entre Die, Villard-de-Lans et Romans, est superbe.

Arrivée le vendredi soir avec Julie à l'hôtel, en plein centre de Romans. Le patron, très sympa, nous parle un peu de Romans, et comme on a faim, nous envoie dans le restaurant où l'on fait, d'après lui, les meilleures ravioles.
Nous ne serons pas déçus !

Le programme du lendemain est simple : pendant que je pédalerai, Julie ira faire un peu de lèche-vitrine dans le quartier des magasins de démarque. Elle a aussi pour mission de trouver des ravioles et des pognes, pour ramener chez nous...elle remplira parfaitement tous ses objectifs !

Côté vélo : départ 8h, en même temps que les 2 autres parcours, de 92 et 140km.
Le peloton est conséquent (j'ai vu des dossards en 2000 et quelques) mais je reste dans les 50 premiers pour les 20 premiers km de plat.

Profitons-en du plat, parce que la prochaine fois qu'il y en aura, ce sera pour les 30 derniers km, et ça me fait déjà peur parce qu'on aura le vent de face...un vent qui souffle à 60km/h en rafales !!

La première dificulté est le col de Tourneol (1145m), pas très raide mais qui monte pendant 15km environ. On va voir tout de suite si je suis en forme ou pas.
La montée se fait au train (un train rapide) et l'écrémage se fait par l'arrière...je suis à 178-182bpm, c'est à dire autour de mon seuil anaérobie, pendant toute l'ascension. 5 ou 6 fois je suis décroché de 5 ou 10m, je reviens à chaque fois, et passe le sommet en queue du groupe de tête. Nous ne sommes plus que 25.
C'est bon, la bronchite est guérie.

Quelques concurrents recollent sur nous dans la descente, et nous sommes environ 30 quand se présente la 2è difficulté, le col de Gaudissart (8-10km de montée).
C'est là que la bifurcation entre les différents parcours a lieu, et surprise, nous passons de 30 à...14 !
Le vent aura eu raison des ambitions de beaucoup de concurrents !

Ils seront bientôt 13 en tête, parce que le rythme étant un peu trop élevé, je préfère gérer à ma manière. Sous l'effet de la répétition des ascensions et du vent, ce groupe explosera forcément, donc si je gère bien mon effort, je vais en revoir quelques-uns.

Un seul concurrent revient sur moi en début d'ascension.
Nous sommes donc 14 et 15è.
Nous allons pédaler ensemble jusqu'à l'arrivée, c'est à dire pendant près de 120km.
Nous nous entendons très bien : il s'accroche derrière moi dans les ascensions, moi derrière lui dans les descentes et les quelques passages faux-plats.
Heureusement que j'ai progressé dans cet exercice parce qu'il connaît bien le parcours (il habite Valence) et il descend bien le bougre ! Je suis concentré, je m'applique, je me fais un peu violence quand on passe des "S" à plus de 70 à l'heure, j'y brûle un peu d'énergie, mais je ne nous retarde pas.
Et je souffle en bas de chaque descente ;-)

Col de Gaudissart, col de la Machine, col de Carri, col de Proncel, col de Lachau, col de la Rama, col de la Portette, et col de la Bataille (rien que ça) sont passés de cette manière. Les pourcentages ne sont jamais très importants, mais ça n'arrête pas de monter et descendre, et avec ce vent qu'est ce que c'est usant !!!

Comme prévu, nous reprenons et lâchons 4 concurrents esseulés
Notamment Raphaël Hilaire, qui m'a battu 2 fois cette année, et que j'ai battu d'une minute à l'Arvan-Villards...ça confirme que j'ai retrouvé tous mes moyens !

En haut du col de la Bataille, il faut passer un petit tunnel. Le vent est violent, et grâce à l'effet Venturi (merci Mr Venturi ;-))) nous nous heurtons littéralement à un mur de vent à l'entrée du tunnel...impressionnant ! L'espace d'une fraction de seconde, nous nous retrouvons quasiment arrêtés, déséquilibrés, et l'effet de surprise passé, obligés de nous arc-bouter sur nos vélo pour relancer l'allure !!!
Nous sommes 10 et 11è au sommet de cette dernière difficulté.

Le retour vent de face tient toutes ses promesses sur les faux-plats montants (qui sont pour certains de vraies-fausses montées), les rafales de face ou 3/4 face sont vraiment très fortes et nous gênent considérablement (j'ai mal pour les concurrents isolés)...
Je suis usé, les jambes brûlent, et l'essentiel est effectué par mon compagnon de route, un peu plus frais que moi sur la fin. Je prend quelques relais pour donner le change et lui permettre aussi de souffler, mais franchement, je suis cuit !
"Allez Nico", entends-je à un carrefour...Je n'ai pas le temps de voir qui c'est, je suis trop appliqué à m'abriter le mieux possible derrière mon compagnon de route...

Nous reprenons un dernier concurrent qui restera avec nous pour les derniers km faux-plat descendant (ouf, ça va mieux)...nous sommes donc maintenant 9, 10 et 11è...
Mais il n'y aura pas de sprint à l'arrivée, je laisse naturellement mon acolyte passer la ligne avant moi...

Ce qui me fait une très belle 10è place !

Et une grande satisfaction d'avoir participé à cette cyclosportive:
L'organisation est bonne, le parcours est difficile, très exigeant,
Et surtout, les routes, tantôt sur les crêtes ou à flanc de falaises, font découvrir des paysages du sud du Vercors absolument somptueux...c'est vraiment une des plus belles cyclosportives auxquelles j'ai participé !!!

Bilan comptable (c'est important étant donné la quantité de ravioles qu'on ramène) : 4660 kcal

Prochaine cyclosportive la semaine prochaine : "le raid du Bugey"
Ce sera la dernière de la saison !

Nico

lundi 27 juillet 2009

Compte-rendu de La Madeleine

Dimanche 26 Août 2009
137km, 3500m D+

Départ : La Léchère (au pied de la montée sur Valmorel)
Puis : Albertville-Aiton-La Chambre-Col de la Madeleine-La Léchère-Valmorel

10 jours se sont écoulés depuis l'Arvan-Villards, de quoi avoir pleinement récupéré, même si j'ai les jambes bien dures à l'entrainement depuis une semaine.

Un élément à noter toutefois, auquel je n'ai pas prêté attention jusqu'à présent, mais qui s'avérera décisif : j'ai depuis l'Arvan-Villards une douleur en haut-milieu du torse...

Le départ est donné à 9h.
Les 40 premiers km sont quasiment plats, le rythme est donc soutenu et le peloton, de près de 300 cyclistes, reste compact.
Pas assez attentif, je papote avec un concurrent lorsque se présente la première côte, de 2km (Aiton). Le rythme est élevé en tête et aussitôt le peloton se morcelle.
Je dois déjà m'employer pour boucher les trous et revenir devant, le coeur monte à 182bpm, mais sur une durée courte, donc les jambes n'ont pas le temps de souffrir.

2è côte, plus longue. Je suis cette fois bien placé depuis le bas jusqu'en haut. Par contre je souffre un peu sur le faux-plat montant après le sommet.

Ces côtes ont quand même sérieusement fait diminuer l'effectif, mon compteur indique 37km/h de moyenne depuis le départ, c'est donc un peloton d'une cinquantaine d'unités qui aborde le col de la Madeleine (20km à 7.5% de moyenne).

Tout le monde part au sprint !
Sauf moi...donc je suis dernier
Je préfère y aller mollo : le col est long, et même si le plus raide est dans la première moitié, la pente est toujours soutenue, sans aucun répit.
J'adopte donc un train correct, à 172-176bpm, légèrement en dessous de mon seuil anaérobie.
Et je commence à reprendre du monde...1, puis 2, puis 3...

Je suis 20è au sommet, franchi après 1h17 d'ascension
J'ai bien géré mon affaire, sans me mettre dans le rouge, je vais donc pouvoir me livrer à fond dans l'ascension sur Valmorel...

Sauf que bizarrement, j'ai fléchi dans les 3 derniers kms, les jambes étant devenues douloureuses...

Je descends alors comme une pierre, anticipant mal les freinages et me faisant quelques petites frayeurs sur des dérapages.
Les deux petits replats et les 4 ou 5 km de vallée pour rejoindre le pied de Valmorel sont l'occasion pour moi de me rendre compte que je suis en réalité fatigué, que mes jambes sont très dures...et je ne comprends pas pourquoi

Je comprends rapidement dans le premier km de l'ascension :
La fameuse douleur que je ressentais légèrement est présente : pratiquement pas douloureuse, elle m'empêche par contre de respirer à fond !!!
Conclusion : je suis à court de souffle à 155bpm !!! Et les jambes brûlent !
Contraint de monter sur ce tempo, je perds pas mal de temps et quelques places...

Pour terminer 29è en 5h08.
Vraiment un mauvais jour...en tout cas rien à voir avec l'Arvan-Villards
L'organisme est peut-être fatigué, mais il semblerait aussi que cette douleur soit en partie responsable.
Une consultation s'impose, d'autant qu'aujourd'hui j'ai mal quand je palpe avec les doigts entre deux de mes côtes, près du sternum...J'ai mal aussi à cet endroit quand je tire les épaules vers l'arrière...ça a l'air musculaire...

Nico

dimanche 19 juillet 2009

Compte-rendu de "La côte d'Hyot"

Dimanche 19 Juillet 2009
Contre la montre de 8.6km en côte
Départ des coureurs (un par un) toutes les minutes, à partir de 9h00
La durée de cet effort violent est approximativement de 20-25min
Les 5 premiers km sont "roulants", la fin est plus raide


Samedi : barbecue chez Caro, une excellente soirée terminée vers 1h du matin
Comme Julie et moi rentrions le soir même à Annemasse, je n'ai bu que 2 verres de vin. J'ai mangé copieusement mais pas trop, même si un barbecue est par définition toujours déséquilibré ;-)
Le temps de rentrer et nous étions au lit aux alentours de 2h15-2h30

Dimanche matin,

6h
Je me lève et constate avec horreur l'heure qu'il est...à peine 4h de sommeil...Tant pis, maintenant que je suis debout, j'y reste !!!
Il fait un temps gris et frais, ça tombe bien, j'avais prévu de ne pas faire de vélo ce matin...
Après un café et un peu de glandouille, j'entreprends alors le nettoyage du frigo !


9h
Julie se lève, me demande : "tu n'est pas allé faire du vélo ?" puis retourne se recoucher

9h05
C'est vrai que le temps s'est éclairci et qu'il fait bien meilleur...
Il est trop tard pour le contre la montre de la côte d'Hyot puisque le premier coureur part à 9h, mais puisque Julie dort je vais aller roulotter doucement 2 petites heures

9h20
Je suis habillé, je ferme la porte...
...Je la r'ouvre : je vais passer par le lieu de départ de ce contre la montre (Bonneville), alors je vais quand même prendre un peu d'argent et un certificat médical au cas où on accepterait de m'inscrire si par miracle j'arrive sur place avant que le dernier coureur se soit élancé !!!

9h25
J'ai gonflé et mis les roues carbone, je pars
Je prends mon petit déjeuner en roulant : 4 biscuits gerblé (goût pommes-noisettes : pas mauvais !) que j'ai attrapés au vol ave un bidon d'eau en sortant de la maison !

Un exercice du type de celui que je vais peut-être faire se prépare :
Echauffement sans forcer, puis montées progressives en régime pour échauffer aussi le coeur...il ne faut pas hésiter à faire ainsi 40 ou 50km avant le départ !!

Il y a 18 km jusqu'au départ, je pars vite à froid et ne fait pas de montée progressive en régime : ouh làà...je n'en suis pas là, moi je cherche simplement à aller au départ avant que tout soit fini !
Bon, au bout de 2 km j'ai mal aux jambes...

9h55
J'arrive sur place, j'ai donc 55 minutes de retard, autant dire que dans ces conditions, personne ne voudrait de mon inscription !!
Il reste 7 ou 8 coureurs à partir, il y en a donc pour 7 ou 8 minutes, j'arrive vraiment tout juste à temps !!
Encore faut-il que je puisse prendre le départ !
Je demande à la table de marque...Très sympa, le responsable rajoute mon nom au stylo sur sa feuille. Je partirai le dernier (67è), sans dossard, sans avoir payé l'inscription ni avoir donné mon certif' !! On règlera ça à l'arrivée !!!

Faisons le point :
- Le repas d'hier soir n'est pas catastrophique, mais ce n'est pas un modèle de diététique
- J'ai dormi maximum 4h
- Je viens de m'échauffer comme un branquignol : C'aurait même été mieux de ne pas être échauffé du tout parce que je pense que je n'ai réussi qu'à me durcir les jambes
- Je ne connais pas la deuxième partie de la montée : je sais qu'elle est plus raide que la première mais c'est tout
- Je n'ai jamais participé à ce type de compétition : c'est un effort violent qui est très spécifique
- Avec les cyclosportives que je fait en ce moment, j'ai plutôt tendance à développer des facultés contraires à ce type d'effort : diesel plutôt que puncheur

Ca fait pas mal de handicap tout ça !!
Bah, on verra bien


5-4-3-2-1-Partez
Je m'élance sur le 52x21, passe le 52x17 très rapidement (je le garderai pendant les 5 premiers km)
Je ne sais pas à quelle vitesse je monte : j'ai réglé l'affichage du compteur sur le mode "cardio+temps"

Au bout de 4 minutes, j'ai le n°66 en ligne de mire !
Mais le coeur est à peine à 173-174bpm alors que je force, ce qui signifie, comme c'était prévisible, que mon échauffement était vraiment un des plus mauvais que je puisse faire !

Maintenant j'ai le n°64 en ligne de mire...

Les 3 derniers km sont là, je tombe le grand plateau parce que c'est nettement plus raide
Les jambes brûlent terriblement, je plafonne
J'ai réussi à faire monter le coeur à 183bpm, pas plus...pas terrible

Le n°63 est juste là maintenant !!! Je lui ai donc repris 67-63=4 minutes !

Tiens, le n°65 maintenant (il avait donc doublé 63 et 64 aussi)

Les 150 derniers mètres sont plus plats, je repasse le grand plateau pour finir le plus vite possible...

21'17"

La table de marque en bas a informé l'organisateurs en haut qu'un touriste sans dossard s'était élancé en 67è position
Alors l'organisateur vient me voir, tout surpris :
"Dis donc, tu es monté vite !"
C'est sûr que pour un touriste, non licencié donc inconnu dans ce milieu, c'est pas si mal
"Tu viens d'où ?"
-"A l'arrache de la maison, ce matin !"
-"Je vais quand même vous régler l'inscription !"

Je viens de réaliser le 12ème temps !!

18'10" pour le premier : il était bien échauffé et avait bien dormi, certes, mais quand même, c'est très fort !!! (record détenu en 17'40" par Stephen Hodge, professionnel Australien de l'équipa Festina en 1996)

Ceux qui me précèdent sont presque tous des jeunes coursiers habitués à ce type d'effort...
...J'apprends avec étonnement que je suis vainqueur de ma catégorie d'âge (30-39 ans) !!!
La bonne blague !!!

Podium, photo, retour à la maison avec un joli vase en terre cuite dans la poche arrière du maillot !!! (il est joli, ça change des traditionnelles coupes qui sont toujours moches !)
Oui, dans la poche arrière qu'il a fallu sérieusement étirer, parce que je suis bien le seul à être venu sans un sac à dos contenant au-moins un vêtement plus chaud pour un retour tranquille après la course !!!

Un vrai touriste du début à la fin, aujourd'hui !
Sauf pendant 21'17"

Nico


























mercredi 15 juillet 2009

Compte-rendu de l'Arvan-Villards

Mardi 14 Juillet 2009
Cette cyclosportive ne compte que 104km, mais elle est néanmoins une des plus difficiles de France compte tenu du dénivelé de 3000m !

Le parcours :
Départ à La Toussuire(descente neutralisée par la voiture ouvreuse)
St Jean de Maurienne (départ réel)
St-Etienne de Cuines
Col du Glandon (20km à 7.5% de moyenne : un des plus difficiles des Alpes)
Col de la Croix de Fer (restent 3km à 5%)
St Sorlin d'Arves - Belleville (descente)
Col du Mollard (6km à 8.5%)
St Jean de Maurienne (descente)
La Toussuire (17km à environ 6.5-7%)

Julie et moi sommes arrivés dès le Dimanche après-midi à l'appartement de mon père situé au col du Mollard (pratique !!)
Nous l'y retrouvons, ainsi que Franck & Alex !!
Franck est venu faire quelques jours de vélo, qui se termineront par la cyclosportive, pendant qu'Alex révise...et oui, c'est ça la vie étudiante !!!

Dimanche soir :
Resto...en faisant gaffe de ne pas manger n'importe quoi

Lundi :
Détente !
Enfin...je ne le passerai pas si détendu que ça :
Je vais chercher le pain à vélo, observant au passage les paysans coupant et ramassant les foins...j'éternue une première fois...à mes souhaits, merci
Bref, les éternuements vont crescendo, je suis en train de me faire une crise de rhume des foins !! C'est inhabituel pour moi à cette période, mais l'air est tellement chargé de pollens ... toujours est-il que je n'ai rien pour me soigner, tout juste un peu d'aspirine le soir pour tenter de décongestionner la sphère ORL et faire dminuer le mal de sinus qui va avec !!! Et le nez coule, coule...
Je suis déjà résigné pour le lendemain : au pire je serai complètement à la rue car j'aurai du mal à respirer, et au mieux ça se sera calmé pendant la nuit mais les séquelles seront une VO2max sérieusement diminuée !!
Je me permet donc un peu de vin pour le repas du soir, pour faire glisser la saucisse de Montbéliard et les Crozet aux lardons et crème cuisinés par Franck...rien de diététique à part les Crozet !! Et clafoutis pour finir !

Mardi matin :
7h, je croise le voisin, qui trouve que j'ai les yeux bien gonflés...
Mais je n'éternue pas, le nez coule juste un peu
Franck et moi partons ensemble en voiture pour la Toussuire
Alex le rejoindra vers midi
Julie et mon père, ainsi que son amie, viendront au col du Glandon pour me ravitailler, puis me ravitailleront au col du Mollard, et m'escorterons dans la montée finale

Départ 8h30, mes craintes se confirment : je suis à 96bpm sur la ligne de départ !!!
J'ai eu le temps de remarquer que le plateau est relevé cette année !!
Nicolas Ougier, Michel Roux, Laurent Debaene, Nicolas Fritsch, Sylvain Oskwarek, Francis Picollet...etc...
Après la descente neutralisée, le peloton est lancé à 50km/h...mes craintes se confirment encore, je suis tout de suite à 160 bpm !!

Alors 2km avant le début du col du Glandon, j'attaque !
Comme ça je pourrai effectuer le début du col plus tranquillement
Sauf que je vois passer Nicolas Ougier à côté de moi 50m avant que ça monte !!!
Raté !

Je monte alors sans me préoccuper de personne, atteignant immédiatement 178bpm, mon seuil anaérobie
A ne pas dépasser !!!
Alors je gère... et je suis très inquiet car je suis déjà au-moins 40è et je gère déjà, au bout de 500m de montée !!!

Mais finalement, il semble qu'un miracle se produise !!!
Je réussis à accélérer progressivement sans que le coeur sorte d'une fourchette 176-181bpm !!
Je reprends des concurrents...négocie bien les 3 derniers km terribles (plus de 11% de moyenne)...1h12 pour la montée, mon record !!!! Je suis 25è.

Je passe ensuite les 3km pour rejoindre le col de la Croix de Fer sur le grand plateau, à 20-22km/h, toujours autour de 178bpm...beaucoup de temps repris ici pour pas trop de plumes laissées, les autres concurrents ayant tendance à négocier cette partie plus tranquillement
Je rejoins juste avant le sommet Camille Fabre, avec qui je suis à égalité cette année (1-1) : il m'a battu au sprint à la Lozérienne, je l'ai battu au sprint à la Granite-Mt-Lozère !
Nous faisons une très belle descente, rejoignant notamment Damien Richard et Raphaël Hilaire

Nous sommes alors 7 au pied du col du Mollard...7 au sommet après une montée à près de 16km/h !...toujours autour de 176-180bpm
Ravitaillement au sommet par Julie
Puis je descends...en tête !!! je connais parfaitement cette descente, et j'ai pas mal progressé à force de descendre le Salève !

Début de l'ascension vers La Toussuire...rapidement le groupe de 7 se morcelle en 7 groupes de 1, mais je suis le dernier. Tout ce temps passé proche de mon seuil anaérobie va peser lourd, je vais morfler !
Et qu'est ce qu'il fait chaud !
Je demande à mon père de m'arroser d'eau et (grâce à ça ?) le coup de moins bien passe un peu.
Je stabilise le coeur à 177bpm et la vitesse à environ 15-16km/h ! Je reprends alors un concurrent, puis 2, puis 3, puis Camille, que je lâche !!
Julie, mon père et son amie s'arrêtent tous les 2km pour m'arroser, me donner à boire ou à manger, et surtout m'encourager !

Un concurrent, que j'avais lâché sur la fin du Glandon, revient. Je m'accroche dans sa roue, puis il me prend 50m. Nous finirons comme ça les 10 derniers km !!! Lui sans arriver à me lâcher définitivement, moi sans arriver à le rejoindre

Au passage je reprends et lâche Raphaël Hilaire, qui m'a pourtant battu à plusieurs reprise cette saison.

Je franchis la ligne en 19è position, en 4h08, à seulement 22min du vainqueur Nicolas Baldo (Ougier 2è, Roux 3è)...J'avais réalisé 4h22 l'an dernier, à 30min de Michel Roux !!
Finalement, je viens de réaliser ma meilleure performance de l'année, ce qui est miraculeux au vu de la soirée de la veille et des premiers km !!!
Merci à mon père et à ma chérie pour le suivi et les encouragements, surtout dans l'ascension finale !
Je leur pardonne même d'avoir donné de l'eau à celui que j'ai eu 50m devant moi pendant 10km ;-))))

161bpm de moyenne
3600kcal dépensées
C'est l'heure du pique-nique !!

Franck arrivera un peu plus tard, pas fâché d'en finir et plutôt satisfait
Pas mal du tout après un nombre de km d'entrainement aussi...faible !

Prochain rendez-vous : La Madeleine, le 26 Juillet...

Nicolas

dimanche 5 juillet 2009

La Marmotte...0.24% en trop

La Marmotte 2009
Samedi 4 Juillet
174km, 5000m D+

Objectif : < 7h00

Le parcours emprunte des cols mythiques : Glandon, Télégraphe-Galibier, Alpe d'Huez !
C'est donc la cyclosportive la plus belle, la plus dure, et la plus exigeante. La moindre faiblesse se paie cash, et parfois très cher !

Tout de suite après la Claudio Chiappucci (6 Juin), Julie et moi sommes partis 1 semaine en Crête...farniente, visites, repos, cuisine crétoise...
Si j'étais fatigué par le début de saison, cette semaine sans vélo m'aura servi à me reposer, et si je n'étais pas fatigué, une semaine n''aura pas nuit à ma forme, d'autant que je réussis à ne pas prendre de poids et que je reprends l'entrainement dès le retour.

Le programme est simple d'ici la Marmotte : nous sommes le 15 Juin, j'ai donc moins de 3 semaines pour avaler un maximum de dénivelée...ce que je ferai en montant et remontant le Salève, tous les jours 1, 2 ou 3 fois !

La reprise est difficile, le farniente ayant tendance à ramollir les muscles !

Puis j'enchaine avec la Morzine-Vallée d'Aulps avec mon frère Vincent (21 Juin), seule exception au Salève : 163 km avec 4100m de dénivelée. Je me classe 24è en 5h59.
5h59*5000/4100 = 7h17...c'est un peu simpliste comme règle de 3, et sutout ça ne m'arrange pas, d'autant que je suis satisfait de ma performance du jour !!
Vincent, lui, a mis plus de temps, mais s'est bien débrouillé pour un trailer juste rentré d'Afghanistan et qui a repris l'entrainement de vélo il y a 15 jours seulement !!

Morzine comprise et jusqu'à J-3, je vais ensuite accumuler 15000m de dénivelée en 10 jours (dont 2 jours de repos).
J-3 : 50km tranquilles avec quelques petites côtes
J-2 et J-1 : rien

La "tactique" :
Je passe habituellement mal l'Alpe d'Huez, quel que soit le rythme adopté dans les 3 cols précédents...dont il faut que je prenne avant de l'avance sur mon objectif
Si je pars prudemment, je risque de perdre trop de temps, notamment dans la vallée entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe (importante, la vallée : il faut être en groupe, ne pas forcer...et ne pas perdre de temps !!)
Donc je dois monter le Glandon vite...mais pas trop

Je passe au sommet en 1h30...je suis en avance (-5-10min), et dans les 50 premiers !
Par contre, je suis monté entre 175 et 182 bpm, c'est à dire de (seuil-3) à (seuil+4): les jambes vont bien mais le coeur monte trop, j'aurais dû de pas dépasser 175 bpm !!!!

Descente technique, que je passe miraculeusement assez bien (j'ai progressé je crois)
Un ami de Didier Miranda, à moto, me passe un bidon en bas de la descente...je ne suis qu'à 5min de la tête ! Il me ravitaillera encore par la suite, notamment dans l'Alpe d'Huez : merci à lui !!!

Dans la vallée, nous roulons fort. Mais le temps gagné n'est pas rentable en regard de l'énergie dépensée !!!
2h35 au pied du Télégraphe, en avance (-10min)

J'ai toujours mal encaissé le début du Télégraphe pour La Marmotte
Je ne suis donc pas surpris de devoir laisser partir mon groupe et de monter piano...mais je suis inquiet parce que ça dure toute la montée !
3h25 au sommet, je suis encore en avance (-5min)

Le début du Galibier est catastrophique, je suis planté à 12 à l'heure, je me fais doubler et doubler, et là je suis franchement inquiet
Puis à partir de plan Lachat, la route devient plus raide, et curieusement je ne ralentis pas. Je rattrape même quelques concurrents, mais je ne gagne pas de temps.
Sommet en 4h50 (1h15 pour le Galibier), je suis juste dans les temps !!!

Longue, très longue descente du Galibier puis Lautarêt jusqu'à Bourg d'Oisans. Le vent est de face, nous formons un groupe de 7, gérons assez bien cette partie en 1h05
J'attaque donc le pied de l'Alpe en 5h55
Je suis pile dans les temps, je me compte 1h05 pour monter, sachant que je passe toujours mal l'Alpe d'Huez (que je n'ai jamais monté à d'autres occasions que pour la Marmotte)

Il fait chaud !
Julie est descendue en voiture pour me passer un bidon de plus, m'arroser et m'encourager : ça fait beaucoup de bien...thermiquement et moralement !
J'ai aussi régulièrement de l'eau du motard qui me suit beaucoup plus que prévu
Mais je suis épuisé, je monte comme je peux
Ca va se jouer à peu de choses près
A 4 km du sommet, j'essaie désespérément d'accélérer, mais la crampe que j'avais déjà ressentie dans le Galibier me rappelle à l'ordre : pas très franche elle ne m'empêche pas de pédaler, mais je ne peux pas accélérer...j'avais ressenti exactement la même en toute fin de Morzine d'ailleurs
2km de l'arrivée, 6h55
Crampe ou pas crampe, je jette toutes mes forces dans la bataille.
J'ai tellement mal aux jambes et aux bras que j'alterne les positions assis - en danseuse tous les 50m !!
Le dernier km est beaucoup plus plat, je suis à plat ventre sur mon vélo pour donner le peu qu'il me reste...

Je suis désolé : 7h01

Objectif raté...à peu près réussi si on positive : 1 minute de trop sur 7 heures
Et puis 106è sur plus de 7000, c'est pas trop honteux
Je reviendrai

En attendant, rendez-vous à l'Arvan-Villards le 14 Juillet
Un autre Golgoth y sera d'ailleurs présent...n'est ce pas, Franck ?!

Nicolas

samedi 6 juin 2009

Compte-rendu de la "Claudio Chiappucci"

Samedi 6 Juin 2009, Arnay-Le-Duc (Bourgogne)
161km, 2100m D+
4h44
33.9km/h, 3950 kcal

J'aborde cette cyclosportive en forme après les 3 résultats très positifs du mois de Mai.

Mercredi j'ai fait 110km avec un coureur 2ème caté et un pro (Jérôme Coppel)...on a monté la Colombière et 2 ou 3 amuse-gueules, donc j'espère que 3 jours avant une cyclosportive cela ne m'aura pas fatigué.

Le parcours est vallonné, avec pas mal de petits casse-pattes très courts et quelques côtes de moins de 5 km : c'est pour un puncheur ou un habitué des courses nerveuses...donc pas forcément pour moi...ou peut-être que si, si je suis dans un bon jour et remis de Mercredi.

Départ 8h30, il pleut à seaux !!
Le départ est donné sur des routes relativement étroites et complètement détrempées...c'est assez dangereux donc je m'installe dans les premières places du peloton, mais je ne suis pas serein. Le meilleur moyen d'éviter la chute, c'est d'être peu nombreux !
Cet argument mettant en cause la sécurité m'offre donc une excuse imparable pour tenter une stratégie inédite...
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Eléments de compréhension de la stratégie décrite ci-après :
- La sécurité (voir ci-dessus)
- Mon frère me charrie souvent à cause de ça donc je l'emm...
- Olivier (Dulaurent) m'a dit de me tenir à carreaux, de "ne pas trop en faire"
- Ca a déjà marché une fois (Auvergnate 2007)
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Tous ces arguments étant donc passés en revue pendant les 2 premiers kms, j'attend patiemment mon heure et je saute sur l'occasion...au km 3 !!!!
Légère descente, ralentissement du peloton : je ne ralentis pas et j'en profite pour m'échapper sans forcer...c'est parti !!
Je roule sans me mettre à fond, surveillant le peloton : j'essaie 10km, et si l'écart ne se creuse pas je me relève.

L'écart se creuse.
Merde

Un concurrent revient seul sur moi
Merde
Je vais rouler un peu plus fort du coup
Nous faisons 20km tous les 2

2 concurrents reviennent seuls, dont Damien Richard, un sacré client
Donc je n'ai plus le choix, je suis probablement dans le bon coup.
Nous roulons quelques km, puis après une longue portion plate, reviennent sur nous d'autres concurrents, dont Claudio Chiappucci lui-même.
Nous sommes 8

La route est toujours détrempée, les côtes s'enchaînent et je remarque que j'ai les jambes un peu dures. Je n'ai dès lors qu'une obsession : me faire lâcher le plus loin possible !

Dans une descente dangereuse, Claudio Chiappucci chute ! Il se relève et repart avec nous...plus de peur que de mal !

Km 95 le pied de l'avant-dernière côte, c'est là que je craque...pas tout seul puisque Claudio et un autre concurrent (mon acolyte de l'échappée matinale) m'accompagnent.
Nous sommes donc 6-7 et 8è...pour l'instant

km 128, ils me lâche au pied de l'ultime ascension...pas beaucoup mais ils me lâchent
km 130, 2km du sommet : un groupe de 7 me reprend et me lâche...je ne peux vraiment plus les suivre, je suis planté.
Ils reprendront les 2 autres au sommet, ce qui leur permettra de finir ensemble
C'est con, j'ai raté ça pour vraiment pas grand'chose...

...surtout que seul avec un fort vent de face pour rentrer, je ne peux empêcher le retour de 7 autres concurrents...d'autant plus dommage qu'il ne reste plus que 25km de plat !!
"Chapeau", me dit l'un d'entre eux
Merci
Mais merde quand même
Dans les derniers km, les démarrages s'enchainent comme dans une coursette ffc, j'essaie aussi de leur fausser compagnie mais je n'ai plus assez de jus
Je suis dépité et ne dispute même pas le sprint...

22ème
Pas si mal mais ça fait chier
M'en fous, je ré-essaierai
Et maintenant, avec Julie, on va aller faire une cave à Auxey-Duresses

Nico

lundi 25 mai 2009

Compte-rendu de la Granite-Mont-Lozère...suite de la Walkowiak

Dimanche 23 Mai 2009
145 km, 2500m D+
4h41 (30km/h),
Et avant tout, un grand Merci à ma Chérie, qui m'a accompagné tout au long de ce long week-end de l'ascension, et qui, même si nous avons visité un peu, aura passé beaucoup de temps en voiture ou à m'attendre !

Bonne nouvelle, le rhume des foins s'estompe, même s'il n'a pas disparu.
Mauvaise nouvelle, dès l'échauffement, le coeur monte trop facilement, j'aurai le même problème que 3 jours avant à la Walkowiak !!
Autre élément important, la chaleur sera là, d'autant que le départ n'est pas à 8h30 comme je le pensais, mais à 9h !

La parcours est simple :
1km de côte à 10%
15km de faux-plat descendant
15km d'ascension à 6.7% (passages à 12%)
Descente, dangereuse pour ses 4 premiers km (gravillons)
Un peu de plat
17km d'ascension à 3-4%
Descente
11km d'ascension à 6-7%
30km de dscente et plat
En résumé, deux boucles qui nous permettent par le biais des deux cols du Mont Lozère, de contempler des paysages splendides !

Du coup j'élabore une stratégie originale qui a peu de chance de réussir :
Pour amortir le début de la première grosse ascension, je vais essayer de l'aborder détaché, mais sans m'être fatigué
Conclusion, dès les premiers hectomètres, j'attaque et franchis détaché la première côte de 1km
Jusque là, le plan se déroule sans accroc.
Je me mets ensuite à rouler à 38-40km/h, sans forcer, en espérant que le peloton feignassera pendant 15km...c'est là que ça se complique.
Coup d'oeil dans le rétro au bout de 1km, et apparemment ça ne feignasse pas...ok je vous attends les gars, faut pas vous énerver !
D'un autre côté, heureusement que je n'ai pas forcé, parce que c'était condamné de toute façon : celui qui a décidé que le peloton aborderait groupé la première vraie difficulté s'appelle Luc Leblanc, ancien champion de France, 4è du tour et Champion du Monde !!!!
Un peu plus de 40 ans maintenant, il a arrêté le vélo quelques années mais a repris il y a quelques mois.

Mais moi je peux dire que je me suis échappé et que je me suis fait reprendre par Luc Leblanc
;-)))
Ca le fait rire aussi.

Et comme prévu, le rythme est élevé dès le pied de la première ascension. Je m'accroche mais le coeur est constamment à seuil - seuil +5 (178-183bpm), alors, à 6 km du sommet je lève le pied : je pourrais suivre, mais cela me condamnerait à coup sûr à exploser par la suite.

J'ai remarqué que le "monstre" de la Lozérienne n'était pas loin derrière moi.
Je fais donc les 4 premiers km de descente dangereuse très prudemment et il reviens sur moi.
Il est inscrit "Columbia" sur son cuissard. Effectivement il est facile de se retrouver sur orbite, de recoller sur quelques concurrents et de former un groupe de 7 avant la deuxième ascension...qui arrive très vite.

La chaleur commence à être importante et tout le monde souffre. Le groupe se disloque petit à petit. Nous sommes 2 à nous accrocher derrière celui qui mène le groupe, puis il nous lâche irrémédiablement.

Je me retrouve donc seul avec Camille Fabre, qui m'a battu au sprint à La Lozérienne (il a fini 6ème, moi 8ème) ! On souffre beaucoup tous les deux, la chaleur m'oppresse, il me prends quelques mètres et m'encourage, puis je le décramponne presque et lève le pied (et ça m'arrange drôlement)
Dans la descente qui suit, Mr le monstre revient sur nous...lui a fini 7ème à la Lozérienne
C'est bien, on se retrouve tous les 3 !

Dans la dernière ascension (Col de Finiels), Luc Crapez (Mr Monstre) est décramponné tout de suite... L'ascension est longue, il ne reviendra plus.
Camille me lâche et me prend une centaine de mètre. Je gère, sachant que je peux accélérer un peu pour le reprendre vers le sommet si je n'y arrive pas avant. Le coeur est tout de même aux étoiles, coincé semble-t'il depuis 4 jours à des fréquences supérieures à 175bpm dès que ça monte. Puis je reviens progressivement et à 3 km du sommet je le reprends et l'emmène dans ma roue. Il est ravitaillé et me donne un peu à boire (sympa !).
Nous sommes repris à 200m du sommet par un concurrent revenu du diable vauvert !!

La descente est rapide, puis nous terminons en nous prenant des relais très réguliers.
A 3 km de l'arrivée, le 3è concurrent nous dit, à Camille et à moi, qu'il ne nous fera pas le sprint.
Nous allons donc nous expliquer tous les deux, ce sera la revanche de la Lozérienne !

A 1km de l'arrivée, Camille attaque alors que je termine un relai...que je n'avais pas pris à fond, pas fou !
Je reviens sur lui...1 point pour moi, mais ça fait mal
On se serre la main en se marrant.
A 500m de la ligne, il remet ça en attaquant juste avant un virage à 90° qu'il négocie très bien...moi moins bien mais je reviens...1 point pour moi, je suis un peu plus frais que lui mais...ça fait mal
Ca va se jouer au moral, et maintenant j'ai l'ascendant sur lui, alors je contre au pied des 300 derniers mètres en côte.
Bon sang que ça fait mal
Au bout de 100m, des supporters encouragent Camille, mais je remarque que leur regard se porte quelques mètres derrière moi ! Il a lâché prise !
J'insiste encore 50m et me retourne. Ouf, il finit tranquille, je peux me relâcher aussi.
Mais même en me relachant, qu'est ce que ça brûle !!

14ème (mais seulement 9è de ma catégorie).

Camille finit 15è et Luc "Columbia" Crapez 20è (il a un peu craqué dans le dernier col)
On peut donc dire que j'ai fait un peu mieux qu'à la Lozérienne, et j'en suis très satisfait, compte tenu de ce rhume des foins et des 2 petits jours de récupération après la Walkowiak !

Nicolas

Compte-rendu de la Walkowiak 2009

Jeudi 20 Mai 2009
158 km, 2350m D+
4h46 (33.1 km/h)

La Lozérienne, disputée il y a 10 jours, m'a rassuré quant à mon état de forme.
J'aborde donc cette épreuve sereinement.
Un petit bémol cependant : arrivé sur place la veille au soir, un début de rhume des foins a fait son apparition...Espérons qu'il ne me gênera pas trop !

Départ 9h, le rythme n'est pas trèsz rapide sur les premiers km de plat. Le temps de me rendre compte quand même que mes craintes de la veille au soir se confirment : mon coeur est très (trop) haut en pulsations.
L'effet positif, c'est que j'ai une pêche terrible : les premières côtes se montent rapidement, mais je suis à l'aise, malgré un coeur qui se retrouve au seuil anaérobie (178 bpm), voire plus, dès que ça monte.
Je bouche même un trou laissé par 4 attaquants sur notre peloton (déjà sérieusement réduit) assez facilement, alors que j'atteins les 194 bpm !!
Les orages se succèdent et ne laissent pas le temps de sécher à une route déjà jonchée de feuilles et de pollen, c'est à dire très glissante : il y aura de nombreuses chutes, un concurrent chutant juste derrière moi se brisant même la clavicule !
J'ai pour ma part opté pour des descentes prudentes (c'est dire, connaissant mes qualités de descendeur sur route sèche !!!), et je dois donc systématiqement combler quelques trous au pieds des côtes...le coeur et les jambes se reposent d'autant moins...

Et c'est l'effet négatif qui se produit : à être constamment haut dans les tours, l'acide lactique s'accumule à vitesse grand V, et j'en subis le contre-coup après 2h de course : je ne peux suivre le rythme et une quinzaine de coureurs s'en vont !

La suite est assez pauvre en rebondissements : nous formons un groupe de 8-10 et gravissons le col de la Charme puis le col de la Plantade sur un rythme constant qui convient finalament à peu près à tout le monde.
Dans les 2 dernières petites côtes, j'essaie de disloquer le groupe en montant vite, nous perdons quelques unités, en reprenons quelques-unes, et nous nous retrouvons à 7 pour les 30 derniers km de descente puis de plat.
Dans les derniers km, chacun effectue impeccablement sa part de travail, et au sprint pour la 11è place, je termine 3è.
13ème donc, et bonne surprise, 3ème de ma catégorie d'âge (30-39 ans) !
Très satisfait de cette performance

L'après-midi et le lendemain seront particulièrement pénibles, l'allergie aux pollens (de tilleul semble-t-il...) me gênant considérablement.
J'ai 2 jours pour récupérer avant la Granite-Mont-Lozère : espérons que la récupération n'en sera pas amoindrie...et qu'il n'y a pas de tilleul en Lozère !

Nicolas

lundi 11 mai 2009

Compte-rendu de la Lozérienne

La Lozérienne, Mende-Gorges du Tarn (départ et arrivée : La Canourgue)
Dimanche 10 Mai 2009
132km, 1700m D+
4h04' (32.5km/h)

J'aborde cette cyclosportive avec des impressions très contradictoires :
Ma 94è place à "la Bisou" m'incite à la plus grande prudence, mais certains points étaient positifs et ce très mauvais classement ne reflète pas exactement ce qui me manquait.
De plus, c'était il y a 1 mois et depuis, les sensations sont bien meilleures, comme j'ai pu le constater lors de sorties d'entrainement avec Martial Babytcheff, ancien 1ère catégorie et adversaire sur quelques épreuves (1-1 l'an dernier) !
En outre, j'ai pulvérisé Mardi mon meilleur temps dans l'ascension du Salève (-3min).
Mais bon, stratégie de course : je-me-tiens-à -carreaux

Pâtes depuis jeudi. Les meilleures : avec Gorgonzola et noix, même si du point de vue de la diététique je suis recalé à l'examen de passage ;-)
Nous avons fait la route Samedi et nous sommes allés, avec Julie, visiter les gorges du Tarn et le Causse de Sauveterre : Ma-gni-fi-que !!!

Arrive le matin de la course.
Il a plu en fin de nuit, la route est détrempée...après quelques tergiversations, j'opte pour le cuissard court et le maillot manche longue...ce choix sera le bon.

Surprise lors du montage des roues. J'ai fait régler l'axe de la roue avant, mais n'ai pas contrôlé le travail du mécano...j'aurai dû, la roue ne tourne presque pas : impossible de rouler dans ces conditions en course et je ne parviens pas à desserrer l'axe...heureusemant j'ai une paire de roues de rechange !!! (à ne pas dire au mécano quand je l'engueulerai !)
Tout compte fait c'est un mal pour un bien : j'utiliserai à l'arrière ma "super" roue Corima carbone, ultra-légère et rigide, mais offrant un freinage plus que médiocre sur route mouillée, et à l'avant une roue plus classique à la place de la "Corima carbone coincée de l'axe", moins performante mais qui me permettra de freiner !! Un bon compromis finalement.
Il faudra simplement que j'emporte du matériel de rechange en double, car je suis monté sur boyau à l'arrière et sur pneu à l'avant (pas le même matériel de rechange)

Echauffement après un demi paquet de Figolu (pas bien faim, 50% de mon rendement habituel, désolé les Golgoths)

Départ...
Après 5km de plat, la 1ère côte, de 7-8 km, assez roulante.
Je ne quitte pas les 10 premières places, sans effort particulier, c'est bon signe !
Au sommet, comme nous sommes dans les Causses, cela ne redescend pas tout de suite, il y a de nombreux km en dent de scie...le rythme chute, je trouve ça très lent alors j'attaque.
Mais comme je voulais me tenir à carreaux, je n'attaque pas trop fort (ça coupe la poire en deux, et comme ça j'ai bonne conscience).
Le problème, c'est que personne ne réagit...ben merde
Je fais 2-3 km à une centaine de mètres devant le peloton, espérant qu'il y aura des contres et qu'un petit groupe puisse se dégager...rien !
OK pissque c'est ça je roule...je creuse l'écart, mitraillage par la photographe de la voiture ouvreuse...et pan vent de face à décorner les boeufs...
Ouh là, c'est un coup à se griller complètement alors je lève le pied...le peloton (réduit) revient

1km après nous sommes fortement ralentis par un troupeau de vaches qui traverse...avec un peu de pot j'aurai pu passer seul juste avant...idem, c'est un mal pour un bien !!

La deuxième côte arrive qq km après. Le vent de face est violent.
Un des membres du team "vélo101" fait le forcing, met tout le monde en file indienne, et la sélection se fait par l'arrière.
Je ne quitte toujours pas les 10 premières places, sans forcer trop.

A 2 km du sommet, Raphaël Hilaire (team "vélo101") place une attaque. Je suis pourtant dans sa roue, pas à fond, mais curieusement je ne peux pas réagir de suite.
Un groupe de 8 se forme devant. Nous sommes 6 et passons le sommet avec une centaine de mètres de retard.
Derrière c'est la débandade.
La descente vent de face jusque dans les gorges du Tarn ne nous permet pas de revenir, au contraire : mes compagnons ne se donnent pas à fond, comme résignés, et ce ne sont pas mes piètres qualités de descendeur qui améliorent l'état de la situation !

Pendant les 25km de gorges du Tarn, je vais prendre 2 relais sur 3, encourageant mes 5 compagnons à m'aider, ce qu'il font enfin lorsqu'ils se rendent compte que j'ai raison et que nous pouvons revenir !!
C'est juste qu'il faut rouler entre 45 et 50km/h...Nous revenons enfin, mais quels efforts j'ai dû fournir !!!

Et malheureusement, je n'ai pas le temps de récupérer puisque se profile la dernière ascension...la plus raide, de 7-8 km
Je suis décramponné le premier, mais beaucoup sont émoussés et rapidement nous reformons un groupe de 6, avec 6 coureurs devant nous, dont un professionnel, Christophe Laurent, qui très sportivement ne pèse pas sur la course.
Je me sens un peu frustré parce que je monte désormais sans forcer !!! J'ai eu mon coup de moins bien au mauvais moment et il est trop tard pour réagir : je suis très certainement capable de les lâcher mais pas de finir seul les 25 derniers km de plat sans qu'ils reviennent

Nous effectuons tous les 6 les 25 derniers km, emmenés par un monstre de puissance sur le plat (nous sommes à 50km/h dans sa roue sans moufter pendant des km)...je suis le seul à lui prendre des relais dans les parties montantes ! J'ai bien fait de me préserver dans la côte précédente !
"Le plat, j'aime ça", me dit-il
Je vois ça, oui !
75km/h dans la dernière descente, pourtant peu raide : je suis à fond dans sa roue pour ne pas être décramponné !!! (il a un 53x11 le saligaud)

A 1 km de l'arrivée, je demande aux autres de ne pas faire le sprint à notre monstre, qui a bien mérité sa 6è place
A 100m de la ligne un concurrent, que nous avons rattrapé juste après la dernière grosse côte, nous fait le sprint...pas super fair-play, mais disons qu'il avait été un peu plus fort que nous avant qu'on le reprenne...alors c'est mérité

Devant nous, le groupe a explosé, un homme termine seul avec le pro, qui a été extrèmement correct jusqu'au bout en ne faisant que participer et en ne lui disputant pas la victoire

Je termine donc 8ème...7ème si on ne tiens pas compte du pro
Très satisfait
3550kcal à récupérer

Cerise sur le gâteau, je suis 3ème de ma catégorie d'âge (30-39 ans)...Malheureusement il faudra attendre la remise desprix à 16h avant de s'attaquer aux 5heures de route jusqu'à Annemasse !
Merci beaucoup à ma Chérie pour sa patience !

Pendant le temps d'attente, elle aura quand même eu le temps de se foutre de ma poire (tout comme les quelque autres patients) lorsque l'osthéopathe-kinésiologue, mis à disposition par les organisateurs (super !!!), que je vais consulter pour ce claquage/fissure de vertèbre que je traine depuis un mois au niveau les lombaires, me plante des aiguilles, me place des ventouses, me martyrise les articulations des chevilles/genous/épaules/hanches/cou/dos/doigts/doigts de pied en faisant résonner les craquements dans tout le gymnase et en s'étonnant pratiquement que j'aie pu faire du vélo dans cet état ;-)))
Il se lâche et tout le monde se marre !
"Pour ce mal de dos, ce n'est pas une fissure osseuse, c'est essentiellement un problème énergétique" me dit-il après m'avoir simplement picoté le petit et le gros doigt de pied avec une aiguille et m'avoir fait constater que la douleur a disparu !!!!!!!!! (il faut le voir pour le croire)
"Ca se voit que vous faîtes du ski, j'ai débloqué deux-trois choses mais il y a encore du boulot !"
Ah bon...

RdV dans 2 semaines à La Walkowiak et à La Granite Mont Lozère (2 courses en 4 jours...on verra bien)

Nico