4è étape du tour de l'Ain : 128 km, 1200m D+
Le tour de l'Ain se déroule sur 4 jours. Les cyclosportifs empruntent les mêmes parcours que les professionnels, quelques heures plus tôt
Il est possible de ne participer qu'à une partie des étapes. Les 3 premières ne m'intéressant que modérément (la première est par exemple toute plate) et n'ayant pas l'intention de m'aligner pour le classement général, je ne participe donc qu'à la dernière étape, qui est la plus difficile.
Le parcours est relativement plat pendant les 65 premiers km, puis 2 petites côtes servent de contreforts au col du Grand Colombier (13km avec des passages à 14%). le sommet est situé au km 91; restent alors la descente vertigineuse et technique, puis une vingtaine de km de plat.
"Stratégies" possibles :
- J'attend le pied du Grand Colombier, puis je fais du mieux possible, sachant que je ne pourrai pas suivre les meilleurs...un peu attentiste
- Je prends de l'avance avant le pied du col, sans trop forcer si possible...beaucoup plus aléatoire mais amusant à tenter !
Le départ est donné à Culoz. Le peloton part sur un rythme élevé, et tout de suite les attaques fusent, sans être très productives. Je reste aux avant-postes sans me découvrir, car à tout moment l'une d'entre elles peut faire mouche, et j'ai très envie d'en faire partie !!
Km 20, à la faveur d'une petite côte sur une route étroite, nous sommes 12 coureurs à nous dégager. Parmi nous, Jean-François Pessey et Nicolas Fritsch, 2 très grosses pointures.
Le rythme sera élevé jusqu'au km 65, pied du premier contrefort du Colombier (près de 39km/h de moyenne !)...Moi qui ne voulais pas trop forcer, c'est raté ;-)
Pessey et Fritsch s'envolent alors, tandis qu'un groupe de 25 coureurs nous rejoint.
J'accuse le coup, ayant du mal à suivre dans les 2 "contreforts", puis dès que les premières rampes du Grand Colombier arrivent, je me mets à mon rythme...inférieur à celui des autres
Je reprends ensuite quelues concurrents et passe le sommet en 20-25è position environ.
Descente : c'est pentu, bosselé et très technique...Je me fais doubler par un certain nombre !!
Rien à faire, j'ai fait des progrès en descente, certes, mais là j'ai atteint mes limites !!!
Dans les premiers km de plat, je mets les mains en bas du guidon à 45km/h et je reprends les un après les autres 3 groupes de 3 ou 4 coureurs, les mêmes qui m'ont largué dans la descente.
Il y a là Sylvain Oskwarek et Martial Babytcheff (les mêmes qu'à la Bourgui) ainsi que Sébastien Gissinger notamment...La preuve que je suis à ma place et que je m'en sors bien, étant donnés les efforts fournis en début de course...
...La preuve aussi que cette course est très relevée, car nous arrivons à 10-12 pour la 18è place "seulement".
Pour une fois je fais le sprint et le termine en 3è position, devant Oskwarek mais derrière Babytcheff.
20è au scratch donc, à 15 minutes environ des 2 premiers, Pessey et Fritsch, qui non seulement ne se sont pas fait reprendre, mais ont creusé les écarts jusqu'au bout !
Pour en revenir aux 2 premiers :
3h37 pour le vainqueur, Jean-François Pessey, qui arrive 3 minutes avant Nicolas Fritsch...
3h15 pour le vainqueur chez les professionnels, qui ont roulé en peloton pendant les 65 premiers km, se sont tirés la bourre dans le Grand Colombier, ont eu la route ouverte dans la descente et étaient en groupe pour les 20 derniers km.
Pessey et Fritsch, eux, ont roulé dans un groupe de 12 seulement (dont moi, et maintenant je comprends pourquoi ça me faisait mal aux pattes !), puis seuls, ce qui les place à mon avis au même niveau que les pros !!! Sacrée performance !
Prochaine épreuve au programme : La Vercors-Drôme le 28 Août !
Nicolas
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