dimanche 30 août 2009

Compte-rendu de la "Vercors-Drôme"

Samedi 29 Août 2009
Vercors-Drôme (Romans sur Isère)
175km, 3200m D+
5h28, soit 32km/h

J'ai enfin compris pourquoi j'avais l'impression de ne pas être en pleine possession de mes moyens pour la Madeleine (fin Juillet) : c'était une bronchite que je trainais sans réellement la déclarer depuis la fin de l'Arvan-Vilards ! Je m'étais focalisé sur la douleur que je ressentais puisque je ne toussais pas tant que ça et que la toux était sèche...Début Août je me suis mis à tousser beaucoup plus, une toux grasse que j'aurai mis plusieurs semaines à faire passer (5-6 semaines au total)!
J'avais donc bien pour la Madeleine une capacité ventilatoire diminuée (un moteur bridé donc)

5 jours en Italie sans vélo puis 2 petites semaines de vacances dans le midi avec Julie m'ont permis de guérir
J'en ai aussi profité pour faire 800km d'entrainement autour d'Aix en provence et Cogolin, en toussant de moins en moins, le coeur montant parallèlement de plus en plus en pulsations

Donc je pense être en pleine possession de mes moyens au départ de la Vercors-Drôme
Cela fait plusieurs années que je veux y participer, car le parcours, situé entre Die, Villard-de-Lans et Romans, est superbe.

Arrivée le vendredi soir avec Julie à l'hôtel, en plein centre de Romans. Le patron, très sympa, nous parle un peu de Romans, et comme on a faim, nous envoie dans le restaurant où l'on fait, d'après lui, les meilleures ravioles.
Nous ne serons pas déçus !

Le programme du lendemain est simple : pendant que je pédalerai, Julie ira faire un peu de lèche-vitrine dans le quartier des magasins de démarque. Elle a aussi pour mission de trouver des ravioles et des pognes, pour ramener chez nous...elle remplira parfaitement tous ses objectifs !

Côté vélo : départ 8h, en même temps que les 2 autres parcours, de 92 et 140km.
Le peloton est conséquent (j'ai vu des dossards en 2000 et quelques) mais je reste dans les 50 premiers pour les 20 premiers km de plat.

Profitons-en du plat, parce que la prochaine fois qu'il y en aura, ce sera pour les 30 derniers km, et ça me fait déjà peur parce qu'on aura le vent de face...un vent qui souffle à 60km/h en rafales !!

La première dificulté est le col de Tourneol (1145m), pas très raide mais qui monte pendant 15km environ. On va voir tout de suite si je suis en forme ou pas.
La montée se fait au train (un train rapide) et l'écrémage se fait par l'arrière...je suis à 178-182bpm, c'est à dire autour de mon seuil anaérobie, pendant toute l'ascension. 5 ou 6 fois je suis décroché de 5 ou 10m, je reviens à chaque fois, et passe le sommet en queue du groupe de tête. Nous ne sommes plus que 25.
C'est bon, la bronchite est guérie.

Quelques concurrents recollent sur nous dans la descente, et nous sommes environ 30 quand se présente la 2è difficulté, le col de Gaudissart (8-10km de montée).
C'est là que la bifurcation entre les différents parcours a lieu, et surprise, nous passons de 30 à...14 !
Le vent aura eu raison des ambitions de beaucoup de concurrents !

Ils seront bientôt 13 en tête, parce que le rythme étant un peu trop élevé, je préfère gérer à ma manière. Sous l'effet de la répétition des ascensions et du vent, ce groupe explosera forcément, donc si je gère bien mon effort, je vais en revoir quelques-uns.

Un seul concurrent revient sur moi en début d'ascension.
Nous sommes donc 14 et 15è.
Nous allons pédaler ensemble jusqu'à l'arrivée, c'est à dire pendant près de 120km.
Nous nous entendons très bien : il s'accroche derrière moi dans les ascensions, moi derrière lui dans les descentes et les quelques passages faux-plats.
Heureusement que j'ai progressé dans cet exercice parce qu'il connaît bien le parcours (il habite Valence) et il descend bien le bougre ! Je suis concentré, je m'applique, je me fais un peu violence quand on passe des "S" à plus de 70 à l'heure, j'y brûle un peu d'énergie, mais je ne nous retarde pas.
Et je souffle en bas de chaque descente ;-)

Col de Gaudissart, col de la Machine, col de Carri, col de Proncel, col de Lachau, col de la Rama, col de la Portette, et col de la Bataille (rien que ça) sont passés de cette manière. Les pourcentages ne sont jamais très importants, mais ça n'arrête pas de monter et descendre, et avec ce vent qu'est ce que c'est usant !!!

Comme prévu, nous reprenons et lâchons 4 concurrents esseulés
Notamment Raphaël Hilaire, qui m'a battu 2 fois cette année, et que j'ai battu d'une minute à l'Arvan-Villards...ça confirme que j'ai retrouvé tous mes moyens !

En haut du col de la Bataille, il faut passer un petit tunnel. Le vent est violent, et grâce à l'effet Venturi (merci Mr Venturi ;-))) nous nous heurtons littéralement à un mur de vent à l'entrée du tunnel...impressionnant ! L'espace d'une fraction de seconde, nous nous retrouvons quasiment arrêtés, déséquilibrés, et l'effet de surprise passé, obligés de nous arc-bouter sur nos vélo pour relancer l'allure !!!
Nous sommes 10 et 11è au sommet de cette dernière difficulté.

Le retour vent de face tient toutes ses promesses sur les faux-plats montants (qui sont pour certains de vraies-fausses montées), les rafales de face ou 3/4 face sont vraiment très fortes et nous gênent considérablement (j'ai mal pour les concurrents isolés)...
Je suis usé, les jambes brûlent, et l'essentiel est effectué par mon compagnon de route, un peu plus frais que moi sur la fin. Je prend quelques relais pour donner le change et lui permettre aussi de souffler, mais franchement, je suis cuit !
"Allez Nico", entends-je à un carrefour...Je n'ai pas le temps de voir qui c'est, je suis trop appliqué à m'abriter le mieux possible derrière mon compagnon de route...

Nous reprenons un dernier concurrent qui restera avec nous pour les derniers km faux-plat descendant (ouf, ça va mieux)...nous sommes donc maintenant 9, 10 et 11è...
Mais il n'y aura pas de sprint à l'arrivée, je laisse naturellement mon acolyte passer la ligne avant moi...

Ce qui me fait une très belle 10è place !

Et une grande satisfaction d'avoir participé à cette cyclosportive:
L'organisation est bonne, le parcours est difficile, très exigeant,
Et surtout, les routes, tantôt sur les crêtes ou à flanc de falaises, font découvrir des paysages du sud du Vercors absolument somptueux...c'est vraiment une des plus belles cyclosportives auxquelles j'ai participé !!!

Bilan comptable (c'est important étant donné la quantité de ravioles qu'on ramène) : 4660 kcal

Prochaine cyclosportive la semaine prochaine : "le raid du Bugey"
Ce sera la dernière de la saison !

Nico