mardi 23 septembre 2008

Ecotrail de Sommand

Dimanche 21 Septembre
Mon premier Trail !!
25km
1400m D+

C'est mon frère Vincent, habitué de ce type d'épreuve, qui m'a motivé. Il est de retour de Djibouti - où il a passé 2 ans - depuis 3 semaines. A Djibouti, même s'il n'a jamais arrêté la course à pied, l'entrainement était réduit. Il s'est entrainé sérieusement pendant ces 3 dernières semaines, mais est encore un peu juste pour être vraiment compétitif sur le grand parcours de 45km.
Comme j'ai déjà réalisé moins de 1h18 sur semi-marathon et que les cyclosportives me donnent le fond nécessaire, c'est l'occasion d'essayer avec lui !

J'ai mis fin à ma saison de vélo juste avant fin Août, plus tôt que d'habitude, pour me permettre de reprendre un peu la course à pied (je n'ai absolument pas couru depuis ma fracture de fatigue en Novembre dernier !)...
Je n'ai jamais couru sur un autre revêtement que le bitume, ce qui risque de me poser problème, surtout en descente pour l'aspect technique, et peut-être en montée pour les changements de rythme et les enchaînements course-marche
j'ai donc 3 semaines et demi pour rappeler à mes jambes comment il faut faire pour courir. Pour la technique, on verra sur place ;-)

Petit souci physique : je suis privé de tout entrainement les 2 semaines avant le trail
Je me serai donc entrainé du 26 Août au 7 Septembre...autant dire pas du tout

Dimanche 9h, non loin de la ligne de départ...
Je finis d'ajuster le sac que j'ai dans le dos et qui contient 1.5l de boisson énergétique, mes tracas des 2 dernières semaines ne semblent pas me faire souffrir...
Top départ
Vincent et moi courons ensemble, nous sommes dès les premiers hectomètres aux alentours de la 10è place

1ère côte : je suis toujours avec Vincent, entre la 8è et la 13è place
1ère descente : Ah oui...ok je vois, ce n'est pas goudronné, ça change pas mal de choses ;-)
Vincent m'attend un peu (la descente est courte)
2è côte : toujours avec Vincent au sommet, toujours entre la 8è et la 13è place
Finalement, la saison de vélo fait que les jambes et le système cardio-vasculaire tiennent le coup !
2è descente : elle est très longue, débute par une partie technique : Vincent voit que je rame et part seul (c'était convenu). Je me fais doubler par 6 ou 7 concurrents, avant d'aborder la 2è partie de la descente, moins raide et sur un chemin large. Je peux alors (enfin !) utiliser ma longue foulée pour ratrapper quelques concurrents.
Vincent, lui, se retrouve 5è au prix d'une très belle descente !!

Restent 2 côtes et 2 descentes
Je monte la première en gérant, ne perds pas trop de temps dans la descente courte qui suit.
Aïe, j'ai des ampoules aux deux talons...erreur de débutant (ça tombe bien j'en suis un), j'ai serré mes chaussures comme pour un semi-marathon : bilan, mes pieds bougent !
Quelques foulées dans de l'eau n'arrangent rien...et pris dans la course, je ne m'arrête pas pour resserrer les lacets.

Je donne ce qui me reste dans la dernière ascension. Une partie dégagée me fait apercevoir tous les concurrents depuis le 6è...je suis 15è, et ils ne sont pas loin du tout : vraiment dommage que je n'aie pas pu faire quelques descentes à l'entrainement, parce que je les ratrappe ! Je suis même le seul à courir à certains endroits, alors que tous marchent.
Courir...je suis beaucoup sur la pointe des pieds...parce que ça monte, et parce que mes ampoules me font de plus en plus souffrir...
Je passe le sommet en 11è position, il ne reste qu'une descente...
Elle n'est pas très technique, mais je perds du temps : les ampoules me font un mal de chien, je ne peux pas allonger ma foulée, et je pose les pieds par terre comme je peux...je perds 2 places et termine 13ème quand même !
Vincent, lui, a ratrappé le 3ème juste avant de basculer, et est bien descendu : il termine sur le podium, 3è donc, et premier de sa catégorie (senior, je suis 6è) ! superbe !

Lundi, je suis en formation à Lyon (toute la semaine), une journée calvaire pour mes pieds, qui ne supportent plus les chaussures, malgré les pansements : 2 ampoules énormes qui débordent sous les talons.
Je marche donc sur la pointe des pieds, à 0.5km/h, et mes mollets, déjà bien bien sollicités en fin d'épreuve, commencent à crier au scandale...Ca va donc de plus en plus mal, pendant la nuit du lundi au mardi je vais même aux toilettes à 4 pattes !! Quasiment dans l'impossibilité de me tenir debout, je rentre à Annemasse en conduisant en chaussettes !! On verra bien quand je reprendrai le travail, mais ce ne sera très certainement pas avant jeudi...

La prochaine fois, je serrerai plus mes chaussures ;-)

Nicolas

vendredi 25 juillet 2008

Compte-rendu de la Marmotte, par Christophe

Pas très content de la Marmotte 2008, même si moins catastrophique que l'IronMan de Nice...

Ce fut au moins un long week end sympa et convivial, avec la bande des belges du Team Mailleux, leur recrue frenchy avec Olivier, Julien des Vosges... et j'avais embarqué Christophe triathlète dans l'aventure. Camp de base quartier des Bergers à l'Alpe comme d'hab.

Arrivée le jeudi avec une météo catastrophique: froid, pluie et grêle comme la montagne peut nous offrir (ça rappelle les conditions météos triathlon de l'Alpe d'Huez 07!).

Vendredi, beau temps: occasion de faire une petite sortie en groupe entre l'Alpe, Bourg d'oisans et la montée par Allemont.

Vendredi soir: arrivée de Nicolas depuis Annemasse. Une soirée pasta et riz au lait!

Samedi: the Marmotte day: beau temps de prévu: OUF!
Rendez vous comme d'hab' à la station service, où on retrouve Franck et Alex, passage de bidons pour le ravito des Golgoths et des vêtements chauds utilisés ce matin pour la descente de l'Alpe...
Départ comme d'hab', ça roule entre 45 et 50 kmh, mais moins nerveux que l'année dernière, bilan en prenant un trajet plus court on aurait presque du retard sur le temps de passage au pied de la croix de fer!
Montée de la croix de fer: bien, je suis dans le même temps que 2007 au sommet du Glandon avec une minute d'avance.
Les premiers rayons du soleil dans les derniers km avant le Glandon

Descente du Glandon : je me chope des crampes dans les cuisses: je ne comprends rien au pourquoi de ces crampes! Déjà que la descente avec les Lightweight est moins confortable... Y avait pas besoin de cela!

Dans la vallée de la Maurienne, je me retrouve seul, récupère mes deux bidons donnés à Alex, et enfin un groupe arrive pour aller jusqu'au pied du Télégraphe, mais ça roulote et personne ne veut rouler. Au pied du Télégraphe je suis à la minute près dans le même temps qu'en 2007!

Je monte le début du Télégraphe cool, me fait lâcher par le groupe mais peu importe ça ne servira pas à grand chose jusqu'au sommet du Galibier. Les cuisses sont un peu raide (reste des crampes) mais je monte le Télégraphe comme en 2007. Puis Valloire et le ravito avant la belle grande vallée jusqu'à Plan Lachat. Dans ce bon "faux plat" je suis un peu scotché jusqu'à ce que j'entende un "pshitt" à 12kmh...ma roue avant est à plat! Première crevaison avec des boyaux. Je m'excite avec le pit-stop (bombe anti-crevaison) sans succès, et au bout d'environ 10 min alors je change le boyau et regonfle... Eric arrive et s'arrête, il n'aime pas la montée mais il s'amusera plus tard dans la descente! Je repars : bilan 15 minutes de perdu. Je n'avais pas besoin de cela!

Puis la montée du Galibier où après Plan-Lachat, il n'y a que le pourcentage qui s'accélère et le compteur ne s'affole pas :o).
Le dernier km du Galibier après le tunnel, avec encore un peu de neige sur le bord de la route: ça grimpe!!!!

Au sommet, j'ai 2 à 3 minutes supplémentaires de retard sur l'horaire 2007. Remplissage des bidons au ravito histoire de d'avoir le plein pour aller jusqu'au sommet de l'Alpe.

La grande descente, jusqu'au Lautaret, je suis prudent dans les courbes et virages avec mon boyau avant qui n'est pas collé.
La descente du Galibier avec les Glaciers des Ecrins de la Meije en arrière plan.

Puis la longue descente du Lautaret vers Bourg d'Oisans, je me retrouve assez seul sans groupe à part tout à la fin. Je me retrouve avec une personne dans ma roue dans les longs faux plats où il faut pédaler mais il s'agit d'une féminine alors je roule résigné! Elle finira deuxième féminine sur le podium...

Pied de l'Alpe, pas s'énerver dans les 3 premiers kilomètres, ...sauf que ça ne s'énervera jamais et après avoir eu le boyau crevé, cette fois c'est moi qui suis crevé!!!!! Là c'est surement les 13 jours depuis l'IM Nice qui n'ont pas été assez réparateurs... La montée de l'Alpe fut donc laborieuse en 1h20. :-(
La montée de l'Alpe et le virage 2, camp de base de Photo Breton!

Bilan 8h00 et 750ème grosso modo. Même sans la crevaison et les 300 places perdues à cause de celle ci, ça fait 7h45. Soit 20 min de plus qu'en 2007.

Next: repos puis prépa d'EmbrunMan 2008 et impasse sur le triathlon de l'Alpe d'Huez la semaine prochaine!

Christophe

vendredi 18 juillet 2008

Compte-rendu de la Marmotte, par Nicolas

Je me rends à cette épreuve avec des ambitions revues légèrement à la baisse par rapport à ce qu'elles étaient en début de saison : je manque un peu de km, la forme est là mais elle n'est pas optimale, j'espère donc passer sous la barre des 7h plutôt que sous celle des 6h45.

Je mise pour cela sur l'effet bénéfique de la platrée de pâtes ingurgitées la veille au soir à l'Alpe d'Huez avec Christophe et Olivier ;-)

Vers 6h15 le matin, je retrouve les deux autres golgoths (Christophe et Franck), ainsi qu'Olivier et quelques autres connaissances, sur un parking non loin de la ligne de départ.
Il y a là Alex également (la Chérie de Franck), qui se voit confier, pour elle toute seule, les bidons de nous 4, avec les recommandations qui vont avec (lieux, nombre).
C'est en théorie très simple : elle se poste en bas du Glandon, nous ravitaille, puis va se mettre dans le dernier lacet du Galibier et nous ravitaille. Franck sera en retard sur nous après le Glandon, mais Alex a largement le temps de monter Télégraphe et Galibier : en voiture c'est un peu plus rapide qu'à vélo !

Top départ, 55km/h sur les quelques km de plat, et très vite on aborde le col du Glandon.
Les sensations sont bonnes, je le monte correctement, en veillant bien à rester aux alentours de 170-172 bpm, surtout pas plus de 175-176. Je passe le col 1h34 après le départ.
Je n'ai pris qu'un bidon pour être plus léger.

Descente : je suis lâché par mon groupe. C'était prévu, je viens de m'économiser dans la descente et de toute façon je vais récupérer le groupe suivant, en n'ayant perdu qu'une minute.
Sauf que ce groupe-là ne roule pas vite, je dois constamment les motiver sur le plat entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe, et ce sont près de 2 minutes de plus de perdues !
Entre temps, j'ai récupéré grâce à Alex, comme prévu, 2 bidons de boisson énergétique.

Télégraphe : 44 minutes, pas trop mal
Galibier : je lâche mon groupe et récupère des éléments de mon groupe précédent. La fin est plus difficile mais il est normal que les deux cols précédents aient laissé quelques traces.
Je passe au sommet 4h50 après le départ. Je suis donc mieux que prévu, sur des bases de 6h50 !!
Sauf qu'il y a un gros problème : la pauvre Alex a été beaucoup retardée pour doubler tous les concurrents qui me séparaient de Franck, et ne'a pas pu me ratrapper pour me donner mes 2 derniers bidons !! Je suis à sec et il reste le retour sur Bourg d'Oisans (1 heure, loin de descendre tout le temps) et la montée sur l'Alpe d'Huez !!
Pour couronner le tout, un petit groupe se forme dans la descente du Galibier, composé de concurrents que j'avais presque ratrappés...ils me distancent. Derrière, il n'y a personne.
Je vais donc faire toute la partie jusqu'au pied de l'Alpe tout seul. J'en garde un peu, évidemment, mais la dépense énergétique est supérieure à celle que j'aurais consentie si je n'avais pas été seul. En plus je perds du temps : 1h05 pour le retour sur Bourg d'Oisans.
J'ai évidemment bu le bidon d'eau pure que j'avais par miracle récupéré au sommet du Galibier auprès d'un spectateur que je connaissais (merci Didier !)

Reste l'Alpe d'Huez...pendant les 13km d'ascension je vais constamment tenter de relancer l'allure, de me battre, mais je suis vraiment sec. Je vois désespérément le compteur avancer (je l'ai mis sur le mode "temps" pour la montée) et passer la barre des 7h au début de la partie plate qui précède l'arrivée...7h01 au final, 118ème (sur 7000).
7h03 d'après l'organisation, ça laisse un chouia moins de regrets.
Bon, c'est pas si mal que ça dans ces conditions !
Mais c'est dommage, j'ai pas eu de pot...

Nicolas

compte-rendu de la Marmotte, par Franck

Samedi 5 Juillet 2008
172km, 5000m de D+
Cols du Glandon, du Télégraphe, du Galibier, montée et arrivée à l'Alpe d'Huez

Ma première Marmotte: après plusieurs rendez-vous manqués (mal au genou, pas entraîné, etc...) les années précédentes, cette fois c'est la bonne. C'est avec un peu d'appréhension que j'arrive ce 5 juillet 2008 à Bourg d'Oisans. Alex (ma chérie) m'accompagne, elle sera notre ravitailleuse. Je rejoins en effet les 2 autres Golgoths, Nico et Christophe, ainsi que quelques autres amis cyclistes. Alex a donc la lourde tâche de distribuer les bidons aux endroits stratégiques du parcours à pas moins de 4 personnes!
Un peu d'appréhension donc car cette année encore ma préparation est très loin d'être idéale. Etant sur Paris depuis fin février, j'ai assez peu roulé et mon entraînement "montagne" se limite à la sévère côte de Vincennes...Donc l'objectif est simple: tout à l'économie, je ne me "lâcherai" au mieux qu'à l'avant-dernière épingle d'Huez, si j'arrive jusque là! ;-)
J'ai le dossard 1201, je suis donc dans le 1er départ. J'attaque le Col du Glandon en me tenant à ma "stratégie" du jour: ne pas forcer!! Je profite donc pleinement du paysage et ce 1er col passe presque tout seul. Sur la fin je me mets un peu en danseuse pour changer de position et je sens vite que les jambes sont un peu dures. Première ombre au tableau donc...d'un autre côté je ne peux pas m'économiser plus.
Je descends très lentement, n'ayant pas de réel objectif côté chrono, surtout que c'est assez technique. Je me fais doubler au moins 200 cyclistes, ca n'arrête pas.
1er ravito: Alex est au rdv dans une côte peu après Saint-Etienne de Cuines. Je ne m'arrête que quelques minutes. Alex risque d'être en retard au ravito suivant et de louper Olivier, Nico et Christophe. Elle loupera en effet les 2 premiers, j'ai été trop lent!
Le 2ème col (le Télégraphe) se passe bien aussi, il n'est pas très raide. J'alterne les positions: assis/danseuse pour soulager le dos principalement.
Je sens qu'en danseuse ce n'est pas la grande forme, je m'essouffle assez vite. Rien de bien grave cependant.
A peine arrivé à Valloire, et déjà je pense au Galibier (depuis un bon moment déjà en fait), je sais que je vais en baver dans ce col.
Et en effet, la montée à Plan Lachat est difficile et je m'arrête plusieurs minutes au ravito officiel. Je m'arrêterai quelques instants encore un peu plus haut pour prendre de l'eau (toutes les excuses sont bonnes)...
Alex est installé sur sa glacière 2 virages sous le col. Ca tombe très bien, je commence à en avoir marre. J'ai faim et je sens un gros coup de barre qui approche, je n'ai plus d'énergie. Ce n'est pas la 1ère fois que je ressens ça et la meilleure solution a toujours été: une sieste!!! Je dors donc 1/4h dans la voiture. Je repars sans trop de mal, bien requinqué. Au ravito du col, je jette un œil par simple curiosité...et je me jette sur le pain/camembert, un bonheur à l'état pur!!!
Cette fois, je suis tout bon pour continuer.
Descente sans problème, partie plate "avalée" avec un groupe, et voilà Huez!! Je suis motivé mais méfiant, la réputation de cette dernière difficulté n'est plus à faire. Et en effet, ça monte raide, bien bien raide! Heureusement les épingles offrent quelques mètres de plat qui permettent de se reposer si on peut dire. Je suis pas mal, j'accélère un peu.
Erreur! A 7-8 kilomètres de l'arrivée (l'euphorie aura été de courte durée...), je commence vraiment à peiner, il faut chercher la motivation un peu plus loin que d'habitude. Il me faudra 2 courtes pauses pour enfin rallier l'arrivée, les derniers kilomètres auront été difficiles. Pas tellement un problème de jambes, plus de manque d'énergie, de fatigue générale.
Résultat: 10h02h59 et 3201ème (sur 7300 partants?). j'espérais faire un peu moins mais je suis quand même bien content, je suis allé jusqu'au bout!! Rendez-vous l'année prochaine!

Franck

mardi 15 juillet 2008

Compte-rendu de l'Arvan-Villards

Lundi 14 Juillet
110km seulement, mais 3600m de dénivelée positive !!
Cette cyclosportive est réputée pour être parmi les plus exigeantes de France, on va bien voir si je suis remis de la Marmotte !

Le circuit est toujours le même, mais tous les ans le point de départ (et d'arrivée) change, ce qui modifie donc l'ordre des difficultés.
Cette année nous partons depuis la station du Corbier, ce qui donne pour les ascensions : Montvernier, Col du Glandon (puis Croix de fer), Col du Mollard, Ascension jusqu'au Corbier.


Le temps a été exécrable tout le week-end que j'ai passé au col du Mollard, mais une amélioration est prévue pour ce lundi...Lorsque je me réveille à 6h15, ce n'est guère encourageant : il a neigé à 2300m, là où je suis il pleut, tout est bouché...
Toujours pareil 2h après au Corbier...L'amélioration n'est prévue que pour la fin de matinée alors l'organisation décide de retarder le départ d'une demi-heure (c'est toujours ça) et de supprimer la montée vers Montvernier pour raison de sécurité : ce n'est pas une grosse difficulté (4km) mais la descente comporte 19 lacets en 3km !!


Tout le monde grelotte sur la ligne de départ. Le départ est donc donné sous la pluie, avec comme recommandation de descendre prudemment !
3 ou 4 km pour se chauffer (si on peut dire) en faux-plat montant jusqu'à La Toussuire (1800m), et on plonge vers St-Jean de Maurienne pour 18km. Je n'ai que mes roues carbone, et ne les ai jamais mises sur route mouillée (détrempée même) : au premier freinage, je me fais une frayeur : il faut plusieurs tours de roue pour que les patins chassent l'eau, puis le freinage a lieu !
Je réalise donc ensuite une descente particulièrement lente, au cours de laquelle je vais concéder près de 3 minutes à la tête de course (une quinzaine de coureurs) !!

Phénomène inexpliqué, je sens mes cuisses chauffer !!!! Qu'un médecin m'explique : je n'ai pas mis de crème chauffante, je suis en cuissard court et ça caille, et mes cuisses chauffent !!!


A St-Jean je suis 200m derrière un autre groupe, en quarantième position environ. Je dois donc produire un effort sur la seule partie plate (10km) de la journée.


Dès les premières rampes du Col du Glandon (20km), je lâche tout mon groupe. Je ne suis jamais monté aussi vite à cet endroit (16-18km/h), alors je me dis : "calme-toi, sinon tu vas morfler dans pas longtemps". Mais les sensations sont excellentes, le coeur ne s'emballe pas trop, j'arrive à garder ce rythme jusqu'à mi-pente (St Colomban-les-Villards) en restant à 171-173 bpm.
La deuxième partie du col est très difficile, mais j'avale les pentes raides dans les bois à près de 14km/h. Le coeur est à 175-176bpm, les sensations toujours excellentes, je suis sur le 39x21 et je rattrape les 2 premiers lâchés du groupe de tête ! Ils prennent ma roue un moment, mais les fameux 3 derniers km du col arrivent. La pente avoisine les 13-14%, je passe le 23 dents mais je suis toujours à 12km/h, les 2 sont lâchés. Dans le dernier km je commence à avoir plus de mal alors je ralentis un peu (11km/h) en passant mon dernier pignon (25 dents).

1h14 pour cette ascension.

La pluie s'arrête !!

Restent 2.5km beaucoup moins raides pour atteindre le col de la croix de fer : je distingue 2 autres concurrents 1'30 devant moi, alors je force, pour essayer de les reprendre avant le col.

Mon père et ma Chérie sont venus jusque là pour me ravitailler, j'attrape un bidon... ehh oui, je suis en avance !
Je rejoins les 2 juste en arrivant au sommet, et ils s'arrêtent au ravitaillement "officiel". Je bascule donc seul, en 12ème position. La route n'est plus détrempée (seulement mouillée), et je connais très bien cette descente : je ne perds donc pas beaucoup de temps, et je reste seul en abordant le raide col du Mollard (6km à 8-10%).


Il n'était pas prévu d'autre ravitaillement pour moi, mais ma "voiture suiveuse" du jour a décidé de ne pas s'éloigner trop ! Un vrai luxe d'avoir des encouragements régulièrement et des écarts sur ceux qui me précèdent et ceux que je viens de lâcher !
Par contre je coince un peu en ce début de col, car cette fois, le froid a fait son oeuvre dans la descente : j'ai la jambe gauche très dure, presque tétanisée, et derrière l'écart diminue : 1 minute ! Presque 2 minutes sur celui qui me précède. Heureusement ça va mieux dans les 2-3 derniers kms et l'écart remonte un peu : 1'30 derrière moi au sommet...et 1'40 devant.

La descente : je la connaît par coeur, et la route est presque sèche ! La voiture ne me rattrape que dans les lignes droites finales !!
Tout de suite après, on attaque la montée finale de 15km sur Le Corbier. Et je le vois ! le 11ème est là juste devant...enfin vu la pente et la ligne droite, il y a une bonne minute. Apparemment je lui ai repris du temps dans la descente d'ailleurs !!!


L'animal n'est pas mort, je dois monter à 175-178 bpm, 15km/h pour voir l'écart se réduire...autant dire que je ne gère plus.
Les encouragements de mon père et de Julie sont fréquents : tous les km environ, ça motive ! Et il faut bien ça parce que je grapille mètre par mètre, et pas dans la facilité : je vais mettre environ 7km pour le rejoindre !!
Je viens de faire un bel effort, les cols précédents commencent à peser lourd dans les jambes. Si je le dépasse, il va se mettre dans ma roue (la différence de vitesse est faible)...Je me cale direct dans la sienne pendant 1km, puis nous nous prenons quelques relais.


Je fatigue sérieusement, le coeur ne redescend plus (178-180).
Début de crampe...qui passe rapidement...ouf, il n'a rien vu.

A 2 km du sommet, j'accélère un peu, il lâche de quelques mètres...je suis au taquet, mais il revient à l'énergie ! Merde, c'était mon va-tout !

Dernier km, mon père nous dit : "Vous vous battez pour la 11è place"
Mêlant bon esprit et soupçon de bluff, je dit à mon adversaire, imitant un commentateur : "les deux coureurs se regardent, la tension monte..."
C'est vrai qu'on monte moins vite, mais on ne se regarde pas, non non, je dirais plutôt qu'on est morts ;-))


Il se marre.

800m...il accélère un tout petit peu, je perd quelques mètres à mon tour
Je reviens à l'énergie
A l'intox, je prends un relai

300m de la ligne, on entend un coup de klaxon : c'est mon père
"Faut que tu attaques" commente, souriant, mon adversaire

Je me marre...

Ben oui, il est largement temps d'attaquer ! Si je le fais il craque
Sauf que je ne peux pas
S'il le fait je craque
Sauf qu'il ne peut pas non plus
Ca se fera donc le plus tard possible

100m, il lance le "sprint" avant moi
Il a un braquet un peu plus gros, et je n'en peux plus
Il est 11è
Je suis 12è.

4h23
Le 10è n'était plus qu'1 minute devant nous ! Ce duel à couteaux tirés a bien failli nous le faire rattraper !
Finalement, la Marmotte m'a été profitable, je suis très satisfait, d'autant que c'est de loin ma meilleure performance sur cette épreuve !


Et ça y est, il fait beau !


Nico

mardi 24 juin 2008

Compte-rendu de la "Morzine-Vallée d'Aulps"

Pas de compétition pour moi entre les 24h de l'INSA et la "Time-Megève-Mt Blanc" le 8 Juin.


Le temps a été exécrable, ce qui n'a pas favorisé l'entrainement non plus !


Bilan, une "Megève-Mt Blanc" foirée dans les grandes largeurs...pas de compte-rendu pour la peine, c'était vraiment trop mauvais (84è).


Le week-end dernier a été l'occasion de prendre quelques jours de RTT : 2 jours d'initiation à l'alpinisme avec au programme le dôme de Polset (3510m), gravi en compagnie du frangin et de ma Chérie, qui s'en est très bien tirée ;-)


Initiation au parapente ensuite, au-dessus du lac d'Annecy...Ma-gni-fi-que


Puis 3 jours de cols en Maurienne :


Le 2è jour (Madeleine-Glandon-Mollard, 115km pour 3600m de dénivelée !!) a été l'occasion d'éprouver ma résistance aux intempéries : 4°C au sommet de la Madeleine, pluie à partir du pied du Glandon, puis vent fort...j'étais trempé depuis un moment, mais j'ai commencé à m'inquiéter quand j'ai commencé à avoir froid alors que l'ascension n'était pas terminée !


La descente du glandon par St-Sorlin fut épique :

- maximum 25km/h

- Les dents claquent

- le guidon grelotte avec moi

- arrêt hypo vers 1900m d'altitude (hypoglycémie réactionnelle en raison du froid)...une barre de céréales

- arrêt bistrot à l'entrée de St-Sorlin: bol d'eau chaude sucrée, bu sans le soulever du comptoir (impossible à cause des tremblements)

- arrêt bistrot à la sortie de St-Sorlin: bol d'eau chaude sucrée, bu sans le soulever du comptoir (impossible à cause des tremblements)

- Capitulation du compteur : trop d'eau

La montée du col du Mollard a été ensuite réalisée dans le vacarme de mes dents qui claquaient


Plouf dans le bain chaud...




6 jours plus tard, il fait un temps caniculaire à Morzine, je vais en baver, ça ne fait pas l'ombre d'un doute (espérons qu'il y en aura un peu, de l'ombre)

Dès les premières pentes du Col de Jouxverte, je dois laisser partir le groupe de tête, une bonne vingtaine de concurrents.

Je passe le col légèrement devant quelques autres cyclistes, après avoir accéléré sur le dernier km...cette avance d'une centaine de mètre me sera précieuse pour la descente.

Regroupement à 17 en bas. La dernière difficulté du jour, le col de Jouxplane, est déjà dans tous les esprits. Ses pentes raides et la chaleur qui y régnera planent comme une menace au-dessus de nos têtes ! En attendant, il y a quelque côtes à gravir...

Je suis légèrement décroché dans une descente, je force pour revenir vers le bas, et soudain on tourne à gauche pour la montée sur La Vernaz : 4km à 9%...comme je viens de faire un effort, je le paie pendant toute la montée : coincé à 70m du groupe sans pouvoir revenir, je trouve cette côte très longue ! Sensations et résultat bizarre : je n'arrive pas à accélérer, mais je ne suis pas à fond et je ne me fais pas distancer. Je reviens sur le plat juste arès la côte.

Mes adversaires du jour semblent fatiguer un peu, car au fil des ascensions, j'occupe d'abord les premières places du groupe, puis je monte une partie en tête (col des Arces), et puis je finis même par monter le col de Terramon en tête du bas en haut...sans me livrer trop, car Joux plane.

Jouxplane, nous y voila : j'ai attrapé un fond de bouteille d'eau à la volée dans la vallée, histoire d'humecter les lèvres, la fermeture éclair du maillot est ouverte presque jusqu'en bas, on se croierai dans un four ! C'est parti pour 15km !!

Dès les premières pentes, raides et en plein soleil, je me fais distancer par les 16 autres concurrents. Je suis à 12-13km/h, ce qui n'est pas si mal à ce moment de la course, et pourtant je ferme la marche ! Je n'ose y croire et fais le pari qu'ils sont tous partis trop vite, mésestimant la pente et la chaleur...je reste à mon rythme.

Pari gagné semble-t'il, je rattrape 1, puis 2, puis 3 concurrents dès les premiers kms. Puis encore 3...A mi-pente on se retrouve dans les bois, à l'ombre : 32°C, d'après le photographe de sportcom' ! Je demande de l'eau à des touristes en train de pique-niquer au bord de la route, je bois un peu et je m'arrose avec le reste de leur bouteille de 2L ! Maintenant je peux accélérer. Encore 2 de repris...Dans les 2 derniers kms, j'accélère de plus en plus (16-17km/h), je reprends plus d'une minute à Serge Giorgalla dans le dernier km et le rejoins juste au sommet ! des 16 concurrents, j'en ai repris 15 !

Serge me repasse dans la descente, décidément ma spécialité ad vitam eternam, et me colle 1 minute ! Je termine 24ème, à 28km/h de moyenne, en 5h11.

Pas si mal tout compte fait. Le fond est bon, le rythme est un peu en retrait (j'aurais du pouvoir suivre le premier groupe dans le premier col), mais pas si mal.



Devant, Nicolas Roux, déjà vainqueur aux très relevées 1000 bosses et Megève-Mt Blanc, a fait un festival, arrivant avec près de 13 minutes d'avance sur le très renommé Patrick Guéraud !!

Je suis à près de 32 minutes ! Mais "seulement" 11 minutes derrière le 10ème.



Qu'est ce que ça va bien pouvoir donner à la Marmotte le 5 Juillet ???

172km, 5000m de D+...Objectif 7h !!!



Nicolas

lundi 26 mai 2008

L’épopée 2008 du «Team Golgoth» aux 24h de l’INSA en images!

Nous avons été pas mal occupés pendant ces 24h, mais quelques images!


Il est 23h, on vient de finir de prendre un tour à l'équipe 6!
Franck se repose mais reste prêt à partir à tout moment...
Katell, qui aura vu le spectacle le chrono à la main, entre 20h30 et 23h...concurrent des concerts !

Franck termine les derniers tours devant les supportrices du petit matin...

Nicolas est prêt à partir au cas où un incident surviendrait dans les 10 dernières minutes...
Mais il ne testera pas ce nouvel équipement pour la Marmotte...

C'est gagné!

Merci à nos supporters

Bon Anniversaire Nico!

jeudi 22 mai 2008

L’épopée 2008 et la folle nuit du « Team Golgoth » aux 24h de l’INSA !

Le récit de l’année dernière était un peu long car nous avions gagné. Cette année, nous avons gagné également, mais face à une concurrence beaucoup plus sévère et en connaissant par ailleurs un certain nombre de péripéties, alors cela vaut bien une histoire un peu longue à nouveau.

Il était une fois trois clampins :
Nico et Franck avaient usé leur fond de culotte sur les bancs des amphis de la Doua et sur la selle de leur vélo à tourner sur le campus lors de précédentes éditions des 24h de l’INSA. Ils embauchèrent Christophe en 2007 et remportèrent l’épreuve, en retirant de leurs adversaires leur surnom de « Golgoths »
…Alors ils remettent le couvert en 2008, avec :
- PlaniTron (Franck)
- CornoFulgure (Christophe)
- AstéroHache (Nico)
- Une bonne préparation, avec principalement du ski de randonnée pour PlaniTron, du vélo et du ski pour AstéroHache et du triathlon pour CornoFulgure…La forme est donc au rendez-vous,
- Une logistique et une stratégie déjà éprouvées,
- A prévoir une bonne attaque d’AstéroHache à 21h15 pour son anniversaire afin d’anéantir l’adversaire.
- Un circuit totalement inédit : plus long (2,8 km contre 1,8 en 2007) mais extrêmement sinueux (13 virages), du bon et moins bon revêtement.

Tous les indicateurs semblent au vert pour que les Golgoths puissent gérer ces 24h de vélo tranquillement et conserver dans un grand élan de joie le titre acquis en 2007 !

QUE NENNI ! Dans la vraie vie, les 24h de l’INSA 2008 n’ont pas été une partie de rigolade, mais 24h de tension et de concentration !

Prélude

Depuis une semaine les prévisions météos sont exécrables pour ce week-end du 17/18 mai à Lyon.
CornoFulgure, obsédé par les conditions météo, a regardé sur internet en permanence les évolutions chaotiques des prévisions météo jusqu’au matin du samedi 17 !
Vendredi soir, arrivée de AstéroHache en voiture depuis Annemasse, suivi de près par CornoFulgure depuis Paris, pour le briefing des organisateurs.
AstéroHache tourne déjà sur le circuit à vélo, il fait le repérage des virages, sauf que c’est dans le mauvais sens, alors ça change tout !
Toutefois, les points stratégiques pour placer notre camp de base et notre tente ont été repérés avec le plus grand soin !
Récupération de PlaniTron à la gare de la Part-Dieu : AstéroHache en fait trois fois le tour en voiture avant d’aller au dépose-minute, et ensuite on court pendant un quart d’heure dans la gare le portable à l’oreille à la recherche de PlaniTron avec son vélo. A croire que ces trois là n’ont jamais vécu à Lyon !
On engloutit presque entièrement le kilo de pâtes (1kg sec bien sûr) avec 1kg de rôti de porc et un peu de pain Hand made by CornoFulgure, et un petit yaourt à 0% en dessert !
Samedi matin : on installe la tente dans un coin calme (éloigné des concerts du soir et donc également de la viande saoule) et parfaitement situé pour gagner une relance lors des relais. Mais le directeur du campus habite en face et ne veut pas être dérangé, puis ce sont les agents de sécurité qui viennent mettre leur grain de sel. Avec beaucoup de diplomatie (qualité que tout le monde reconnaîtra en AstéroHache) et de conviction on arrive à ne pas être virés !
Remake de 2007 : pendant que Nico et Franck vont faire les courses (on avait déjà un caddie de bouffe mais pas de flan ni de tarte au citron !), Christophe change ses deux pneus !
Un petit crachin et une route bien trempée par les pluies de la nuit…

L’objectif est clair : conserver le titre.
La tactique est simple : on verra au fur et à mesure, mais AstéroHache a décidé de poser une mine à 21h15 samedi soir : c’est pas tous les jours son anniversaire et on n’est pas tous les 17 mai à 21h15 sur un vélo en pleine course !
Ordre des relais : Nico-Christophe-Franck
45min le jour, 1h15 la nuit : le juste compromis pour optimiser la récupération.

La course

12h00, départ pour un tour tous ensemble avec les vélos Folklos !
Puis le départ : Nico discute avec l’équipe n°7 qu’il avait jugée comme des candidats sérieux (ils ont gagné en 2004 !)
Inattention qui aurait pu coûter très cher : dès le départ, l’équipe n°6 a pris incognito la poudre d’escampette !
Les 2 bavards sont obligés de s’employer dès le second tour et l’écart commence à diminuer. Il n’est plus que de 100m lorsque le n°6 est victime d’une crevaison – il y en aura beaucoup sur le parcours à cause des restes de verre cassé des soirées étudiantes !
Le 6 se retrouve donc rapidement repris. Nico et le 7 ralentissent afin d’attendre qu’un de ses co-équipiers les ait rejoints. Fair-play normal. La situation est maintenant très claire : il y a plus que les 6, les 7 et nous !
Nico roule généreusement malgré encore une pluie fine. Puis idem pour Christophe, mais la route devient sèche et la roue arrière chasse moins dans les virages.

13h30, c’est au tour de Franck.
A la fin de son 2ème tour, on le voit tomber lourdement dans le virage juste avant notre ligne droite !
Nico prend le relais immédiatement. Un premier petit effort et il revient sur 6 et 7.
Une bonne éraflure sur le coté (épaule, avant-bras, hanche, mollet) avec une visite à la croix rouge pour Franck, plus de peur que de mal et le vélo est ok. Ouf ! ! ! ! Nous sommes toujours 3 Golgoths en course !

Les relais s’enchaînent, l’allure reste vive, et rapidement on découvre que le troisième coureur des 7 est beaucoup moins costaud et qu’il ne tient pas dans les roues. Les 7 sont lâchés et vont prendre rapidement un tour de retard. Il en sera ainsi tout au long de la course. Finalement, ce ne sont pas eux nos véritables adversaires, par contre ils risquent de jouer (avec leurs 2 premiers relayeurs) le rôle d’arbitre ! A surveiller de très près !

Nico reconnaît un des coureur des 6 : Thierry Moiroux, bien connu dans le milieu du cyclosport et de l’ultra endurance, un CV impressionnant (2ème à la marmotte en 1998 !).
Il a également été facile vainqueur ici en 2002 dans la catégorie « solitaire », devant…Nico, 2è !!
Et Nico vient de le battre de justesse dans une cyclosportive !
C’est du sérieux et il y a de la revanche dans l’air !
Le deuxième coureur des 6 roule également fort, il prend très bien les virages…pas évident de ne pas perdre quelques mètres à chaque virage délicat. Plus tard nous apprendrons qu’il est triathlète et a fini 60ème à l’Iron Man d’Embrun ! Ce n’est pas à l’usure qu’on pourra l’avoir.

19h30 : Christophe roule avec le troisième des 6, qui ne prend pas de relais…Tentative d’accélération dans une des deux lignes droites, le 6 est légèrement décroché mais revient dans les virages suivants. Nous savons maintenant que c’est le moins costaud, c’est donc lui qu’il faudra attaquer !
Franck le harcèle un peu pendant un relais un peu plus court afin de l’user…Ca sent la préméditation…

20h35 : Les n°6 changent de relayeur toutes les 1h30. Le 6 le moins costaud est donc en fin de relais, il doit être un peu moins frais. C’est le moment !! Nico l’attaque violemment à la relance à l’entrée de la plus grande ligne droite…51 km/h, le trou est fait !
C’est l’auto-école, qui tourne constamment sur le circuit pour veiller à la bonne marche de l’épreuve, qui manque de peu de tout faire capoter !!! Surprise par la vitesse, elle se décale du mauvais côté au moment où Nico arrive à pleine allure ! Coup de frein, dérapage…Nico ne passe pas loin de la correctionnelle. Il relance de toutes ses forces et réussit à éviter le retour du n°6.
La stratégie de la prise de tour se met instantanément en place : se relayer tour par tour jusqu’à avoir pris un tour. L’écart monte à 1min30. Les 6 réagissent et se relaient de la même manière.
Katell vient nous rendre sa deuxième visite au moment de l’attaque de Nico, le chrono lui est alors confié pour nous donner les écarts. L’écart redescend à 1 minute ! En fait les 6 se relaient uniquement avec les deux plus costauds, et ils sont à fond ! On serre les dents, la bataille est physique et morale : on espère qu’ils vont s’user plus vite que nous.
Nous commençons à nous relayer tous les 2 tours : paradoxalement, le 2ème tour est moins difficile que le premier, mais c’est en réalité la coupure en plein effort qui hache le rythme, et le passage de relais fait perdre quelques secondes psychologiquement précieuses. L’écart se stabilise puis repart à la hausse : +2 secondes, +3 secondes !
C’est insignifiant, mais c’est psychologiquement énorme !!
Puis les 6 mettent leur 3ème homme pour un tour sur le circuit, on reprend alors 20 secondes…cela veut dire que les n°6 commencent à être dans le dur. Nous sommes en train de prendre l’ascendant, ce n’est surtout pas le moment de donner le moindre signe de fléchissement !
Cela fait deux heures qu’une poursuite par équipe est lancée ! L’attaque de 21h15 a été lancée 40 minutes en avance par Nico et les bougies sont restées dans la voiture : pas le temps de faire une surprise à Nico à son retour d’un relais !
Les 6 finissent par céder avant nous et repartent sur un relais de 1h30, on fait alors la jonction plus calmement ! Ouf ! ! ! Voilà un tour d’avance bien mérité. Il est 23h : 2h30 pour prendre un tour !

1h00 : Nico passe seul, sans le 6 avec qui il roulait le tour précédent !
Que se passe t il ? « Prend le Chrono et prépare-toi » lance-t-il à Christophe pendant que Franck se repose sous la tente.
Réveil en trombe pour Franck pendant que Christophe se prépare rapidement.
2min20sec !
Le n°6 a cassé un rayon et a changé de roue : nous ne saurons que par la suite qu’il a dit à Nico d’y aller sans l’attendre. Celui-ci a décidé que si l’écart ne dépassait pas 2 minutes, il l’attendrait le tour suivant…
2min20 > 2min, alors on se relance dans une chasse pour prendre un nouveau tour. Thierry Moiroux est seul et il roule pour 3h pendant que ses co-équipiers, probablement un peu plus fatigués que prévu (c’est bon signe), dorment dans des chambres d’étudiants (le grand luxe !). Mais l’animal est tenace et nous tournons tous les 2 puis 3 tours pour terminer la chasse le plus rapidement possible et ainsi sans s’user trop. La jonction est refaite, +2 tours !… La nuit va enfin être calme, on va rouler tranquillou avec les 6 qui font des grands relais dans la nuit, afin de garder des forces contre une éventuelle contre-attaque au petit matin !
Ce tour d’avance est plus dû à la malchance des n°6, mais après tout, ces aléas font partie de la course, et nous sommes restés Fair-play. Ils peuvent s’en vouloir un peu car leur organisation est faillible : dans le cas contraire, nous n’aurions rien perdu !

3h00 : Franck passe et dit « Prépare toi ! », 2 minutes après il arrive en courant à contre sens. Il vient de casser sa chaîne. Le 6 en profite alors pour accélérer et creuser l’écart, qui monte à 2min40 ! De bonne guerre, mais il n’est pas question de perdre un tour, il va falloir s’y mettre pour revenir…
Mais quand est-ce qu’on va pouvoir rouler cool un peu ??
Christophe part en trombe à la chasse du 6 en route (le moins costaud) pour 3 tours, puis Nico prend le relais pour 45 minutes. Curieusement, les jambes sont excellentes, alors que le n°6 fatigue, l’écart passe alors en 3 tours de 1min40 à 0...
L’occasion étant donnée par la même occasion à Nico de faire un peu d’équilibrisme : un chat (noir, mais la nuit tous les chats sont gris) sous les roues à 40km/h…après coup, ça fait froid dans le dos
Attaque repoussée !
Le chat va bien.
La jonction a lieu à l’endroit même de l’attaque de 20h35, et la différence de vitesse est importante…Nico commence alors à contre-attaquer le n°6 instantanément - c’est vraiment très très tentant - mais il se ravise au dernier moment. Ses co-équipiers ne le sauront qu’après, mais ils viennent d’échapper d’extrême justesse à une nouvelle « partie de manivelles », sauvés par un élan de sagesse venu d’ailleurs de Nico (une autre de ses qualités bien connues)…Aurait-il eu récemment suffisamment d’émotions ?

4h00 : Christophe crève à l’opposé du circuit, il arrive aà rouler tant bien que mal pour revenir au stand. Au bout de la ligne droite où est notre tente, il crie « Crevaison »
Qui sort ?? Nico, qui venait enfin de s’allonger depuis 5 minutes !
Evidemment le 6 est parti et il faut repartir en chasse. Environ 1 minute à reprendre ! Nico s’y colle. Pendant ce temps, Christophe répare avec l’aide de Franck pas tellement plus expert en bricolage vélo !
Attaque repoussée !
Tout compte fait, la sagesse a du bon.

5h00 : Nico roule, Christophe va s’allonger un peu. Franck surveille, prêt à prendre un relais à tout moment.
Au moment du relais Nico-Franck, Christophe doit sortir de la tente pour se préparer, afin d’être prêt à son tour à tout moment pour une relève-surprise de Franck, pendant que Nico se reposera !
C’est une règle de base, à laquelle nous ne dérogerons jamais pendant les 24 heures de courses, qui nous sauvera plusieurs fois, et qui fera l’admiration des équipes 6 et 7 !
Le problème cette fois-ci, c’est que Christophe hurle sous la tente ! Des crampes dans les deux jambes aux cuisses, mollets et adducteurs. Aïe ! C’est le retour de bâton des efforts depuis le début de la soirée !
Nico le relève, se demandant s’il va se passer quelque chose toutes les heures jusqu’à midi : entre un vélo pas sûr, un éclopé de la route, l’autre avec des jambes cuites, un chat, entre-temps une planche à roulette bourrée puis un scooter à contre-sens en sortie de virage…il ne se voit pas trop finir tout seul les 7 dernières heures sans céder de temps en temps un peu de terrain !

Peu de temps après, visite espionne des enfants-étudiants de l’équipe 6. Nico est sous la tente, l’oreille attentive, Franck roule et Christophe, assis dehors au poste de garde, se repose, prêt pour le relais suivant…ou plutôt il tente vainement de décontracter ses jambes qui sont bien dures (on espère que c’est surtout à cause du froid et pas trop à cause de l’acide lactique dont les muscles regorgent).
Discussion sympa et décontractée avec un soupçon de bluff ! Christophe leur demande avec sourire et sérénité s’ils nous préparent une petite attaque au petit matin, comme si on voulait jouer un peu avec eux !
Ils ne dévoilent rien de leur stratégie de course… On devra se tenir prêt et vigilant jusqu’au dernier moment.
La raison première de cette visite était de se rendre compte de notre état…nous n’avons rien laissé paraître de notre fatigue ni de nos problèmes matériels : c’est un point de marqué !

6h00 : Franck prend un mini relais car sa chaîne réparée craque de toute part : pas la peine de prendre le risque de casser de nouveau !
Par chance, le vélo de Christophe lui va, la paire de chaussure de rechange aussi. Par contre Franck ne maîtrise pas le modèle de cales automatiques utilisé par Christophe, et une fois monté sur vélo le long d’un mur il ne faut plus qu’il déchausse, sinon ce sera au moins une minute de perdue !

6h30 : Le triathlète des n°6, sorti de son long repos, prend un relais avec de bonnes relances, histoire de voir si les Golgoths sont toujours là. Alors on suit et on prend nos relais au bluff !

7h00 : Notre capitaine adoré nous donne la consigne ferme de ne plus prendre de relais. C’est cool, on musarde entre 28 et 30 km/h, les virages se prennent en douceur et à chaque passage devant le camp de base on se fout du chrono ! Nous sommes tous bien fatigués, il faut absolument garder quelques forces au cas où pour la dernière matinée. Ceci dit, les n°6 sont sûrement un peu émoussés, non ?

Finalement, dans la nuit, les relais ne seront jamais passés à 1h15 comme en 2007. Il y a eu beaucoup trop d’agitation. En théorie, le rythme ralentit pendant la nuit. Cette année, il s’est accéléré, et les spectateurs ne s’y sont pas trompés !

8h30 : les 7, qui roulent par moment avec nous, veulent jouer et se remettent à rouler avec plus de dynamisme. Il faut alors être vigilant pour ne pas se faire distancer lors d’un dépassement d’attardés ou d’une accélération. C’est le rôle d’arbitre tant craint !

9h00 : la pluie commence à tomber. D’un commun accord et sur proposition de Thierry Moiroux (n°6), on décide de rouler cool pour ne pas risquer la chute sur la route détrempée. C’est alors l’occasion de papoter de notre petite vie de sportif entre nous.
Chacun notre tour, nous roulons alors 1h sous la pluie, toujours vigilant cependant en cas de chute ou de crevaison. Ca serait vraiment con de perdre deux tours si près de la fin !

12h00 : Ouf ! On a toujours nos deux tours d’avance, on n’a rien lâché !

Epilogue

Franck, qui a pris le dernier relais, ne revient pas au camp de base pour finir de ranger avant d’aller à la remise des prix (comme convenu lors du briefing d’avant-course) : Il est resté vers le podium, car c’est maintenant !
On entend le speaker nous appeler. Nico et Christophe se lancent alors dans une course à pied euphorique vers le podium…Au bout de 100m les effets de l’euphorie s’estompent et ils plafonnent à 12km/h à bloc, avec des jambes qui brûlent terriblement.
Ouf, à temps pour la photo finish ! Puis les supporters - Caro, Valérie, Caroline et Stéphane et les enfants, et bien sûr le retour de Katell - sont là avec le retour du soleil ! Merci à eux de leur soutien, ainsi qu’aux quelques messages et sms reçus !
C’est aussi le moment de féliciter quelques « solitaires », et notamment Manu, qui fait depuis deux ans les 24h avec un engin de torture complètement insolite : debout sur un tricycle sans pédale, mû à moins de 5 km/h grâce à une contorsion qui tyrannise les bras et les jambes !

Remettront-ils le couvert en 2009 ?...
Laissons lesLaissons-les d’abord digérer:
- 3 kg de gâteau de riz
- 2 tartes au flan
- 2 tartes au citron
- 40 pains au lait
- 24 tranches de jambon
- 1kg de bananes
- 500 gr de pain
- 1kg de poudre pour boisson énergétique
- 20 barres de céréales
- 12 litres d'eau gazeuse
- 15 litres d'eau plate
ingurgitées en 24heures

En tout cas, voila une bonne préparation pour nos trois Golgoths, qui vont se retrouver début juillet à la marmotte, cyclosportive entre Bourg-d'Oisans et l'Alpe-d'Huez…en passant par les cols de la Croix-de-fer, du Télégraphe et du Galibier !
Cette fois ci chacun jouera en solo perdu au milieu de 6000 concurrents !


CoF, PlT, AsH

mardi 13 mai 2008

Compte-rendu de "La Cézanne- Ste-Victoire"

158km, 2300m D+, 4h44, 33.3km/h
Temps nuageux, température clémentes
Vent fort à partir de la mi-course.

Les autorités locales préférant privilégier l’utilisation de la voiture par les riverains pressés allant à la messe et au bistrot, l’épreuve a reçu, au tout dernier moment, un « avis défavorable » pour son organisation. Les autorités n’ayant pas le courage de leurs décisions et gardant constamment leurs parapluies géants grand ouverts, ce n’est pas une interdiction formelle. Par contre, tout incident aura des conséquences fâcheuses pour les organisations futures…

Le départ est tout de même donné dans les rues d’Aix-en-Provence, sur un parcours modifié. Le cadre est toujours aussi superbe, avec la Montagne Sainte-Victoire, si chère à Paul Cézanne, constamment en trame de fond.

Je passe les 10 premiers km a saluer quelques adversaires et quelques ex-coéquipiers du Team Cyfac, puis les hostilités commencent…J’ai l’impression de débuter chaque ascension au sprint ! Je n’ai participé à aucune course régionale, donc j’encaisse mal ces à-coups et j’ai du mal à trouver un rythme dans les côtes.
Notre groupe de tête n’est plus composé que de 20-25 coureurs lorsqu’il aborde scindé en 3 le col du Grand Sambuc : la première partie se trouve une cinquantaine de mètre devant, je suis 5 mètres derrière la deuxième partie…Je me suis déjà senti plus serein !
En montant au train je finis par recoller la deuxième partie, à passer devant puis à effectuer la jonction avec la tête.
Ces efforts vont me coûter cher quelques km après : dans une partie très casse-pattes égayée par des attaques et contres incessants, je laisse partir le groupe (19 coureurs).
Il reste 80km et nous sommes 3. Le vent de face va nous accompagner pendant plus de 40km. Mes compagnons s’excusent de ne pas pouvoir me prendre beaucoup de relais, alors je serre les dents…A 6km de l’arrivée, un de mes compagnons part seul, au train, dans une petite côte : il n’a pas attaqué, mais je n’ai plus la force de réagir ! Finalement, il aurait peut-être pu prendre 2 ou 3 relais de plus…
Il reste 3 km avant l’arrivée à St-Antonin, aux pieds de la Sainte-Victoire, lorsqu’en me retournant j’aperçois un petit groupe qui revient fort !
Non !!! Je ne me suis pas mis minable pendant 155km pour me faire reprendre ici !!?! Je vais être obligé de forcer jusqu'au bout ma parole !!
Mon dernier compagnon cède, je me vide les tripes et j’arrive avec une dizaine de mètres d’avance !!! Ouf
Repas d’après course : 3 compotes ! Je suis suffisamment fatigué pour ne pas avoir faim !
Je me venge le soir…

Bilan : 21ème
Mis à part ce rythme hâché que je supporte mal, les sensations sont très intéressantes !
Prêt pour les 24h !


Nicolas

jeudi 8 mai 2008

Une bonne semaine stage triathlon

Une bonne semaine de stage triathlon avec l'ACBB à Grimaud, ça se résume à des journées au soleil à nager, faire du vélo et courir, avec très peu de glandouille histoire de manger et dormir un peu.
Bonne semaine car 41h d'entrainement! Avec du volume et de la qualité!

La semaine commencée avec le triathlon distance olympique de Saint Raphaël (1.5km de nat, 43km vélo et 10 km de càp) dans le splendide massif de l'Estérel. Encore un peu de fatigue, étant rentré des US la veille. Natation pas trop mal pour moi, un vélo moyen (même si remonte un peu de monde), et une bonne course à pied (je me surprends même à doubler Thierry Foulounoux!) et je termine 82ème sur 400.

Le point fort de la semaine en dehors de nager dans une piscine de 50m en extérieur tous les matins, est bien sur la reconnaissance du parcours de l'IM de Nice, avec un départ de Saint Laurent du Var, ce qui fait 152 km et les 2000m de dénivelé du parcours. Après le virage à gauche permettant de quitter la vallée pour rejoindre Vence, je suis parti sur un rythme de course IM dans les 50 premiers km avec Eric, notre Président, dans les roues puis en solo. Un parcours en 5h00 grosso modo qui peut laisser espérer dans les 5h30 le jour J en ayant des vélos en ligne de mire. Je n'ai pas enchainé de cap mais je suis retourné chercher les filles qui glandouillaient derrière... (surement à cause des villages - cf. photos ci dessous).
Bilan 215km au total et pas trop fatigué!

Pour terminer le dimanche avant de prendre la route du retour, avec Nicolas le coach nous sommes allé faire la Lazarides, une cyclotouriste sans classement officiel donc mais à départ groupé depuis Cannes, où bon nombre de personne vienne pour rouler et faire des kilomètres chacun ayant des objectifs tels que Ironman de Nice, cyclosportives, Transvésubienne VTT, y compris deux Pro.
La première heure ça roule plutôt fort avec un parcours montant mais pas régulier, je suis limite de lâcher à plusieurs reprises mais je m'accroche, puis le gars qui m'avait souffrir un peu fait demi tour pour aller rejoindre sa femme et faire le parcours avec elle... tout le monde souffle jusqu'au pied de la grosse difficulté nous faisant monter à 1200m d'altitude dans l'arrière pays. On roule au train, mais je tiens 1/3 et je lâche. Je roule alors à mon rythme et on forme un petit groupe... pas très fairplay. A un moment ou j'emmène tout le monde sur un faux plat montant je loupe un fléchage et personne ne m'attend puis je reviens au ravito et tout le monde repart sans m'attendre. Finalement je les rejoints dans le col de la Sene (pris en sens inverse par rapport à IM Nice), je reste avec eux jusqu'au dernier col. Puis je décide de partir et je roule pour terminer. Bilan non officiel comme c'est pas une course, le premier à 10 minutes devant moi et je suis 9ème.

La suite devait être de rejoindre Nicolas à Aix pour la Cézanne... sauf que je m'y suis pris trop tard pour trouver un billet de train. :-(
Christophe

lundi 5 mai 2008

Plus que 2 semaines...


Plus que 2 semaines avant les 24h de l'Insa...et je fais toujours du ski de rando. C'était le dernier we: 4 jours dans le Massif du Mont Blanc pour finir en beauté par l'Aiguille Verte et le couloir Whymper, des noms qui m'ont longtemps fait rêver.
C'est pas tout ça mais je fais aussi un peu de vélo, toujours à Vincennes.
J'ai maintenant une semaine de vélo dans le sud pour "finir la préparation" pour le grand rendez-vous!!!
Franck

samedi 3 mai 2008

Compte-rendu de la "Roger Walkowiak"

158km, 2000m D+
Temps frais et ensoleillé.
4h44, soit environ 33,5 km/h

1ère cyclosportive de la saison pour moi (si on excepte "la bisou" il y a un mois, que j'ai disputée dans des conditions un peu particulières...). Je n'ai pas non plus disputé de course Ufolep ou FFC, idéales pour optimiser le rythme et habituer aux à-coups.
Le plateau est relevé cette année : j'ai le temps d'apercevoir Laurent Marcon, Alain Rémy, Roland Chavent, tous les 3 très récemment dans les 10 premiers à la difficile "mille bosses". Lionel Lemour et Philippe Zebracki, de l'ACBB, sont là également, de même que Christophe Pourrat et Marc Verdier (Clermont), Dominique Briand...et je n'ai pas vu tout le monde !

Le départ est donné dans les rues de Cusset (banlieue de Vichy). Le rythme est relativement tranquille, et ne s'accélère qu'au bout d'une dizaine de km lorsque la route s'élève.
Je n'ai pas un pédalage très "facile" mais les sensations ne sont pas mauvaises, et j'arrive à garder ma place dans les 10-15 premiers sans difficulté dès que ça monte.
C'est au km 40, à l'amorce de la longue montée vers St Nicolas des Biefs, que la course se lance véritablement. Un groupe de 11 coureurs se détache. Je suis le 11ème, ce qui est une surprise : je pensais manquer de rythme plus que cela...
Tout rentre dans l'ordre : ils ne sont bientôt plus que 10 !
J'attends le groupe suivant, d'une quinzaine de coureurs.

Les km suivants sont assez casse-pattes, je ne trouve pas le rythme très rapide, mais il est assez hâché et je subis plutôt les événements. Au bout de quelques km, nous rejoignons quand même le groupe de tête. Nous sommes donc environ 25 à dépasser un par un les 3 chevaux qui galopent sur la route ! Je trouve ça assez sympa (je suis à peu près le seul), quoique assez dangereux (600kg contre 75kg avec le vélo, c'est inégal, là on est tous d'accord !)...Toujours 25 au moment d'aborder le col de la Charme, diffculté majeure du parcours, au km 77 (sommet au km 88). Le rythme s'accélère subitement sous l'impulsion d'Alain Rémy, je résiste un peu, mais les à-coups subits depuis le départ m'ont fait mal, je coince, le groupe explose et je me retrouve quasiment dernier.
Je gère la montée du col à un rythme beaucoup moins élevé, en esayant de récupérer pour la suite. Après la descente, nous formons un groupe de 4. Le parcours est relativement vallonné, les côtes étant peu pentues. Plus d'à-coups, je me sens mieux. Dans la dernière côte, que je monte en tête, j'attends un peu mes compagnons, nous finirons ensemble les 15 derniers km de plat : je prends ensuite naturellement la plus grosse part des relais, ce qui me fait un bon entrainement. Le rythme est à travailler encore, mais le foncier et la puissance sont au rendez-vous, ce qui est très rassurant : je n'ai jamais battu Christophe Pourrat ni Laurent Doucet qui m'accompagnent, et je suis manifestement mieux qu'eux en cette fin de parcours !!
Dans les 500 derniers mètres, mes 3 compagnons restent derrière moi, me laissant implicitement franchir la ligne devant...je me relève naturellement dans les tout derniers mètres, mais Laurent Doucet n'est pas le plus fair-play de nous 4, et en profite pour me passer lorsqu'il est sûr que je ne pourrai pas réagir ! Bravo à lui, très beau sprint.

Bilan, je suis 17ème (Laurent Doucet 16è), relativement satisfait compte-tenu du niveau cette année, de mon manque de compétition et de km depuis le début de saison (la plupart de mes adversaires du jour à déjà participé à plusieurs cyclosportives et à des courses Ufolep ou FFC, certains totalisent déjà 6000km depuis Janvier...j'en suis à 4000)...Ceci dit, ne rêvons pas, il m'aurait été très difficile de faire beaucoup mieux que la 8 ou 9è place, donc je m'en sors bien !

Prochain rendez-vous : la "Cézanne-ste Victoire", près d'Aix-en-Provence, le 11 Mai...épreuve disputée dans un cadre splendide !

Nicolas

lundi 14 avril 2008

La tension monte...

-Il reste à peine plus d'1 mois avant le week-end des 24h (17-18 Mai)
Les inscriptions pour le "Team Golgoth" sont en cours...

Côté organisation et stratégie, quelques adaptations seront à effectuer, le circuit ayant totalement été refondu :
2840m cette année, au lieu de 2000m l'année dernière.
Plus important : les relances sont au nombre de 13 par tour, au lieu de 7 l'an dernier. Plus de grande ligne droite non plus : la course sera moins rapide, mais peut-être plus sélective !
Compte-tenu de ces renseignements, le team va davantage travailler les relances à l'entrainement, avec par exemple des séances de 5x(15"sprint-15"récup)
Pour l'instant, l'état de forme de chacun est satisfaisant, même si la préparation est encore incomplète, notamment en raison d'un manque de compétition.
Le mois qui vient, même s'il sera trop court pour combler toutes les lacunes, devrait quand même suffire à les atténuer suffisamment pour que le team soit performant le jour J.
Franck, Christophe, Nicolas

mardi 8 avril 2008

Compte-rendu de la "Ronde du Petit Sablé"

155 km, 1250m de D+, 500 participants.
4h13

Pour la troisième année consécutive il fait beau dans un ciel de traine, un peu frais 9 degrés pour les manches courtes.

Inscrit sur place, départ de loin derrière avec mon nouveau Canyon F8 pour sa première sortie, donc des concurrents à remonter dans les premiers kilomètres. Le parcours est une succession de petite côte pas très longue ni très raide qui se monte sur la plaque et cette année un peu de vent et donc quelques bordures...

Pendant 50 km je suis dans le premier groupe sans rejoindre le devant: un peu trop dense pour moi et beaucoup trop de coup de frein à mon gout et pas la peine de prendre des risques. Je ne vois donc pas partir ce qui sera la bonne échappée -- dommage j'aurai je pense pu y aller.
Avec la fatigue le peloton s'éclaircit et je peux passer devant où l'ACBB est bien représenté ;-) [pour rappel je suis licencié à l'ACBB] et des habitués des échappées sont là. Aucune échappée ne reverra le jour jusqu'à l'arrivée... On se dirige vers un sprint massif où j'ai aucune chance et où je ne veux pas prendre de risque.
Si je ne veux pas être le dernier, une seule solution partir rapido! A 1.5 km de l'arrivée, ça commence à se regarder... c'est le moment de partir, j'embraye donc direct tout à droite à bloc, tellement à bloc que au bout de 500m c'est dur dur dur... puis le panneau 500m, derrière ça revient avec le sprint qui s'annonce mais finalement je tiens sans problème (quoique qu'il ne fallait pas 200m de plus)! Revanche sur l'année dernière où dans la même configuration, je m'étais fait avoir en accélérant avec tout le paquet au fesse que j'avais emmené pour faire le sprint.

21ème au scratch devant donc ce groupe et à 2 minutes de l'échappée.

Une semaine après le stage en Espagne, de bonnes jambes et je termine assez frais. Et le nouveau vélo (canyon alu) vraiment très bien!

Christophe

dimanche 6 avril 2008

Compte-rendu de "La Bisou"

135 km, 1900m de D+, 460 participants.
3h55

La nuit a été pénible : La réaction inflammatoire suite au stock-car m'a donné de la fièvre, j'ai passé mon temps à grelotter et à transpirer comme un boeuf. Maintenant j'ai aussi l'épaule et la hanche droites raides et douloureuses...Je suis fatigué, j'ai pas envie d'y aller

3°C, il pleut.
Les vibrations de la route, quand elle n'est pas très lisse, se propagent jusque dans mon visage...aïe

1ère côte : lâché. Je reviens dans la descente
2ème côte : lâché. Je reviens dans la descente
3ème côte : lâché. Je reviens dans la descente...
...Juste avant la 4ème côte : lâché. Bon, puisque vous ne voulez vraiment pas m'attendre, je vous laisse y aller !!
Je me retrouve au moins 60ème, au km 75.
Enfin une bonne nouvelle : je ne faiblis pas, je rattrappe d'autres concurrents dans les côtes suivantes, on finit par former un groupe de 9. Je les lâche dans la dernière côte, à 25km de l'arrivée, mais ils reviennent sur le plat. Nous finirons ensemble. Pour une fois je fais le sprint...2è du groupe
41è au scratch...

Comme prévu, il me manque du rythme (ça monte trop vite), ce qui a été accentué par le fait que la course était courte et les "coursiers" nombreux. D'un autre côté, l'an dernier j'ai battu plusieurs fois celui qui termine 3è, et une fois le second.
Accentué aussi par ma préparation optimale de la veille et de la nuit précédente (surtout ?)
Le foncier est la bonne nouvelle du jour, ainsi que la puissance et les relances, pas si catastrophiques que ça.
Autre bonne nouvelle : je suis (en partie) revenu dans des descentes...ça c'est une première !!
D'un autre côté, elles n'étaient pas vraiment techniques.

Nicolas

samedi 5 avril 2008

Stock-car la veille d'une cyclosportive

Ce matin, entrainement léger la veille de ma première cyclosportive de l'année (La Bisou). Il s'agit de faire environ 1h de vélo, sans forcer du tout, à part 2 exercices pas trop violents de 2 minutes environ.
Je viens juste de faire 2 minutes à 45 km/h sur le plat, j'entre dans Annemasse. Il n'y a pas un chat (il est 9h)...enfin presque : devant moi, en sens inverse, une voiture veut tourner à gauche. Elle est arrêtée au milieu de la route et attend bien évidemment que je passe. Je suis à 10m d'elle lorsqu'elle se décide à tourner quand même !! Se rendant compte de son erreur, elle s'immobilise...complètement en travers de la route. Trop tard pour moi : je ne peux plus passer ni à droite, ni à gauche, ni m'arrêter...
J'ai quand même le temps de freiner et d'orienter la roue avant juste avant contact, pour ne pas massacrer mon vélo et passer par dessus la voiture...Tout n'est pas parfaitement réussi puisque je m'écrase quand même la face dans la vitre passager arrière. Je reste allongé quelques secondes, le temps de recompter mes doigts. Mon nez commence alors à répandre une mare de sang par terre (c'est dingue la quantité de sang qu'il peut y avoir dans un nez !) et ça fait plutôt mal, au point que j'ai l'impression que mes dents ont été fracassées...ouf, elles sont encore là, et elles ne bougent pas.
"Mais pourquoi ne vous êtes-vous pas arrêté, vous ne m'avez pas vu ?"...
ME DIT LA CONDUCTRICE !!!!...pendant que, à quatre pattes, je repeins la route.
Je lui explique ma version des choses !
Samu...apparemment rien de cassé...le vélo n'a rien, la voiture, si (je m'en fous) !! Je suis ramené chez moi par la police.
2h et qq après, je suis un peu enflé au niveau de la lèvre supérieure, j'ai mal partout dans la face, un peu à la tête et dans la nuque, et ça saigne dès que je bouge trop.

Super comme préparation à la cyclosportive de demain !! J'espère que la douleur aura disparu, que je ne vais pas me remettre à saigner en plein effort...que d'autres symptômes ne vont pas apparaître d'ici à demain...

Nicolas

dimanche 10 février 2008

Course de plat

Je vous arrête de suite, ça n'a rien à voir avec les régimes et les victuailles!
mais il s'agit des 10 km de Malakoff (ville de la banlieue sud de Paris voisine de chez moi) avec des baskets tout simplement, samedi 9 après midi par un beau soleil et 14 degré.
Une première également pour moi sur cette distance!

J'avais décidé quand même de m'entrainer le vendredi, avec 40 minutes de course à pied en fôret plutôt cool le midi, et entrainement de natation le soir avec un gros morceau: 20 fois 100m avec un départ à temps régulier avec pull buoy et plaquettes. Protocole assez simple: vous faites un 100m test vite mais pas trop sinon Aïe! vous rajoutez 10 secondes dans le cas présent, et ça vous donne tous les combiens se font les départs. Sauf qu'avec les séries les 10 secondes finissent par tendre vers zéro et il faut lutter pour garder 3 ou 4 secondes de "récup" (c'est le terme technique il paraît :o). Par contre pas de vélo le samedi matin mais une bonne grass mat!

Bien que 375 personnes au départ, sur la ligne plus de 10 minutes avant le départ, il y a déjà du monde :-(. Au départ je me trouve donc un peu gené pendant 200m, puis le champ est libre! Le parcours bien que plat, avait un faut plat à faire deux fois, et des changements de direction imposant quelques relances. Au kilomètre 7, je me fais dépasser par une jeune femme et j'essaye de m'accrocher, mais à l'arrivée il y aura 11 secondes et c'est la première féminine. Dans le dernier kilomètre j'accélère et ce sera un des meilleurs kilomètres. Aurais-je pu aller un peu plus vite? Plutôt que de refaire la course avec des "si", on verra au prochain 10 kilomètres!

Bilan: 38'08" et 175 bpm (mon seuil est vers les 165 bpm).

Epilogue 1: étant assez frais à la fin, je file à la piscine pour l'entrainement, et c'est à nouveau 20 fois 100m mais avec 30 secondes de "récup" cette fois. Ouf sans pousser sur le mur avec les jambes c'est cool finalement!

Epilogue 2: ce dimanche avec un super soleil, 160 kilomètres de vélo en vallée de Chevreuse histoire de tourner un peu les jambes!

Christophe

samedi 9 février 2008

Course de côte

Vendredi 8 Février
Discipline : ski de randonnée
Epreuve : Montée de la Kédeuze (montée "sèche") - nocturne
Heure du départ : 19h
Dénivelée positive : 666m - profil irrégulier (nombreux replats)
Nombre de participants : environ 100
Fait marquant : Tartiflette à l'arrivée

Je me rends au départ de cette course avec pour objectif de compléter l'entrainement de la semaine par un exercice "cardio": sur ce type de montée sèche, on est constamment au-delà du seuil anaérobie (178-180bpm pour moi). Je ne me mets pas de pression supplémentaire, le ski de randonnée n'étant pas ma spécialité, et ma préparation n'étant qu'à ses débuts (4è semaine). Je n'ai donc aucun repère sur mon état de forme, et encore moins pour ce sport et ce type d'épreuve (c'est ma première course de skide rando) !! Il faudra GERER mon effort, être prudent pour une fois !
Un indice tout de même : la veille au soir j'ai eu pour la première fois depuis ces 4 premières semaines des sensations intéressantes à l'entrainement, à vélo...j'avais le coup de pédale facile. Mais j'ai forcé (70km, avec quelques côtes de 3-4km montées au seuil anaérobie, justement)...en restera-t-il des traces ?

Top départ ! Les concurrents se jettent comme des fous furieux à l'assaut de la pente...on part en courant littéralement, je suis bien obligé de faire de même : je suis à l'entrainement, mais ce n'est pas une raison pour me laisser faire !!! Tout de suite je me rends compte que mon efficacité et ma technique laissent à désirer. Je manque de pointe de vitesse, si j'accélère je vais me mélanger les pinceaux ! Embêtant, mais la première pente raide arrive, je suis au-moins 40è...

Première constatation et 1er étonnement : je ne suis pas à fond mais je double pas mal de monde...je me retrouve rapidement dans les 20 premiers...Ouh là, attention ils doivent tous en garder sous les spatules, je vais me faire manger plus haut, c'est certain !!

Nous sommes 4, je suis en dernière position, "dans la roue"...c'est bizarre, je trouve qu'on ne va pas assez vite...je passe devant...2è étonnement, j'ai l'impression que je les lâche...en haut d'une partie raide, je ne peux m'empêcher de me retourner...je n'en crois pas mes yeux, ils sont à 30mètres !!!

On longe une piste, éclairée, qui me permet de juger de l'état de la situation : un homme est seul en tête et semble parti pour survoler l'épreuve. Derrière, 2 intercalés, puis un petit groupe, puis 3 autres, puis...moi !! Je suis 14ème...Nico, fais gaffe, ralentis, c'est pas normal, ils vont revenir de derrière comme des boulets de canon, et toi tu vas morfler !!

La piste n'est plus éclairée, seules nos frontales nous guident
Je ne comprends pas...j'en ai sous le pied, et pourtant les 3 devant moi ne me distancent pas, je distingue leurs frontales 50m devant...Encore plus étrange, quand la pente s'accentue, j'ai l'impression que je les rattrape...

Ben oui, je les rattrape...plus que 20m
On n'est plus très loin de l'arrivée en dénivelée, maintenant...L'évidence est là, derrière personne ne reviendra...
Dernier raidard, je produis mon effort, je rattrape les 3, je les passe ! Tout compte fait, ils doivent être un peu à fond aussi, ils soufflent fort !!

La fin est beaucoup plus plane...il y a même une partie légèrement descendante...Les 3 me repassent...Il y a comme un problème, ils ont l'air de pousser moins que moi et pourtant ils vont plus vite !! Les peaux ??? Ma technique ??? "Glisse !" me souffle le 3è...ben je voudrais bien !!

Lacet, c'est la dernière ligne droite, il reste en gros 150 mètres, ils sont 10-15m devant...je suis obligé de lancer mon sprint illico...c'est trop loin mais je n'ai pas le choix...je pars en courant, je les rattrape, nous sommes 4 côte à côte !!...Oui mais eux lancent leur sprint maintenant, je reste en rade...-10m

Il reste 50mètres, je grignote cm par cm...j'en double un, et je viens mourir sur les talons des 2 autres !!

13è !

Chacun des 3 me fait une petite remarque :
"T'as farté tes peaux avec de la glu ou quoi ?"
"Tu nous en as bien fait chier sur la fin, une vraie teigne !"
"Mais d'où tu reviens ?"

Fréquence cardiaque moyenne : 184 pulsations/min
Temps 42'35"

Le vainqueur en 35'30" !! Il a effectivement survolé l'épreuve !!!
2è et 3è en 39' environ
Le 4è en 40'20" !
Si j'avais été un peu moins prudent...
Si j'avais enlevé la glu ;-)
Ca fait des "si", mais j'ai bien envie de recommencer, pour voir...d'autant plus que j'aurai un peu plus de 4 semaines d'entrainement
Bien content quand même, pour une première !

On récupère nos sacs, montés là par les organisateurs, on enfile une Gore-tex et on redescend à la lueur des frontales...A table !!!

Nicolas

lundi 28 janvier 2008

Traversée de Belledonne

Comme prévu, les conditions étaient au rendez-vous mercredi soir: pas un nuage, pleine lune (à un jour près), conditions de neige bonnes: neige stabilisée mais pas trop béton non plus grâce à la petite chute de mardi.

Nous étions nous aussi au rendez-vous (Nico W. et moi). Départ de la gare routière de Grenoble à 17h45, bus jusqu'à Chamrousse. A 19h15, c'était parti!!
On a fait la première montée sans la lune mais elle nous attendait à la Croix de Chamrousse, presque éblouissante!
Ensuite, la nuit a été une succession de montées/descentes: Pic Couttet, Col de Freydane, Lac Blanc. Là, on fait une petite pause en face du Pic Couttet et de son couloir Nord qu'on n'a pas pu faire car la neige était trop dure dans ces pentes raides.
Et c'est reparti, Epaule de l'Homme, Brèche de Roche-Fendue, Ruisseau des Combes, Col de la Vache, lac des 7 laux. Il est 6h du mat, on commence à être fatigué et on n'a plus rien à boire. Malheureusement pas de cabane à proximité donc on s'abrite comme on peut derrière un gros rocher et on fait fondre de l'eau avec le réchaud. Cela nous prendra presque 1h30. Le temps de bien se cailler.

Il commence à faire jour, on repart pour le Grand Rocher qu'on monte par le couloir Ouest et qu'on redescend par la voie normale. Encore 2 bonnes côtes (700m et 600m) et ce sera la fin. Il fait bien chaud maintenant, on commence à être fatigué.
Le tout dernier col (col de la Valloire) sera difficile pour moi, je commence à avoir de l'asthme et le coeur bat anormalement vite...Il était temps d'arriver!!

On attaque alors la descente finale: 1700m de dénivelée sur de la neige généralement excellente. On arrive au parking du Gleyzin à 15h45. Cela fait 20h30 qu'on est parti!! On aura fait 5300m de dénivelée en tout, pas mal!!

Grand voyage en tout cas, on en voit du paysage pendant cette magnifique traversée.
Cela restera un très beau souvenir.

Franck

PS: D'autres photos ici: http://www.volopress.net/volo/sortie2646.html