mardi 20 avril 2010

Compte-rendu des "Monts du Vaucluse"

« Les Monts du Vaucluse »
Dimanche 18 Avril 2010
Apt (84)
140km, 2500m D+
4h24’

Suite à la Bisou, je sais que mes jambes tournent à peu près rond, et pourtant j’ai un mal fou à rester dans le groupe de tête dans la première ascension, qui a lieu du km 0 au km 6 (départ en côte)…Ceci dit, nous ne sommes déjà plus qu’une vingtaine tellement l’allure était rapide (enfin…je trouve) !!!
Dans la descente technique menée tambour battant, je reste tout juste au contact !
Et on aborde directement la 2è côte…je suis déjà à 170bpm avant même de monter, et ça repart au sprint…bon ok, continuez sans moi puisque vous êtes pressés ;-))

Je me retrouve donc seul pour la 2è ascension et petit à petit se forme un groupe de 9…puis 8, 6, puis 9, puis 6…plus que 5 au sommet de la 6è et dernière « véritable » ascension, au gré des concurrents repris et/ou lâchés.
Je suis en fait le seul élément commun à ce groupe depuis le début, mais il a fallu pour cela que je me désosse plusieurs fois aux sommets pour ne pas être lâché. Etonnant d’ailleurs ce turn-over : quelqu’un à l’aise dans une côte n’est pas bien dans une autre, et vice versa.
Et plus le compteur tourne, plus je suis à l’initiative, ce qui est bon signe, mais ne laisse pas de m’étonner ! Vite, un morceau de Powerbar !

Il reste 30km et nous sommes 5, dont notamment Jean-Pascal Roux (encore un signe que je suis en bonne condition). Je vais même le lâcher dans une petite côte de 2km, et il reviendra sur le plat peu après. Comme quoi, c’est vraiment chacun son tour !
A 25km du but, nous avons 4 concurrents en ligne de mire, à la faveur d’une longue ligne droite en faux-plat montant…il doit y avoir 1’30 d’écart environ
Nous pourrions les rejoindre avant l’arrivée, à condition de rouler, mais l’un d’eux est Raphaël Hilaire, du team Scott…comme Jean-Pascal Roux…
…Pour faire un dessin, si je ne roule pas, on ne reviendra pas, et si je roule je vais me prendre un contre de Mr Roux !!!

Surtout que j’ai peut-être l’air bien, mais je suis franchement entamé ;-)

Je veux les rejoindre…Ne jouant pas perdant d’avance mais ne me sentant pas la force de m’échapper sur ces portions faites pour la puissance de JP, je maintiens le rythme, qui nous fait gagner du terrain, et je me désosse un peu plus à chaque fois qu’il me décoche un taquet !!
Histoire de donner le change, je tire une salve à mon tour, bien heureux que les 2 autres me rejoignent tellement ça brûle : oui les 2 autres, parce que dans tout ce raffut on en a encore paumé 2 en route. En plus, JP veut se débarrasser de celui qui reste car il est dans la même catégorie d’âge que lui…Mr Aubagne-Garlaban ne participe donc plus…
…Enfin en gros je ne suis pas dans la meilleure position stratégique…plutôt dans la merde même ;-))
Notre rythme est très haché: même si les pointes de vitesse sont parfois importantes, la moyenne baisse, à tel point que le dernier lâché revient sur nous et que l’écart avec les 4 devant nous n’est toujours pas résorbé…

Ce qui fait qu’au pied de la côte finale (1.8km à 6%), nous sommes 4 à 50m de la 9è place pour laquelle luttent Raphaël et ses 3 acolytes !!
Mais cette fois je ne peux vraiment plus du tout, et c’est à mon tour de craquer !
Je termine donc 16è, avec la 9è en ligne de mire…c’est d’ailleurs JP qui finit 9è !
C’est bien, mais il m’en manquait si peu !
Jamais dans une course je ne me serai autant accroché, je n’aurai fait autant d’accélérations ou sprints pour lâcher ou ne pas être lâché, en faisant comme si la ligne d’arrivée était à 100m. J’ai mal même aux adducteurs, aux abdos, aux muscles intercostaux…Bref, je suis complètement… désossé !

Mention spéciale tout de même à ma future femme, qui priée de quitter la chambre d'hôtel dès 10h45, aura poireauté près de la ligne d'arrivée pendant 2h30, et aura conduit une bonne partie du trajet de retour à cause de son vieux crouton qui avait mal partout !!!

Nico

NB : « désossé », c’est le mot utilisé par mon frère Vincent et que je reprends à mon compte, qui exprime très bien le fait qu’au bout d’un moment, on est tellement cuit que la viande tombe toute seule ;-)))

Compte-rendu de La Bisou

« La Bisou »
Dimanche 11 Avril 2010
Péronnas (01)
135km, 1900m D+
3h53’

Après un hiver difficile, j’ai réalisé un mois de Mars intéressant, avec près de 1600km dont une petite semaine dans le Verdon.
Même si, comme d’habitude, je suis moins en condition qu’en fin de saison, la forme est quand même meilleure que les autres années à cette période.
Cette cyclosportive est relativement courte et peu sélective. J’y vais sans autre ambition que de participer et travailler le rythme que je n’ai pas pu peaufiner par le biais de courses de fédérations…

…Et puis comme le mariage est prévu le 15 Mai et que le voyage de noces suivra, je serai absent des pelotons de début Mai à Mi-Juin…J’ai donc envie d’en découdre, en mettant si possible à profit l’entrainement du mois de Mars !

Je sais que mes problèmes viendront :
- du placement à l’abord des côtes : j’ai beaucoup de mal à rester placé quand tout le monde veut et peut y être. Conclusions, je bouche des trous, je fais l’élastique… jusqu’à ce qu’il casse
- du rythme, qui sera sûrement trop élevé pour moi en ce début de saison

Je suis mal placé sur la ligne de départ (ça commence mal) mais j’arrive à remonter, j’attaque et parcours les 15 premiers kms avec 2 autres concurrents, que je lâche en abordant la première côte.
Repris par le peloton, je reste aux avant-postes sans difficulté (je suis surpris moi-même) !
Je reste également dans les 10 premiers lors de la 2è côte (encore plus surpris !)
A 100m du sommet, un concurrent attaque. Je laisse faire, passant le sommet en 9è position. Et je fais une descente normale sans prêter attention au fait qu’un écart se creuse entre les 8 premiers et moi …pas grave, tout le monde va se regrouper en bas.
.Mais je n’ai pas prêté attention non plus au fait que derrière moi, la fin de la côte a fait des dégâts. Et au bas de la descente, les premiers s’organisent tout de suite et ils embraient.
J’ai 70m de retard que je ne comblerai jamais. Trop laxiste pour une course ffc !!!
Derrière moi un petit peloton se reconstitue, mais le temps de nous organiser, il est trop tard. Suis-je bête, sur ce type de course, la différence se fait entre les côtes !!
Ces 8-là iront jusqu’au bout.
Je ferai ensuite pas mal de boulot sur le plat avant de me faire lâcher dans une côte. Formant un groupe de 3, nous en reprendrons quelques uns, pour finir à 8 ou 9, pour la 28è place.

Conclusion : jambes bien meilleures que prévu, mais je peux m’en mordre une d’être passé aussi près d’une performance bien meilleure !

Nico