lundi 27 juillet 2009

Compte-rendu de La Madeleine

Dimanche 26 Août 2009
137km, 3500m D+

Départ : La Léchère (au pied de la montée sur Valmorel)
Puis : Albertville-Aiton-La Chambre-Col de la Madeleine-La Léchère-Valmorel

10 jours se sont écoulés depuis l'Arvan-Villards, de quoi avoir pleinement récupéré, même si j'ai les jambes bien dures à l'entrainement depuis une semaine.

Un élément à noter toutefois, auquel je n'ai pas prêté attention jusqu'à présent, mais qui s'avérera décisif : j'ai depuis l'Arvan-Villards une douleur en haut-milieu du torse...

Le départ est donné à 9h.
Les 40 premiers km sont quasiment plats, le rythme est donc soutenu et le peloton, de près de 300 cyclistes, reste compact.
Pas assez attentif, je papote avec un concurrent lorsque se présente la première côte, de 2km (Aiton). Le rythme est élevé en tête et aussitôt le peloton se morcelle.
Je dois déjà m'employer pour boucher les trous et revenir devant, le coeur monte à 182bpm, mais sur une durée courte, donc les jambes n'ont pas le temps de souffrir.

2è côte, plus longue. Je suis cette fois bien placé depuis le bas jusqu'en haut. Par contre je souffre un peu sur le faux-plat montant après le sommet.

Ces côtes ont quand même sérieusement fait diminuer l'effectif, mon compteur indique 37km/h de moyenne depuis le départ, c'est donc un peloton d'une cinquantaine d'unités qui aborde le col de la Madeleine (20km à 7.5% de moyenne).

Tout le monde part au sprint !
Sauf moi...donc je suis dernier
Je préfère y aller mollo : le col est long, et même si le plus raide est dans la première moitié, la pente est toujours soutenue, sans aucun répit.
J'adopte donc un train correct, à 172-176bpm, légèrement en dessous de mon seuil anaérobie.
Et je commence à reprendre du monde...1, puis 2, puis 3...

Je suis 20è au sommet, franchi après 1h17 d'ascension
J'ai bien géré mon affaire, sans me mettre dans le rouge, je vais donc pouvoir me livrer à fond dans l'ascension sur Valmorel...

Sauf que bizarrement, j'ai fléchi dans les 3 derniers kms, les jambes étant devenues douloureuses...

Je descends alors comme une pierre, anticipant mal les freinages et me faisant quelques petites frayeurs sur des dérapages.
Les deux petits replats et les 4 ou 5 km de vallée pour rejoindre le pied de Valmorel sont l'occasion pour moi de me rendre compte que je suis en réalité fatigué, que mes jambes sont très dures...et je ne comprends pas pourquoi

Je comprends rapidement dans le premier km de l'ascension :
La fameuse douleur que je ressentais légèrement est présente : pratiquement pas douloureuse, elle m'empêche par contre de respirer à fond !!!
Conclusion : je suis à court de souffle à 155bpm !!! Et les jambes brûlent !
Contraint de monter sur ce tempo, je perds pas mal de temps et quelques places...

Pour terminer 29è en 5h08.
Vraiment un mauvais jour...en tout cas rien à voir avec l'Arvan-Villards
L'organisme est peut-être fatigué, mais il semblerait aussi que cette douleur soit en partie responsable.
Une consultation s'impose, d'autant qu'aujourd'hui j'ai mal quand je palpe avec les doigts entre deux de mes côtes, près du sternum...J'ai mal aussi à cet endroit quand je tire les épaules vers l'arrière...ça a l'air musculaire...

Nico

dimanche 19 juillet 2009

Compte-rendu de "La côte d'Hyot"

Dimanche 19 Juillet 2009
Contre la montre de 8.6km en côte
Départ des coureurs (un par un) toutes les minutes, à partir de 9h00
La durée de cet effort violent est approximativement de 20-25min
Les 5 premiers km sont "roulants", la fin est plus raide


Samedi : barbecue chez Caro, une excellente soirée terminée vers 1h du matin
Comme Julie et moi rentrions le soir même à Annemasse, je n'ai bu que 2 verres de vin. J'ai mangé copieusement mais pas trop, même si un barbecue est par définition toujours déséquilibré ;-)
Le temps de rentrer et nous étions au lit aux alentours de 2h15-2h30

Dimanche matin,

6h
Je me lève et constate avec horreur l'heure qu'il est...à peine 4h de sommeil...Tant pis, maintenant que je suis debout, j'y reste !!!
Il fait un temps gris et frais, ça tombe bien, j'avais prévu de ne pas faire de vélo ce matin...
Après un café et un peu de glandouille, j'entreprends alors le nettoyage du frigo !


9h
Julie se lève, me demande : "tu n'est pas allé faire du vélo ?" puis retourne se recoucher

9h05
C'est vrai que le temps s'est éclairci et qu'il fait bien meilleur...
Il est trop tard pour le contre la montre de la côte d'Hyot puisque le premier coureur part à 9h, mais puisque Julie dort je vais aller roulotter doucement 2 petites heures

9h20
Je suis habillé, je ferme la porte...
...Je la r'ouvre : je vais passer par le lieu de départ de ce contre la montre (Bonneville), alors je vais quand même prendre un peu d'argent et un certificat médical au cas où on accepterait de m'inscrire si par miracle j'arrive sur place avant que le dernier coureur se soit élancé !!!

9h25
J'ai gonflé et mis les roues carbone, je pars
Je prends mon petit déjeuner en roulant : 4 biscuits gerblé (goût pommes-noisettes : pas mauvais !) que j'ai attrapés au vol ave un bidon d'eau en sortant de la maison !

Un exercice du type de celui que je vais peut-être faire se prépare :
Echauffement sans forcer, puis montées progressives en régime pour échauffer aussi le coeur...il ne faut pas hésiter à faire ainsi 40 ou 50km avant le départ !!

Il y a 18 km jusqu'au départ, je pars vite à froid et ne fait pas de montée progressive en régime : ouh làà...je n'en suis pas là, moi je cherche simplement à aller au départ avant que tout soit fini !
Bon, au bout de 2 km j'ai mal aux jambes...

9h55
J'arrive sur place, j'ai donc 55 minutes de retard, autant dire que dans ces conditions, personne ne voudrait de mon inscription !!
Il reste 7 ou 8 coureurs à partir, il y en a donc pour 7 ou 8 minutes, j'arrive vraiment tout juste à temps !!
Encore faut-il que je puisse prendre le départ !
Je demande à la table de marque...Très sympa, le responsable rajoute mon nom au stylo sur sa feuille. Je partirai le dernier (67è), sans dossard, sans avoir payé l'inscription ni avoir donné mon certif' !! On règlera ça à l'arrivée !!!

Faisons le point :
- Le repas d'hier soir n'est pas catastrophique, mais ce n'est pas un modèle de diététique
- J'ai dormi maximum 4h
- Je viens de m'échauffer comme un branquignol : C'aurait même été mieux de ne pas être échauffé du tout parce que je pense que je n'ai réussi qu'à me durcir les jambes
- Je ne connais pas la deuxième partie de la montée : je sais qu'elle est plus raide que la première mais c'est tout
- Je n'ai jamais participé à ce type de compétition : c'est un effort violent qui est très spécifique
- Avec les cyclosportives que je fait en ce moment, j'ai plutôt tendance à développer des facultés contraires à ce type d'effort : diesel plutôt que puncheur

Ca fait pas mal de handicap tout ça !!
Bah, on verra bien


5-4-3-2-1-Partez
Je m'élance sur le 52x21, passe le 52x17 très rapidement (je le garderai pendant les 5 premiers km)
Je ne sais pas à quelle vitesse je monte : j'ai réglé l'affichage du compteur sur le mode "cardio+temps"

Au bout de 4 minutes, j'ai le n°66 en ligne de mire !
Mais le coeur est à peine à 173-174bpm alors que je force, ce qui signifie, comme c'était prévisible, que mon échauffement était vraiment un des plus mauvais que je puisse faire !

Maintenant j'ai le n°64 en ligne de mire...

Les 3 derniers km sont là, je tombe le grand plateau parce que c'est nettement plus raide
Les jambes brûlent terriblement, je plafonne
J'ai réussi à faire monter le coeur à 183bpm, pas plus...pas terrible

Le n°63 est juste là maintenant !!! Je lui ai donc repris 67-63=4 minutes !

Tiens, le n°65 maintenant (il avait donc doublé 63 et 64 aussi)

Les 150 derniers mètres sont plus plats, je repasse le grand plateau pour finir le plus vite possible...

21'17"

La table de marque en bas a informé l'organisateurs en haut qu'un touriste sans dossard s'était élancé en 67è position
Alors l'organisateur vient me voir, tout surpris :
"Dis donc, tu es monté vite !"
C'est sûr que pour un touriste, non licencié donc inconnu dans ce milieu, c'est pas si mal
"Tu viens d'où ?"
-"A l'arrache de la maison, ce matin !"
-"Je vais quand même vous régler l'inscription !"

Je viens de réaliser le 12ème temps !!

18'10" pour le premier : il était bien échauffé et avait bien dormi, certes, mais quand même, c'est très fort !!! (record détenu en 17'40" par Stephen Hodge, professionnel Australien de l'équipa Festina en 1996)

Ceux qui me précèdent sont presque tous des jeunes coursiers habitués à ce type d'effort...
...J'apprends avec étonnement que je suis vainqueur de ma catégorie d'âge (30-39 ans) !!!
La bonne blague !!!

Podium, photo, retour à la maison avec un joli vase en terre cuite dans la poche arrière du maillot !!! (il est joli, ça change des traditionnelles coupes qui sont toujours moches !)
Oui, dans la poche arrière qu'il a fallu sérieusement étirer, parce que je suis bien le seul à être venu sans un sac à dos contenant au-moins un vêtement plus chaud pour un retour tranquille après la course !!!

Un vrai touriste du début à la fin, aujourd'hui !
Sauf pendant 21'17"

Nico


























mercredi 15 juillet 2009

Compte-rendu de l'Arvan-Villards

Mardi 14 Juillet 2009
Cette cyclosportive ne compte que 104km, mais elle est néanmoins une des plus difficiles de France compte tenu du dénivelé de 3000m !

Le parcours :
Départ à La Toussuire(descente neutralisée par la voiture ouvreuse)
St Jean de Maurienne (départ réel)
St-Etienne de Cuines
Col du Glandon (20km à 7.5% de moyenne : un des plus difficiles des Alpes)
Col de la Croix de Fer (restent 3km à 5%)
St Sorlin d'Arves - Belleville (descente)
Col du Mollard (6km à 8.5%)
St Jean de Maurienne (descente)
La Toussuire (17km à environ 6.5-7%)

Julie et moi sommes arrivés dès le Dimanche après-midi à l'appartement de mon père situé au col du Mollard (pratique !!)
Nous l'y retrouvons, ainsi que Franck & Alex !!
Franck est venu faire quelques jours de vélo, qui se termineront par la cyclosportive, pendant qu'Alex révise...et oui, c'est ça la vie étudiante !!!

Dimanche soir :
Resto...en faisant gaffe de ne pas manger n'importe quoi

Lundi :
Détente !
Enfin...je ne le passerai pas si détendu que ça :
Je vais chercher le pain à vélo, observant au passage les paysans coupant et ramassant les foins...j'éternue une première fois...à mes souhaits, merci
Bref, les éternuements vont crescendo, je suis en train de me faire une crise de rhume des foins !! C'est inhabituel pour moi à cette période, mais l'air est tellement chargé de pollens ... toujours est-il que je n'ai rien pour me soigner, tout juste un peu d'aspirine le soir pour tenter de décongestionner la sphère ORL et faire dminuer le mal de sinus qui va avec !!! Et le nez coule, coule...
Je suis déjà résigné pour le lendemain : au pire je serai complètement à la rue car j'aurai du mal à respirer, et au mieux ça se sera calmé pendant la nuit mais les séquelles seront une VO2max sérieusement diminuée !!
Je me permet donc un peu de vin pour le repas du soir, pour faire glisser la saucisse de Montbéliard et les Crozet aux lardons et crème cuisinés par Franck...rien de diététique à part les Crozet !! Et clafoutis pour finir !

Mardi matin :
7h, je croise le voisin, qui trouve que j'ai les yeux bien gonflés...
Mais je n'éternue pas, le nez coule juste un peu
Franck et moi partons ensemble en voiture pour la Toussuire
Alex le rejoindra vers midi
Julie et mon père, ainsi que son amie, viendront au col du Glandon pour me ravitailler, puis me ravitailleront au col du Mollard, et m'escorterons dans la montée finale

Départ 8h30, mes craintes se confirment : je suis à 96bpm sur la ligne de départ !!!
J'ai eu le temps de remarquer que le plateau est relevé cette année !!
Nicolas Ougier, Michel Roux, Laurent Debaene, Nicolas Fritsch, Sylvain Oskwarek, Francis Picollet...etc...
Après la descente neutralisée, le peloton est lancé à 50km/h...mes craintes se confirment encore, je suis tout de suite à 160 bpm !!

Alors 2km avant le début du col du Glandon, j'attaque !
Comme ça je pourrai effectuer le début du col plus tranquillement
Sauf que je vois passer Nicolas Ougier à côté de moi 50m avant que ça monte !!!
Raté !

Je monte alors sans me préoccuper de personne, atteignant immédiatement 178bpm, mon seuil anaérobie
A ne pas dépasser !!!
Alors je gère... et je suis très inquiet car je suis déjà au-moins 40è et je gère déjà, au bout de 500m de montée !!!

Mais finalement, il semble qu'un miracle se produise !!!
Je réussis à accélérer progressivement sans que le coeur sorte d'une fourchette 176-181bpm !!
Je reprends des concurrents...négocie bien les 3 derniers km terribles (plus de 11% de moyenne)...1h12 pour la montée, mon record !!!! Je suis 25è.

Je passe ensuite les 3km pour rejoindre le col de la Croix de Fer sur le grand plateau, à 20-22km/h, toujours autour de 178bpm...beaucoup de temps repris ici pour pas trop de plumes laissées, les autres concurrents ayant tendance à négocier cette partie plus tranquillement
Je rejoins juste avant le sommet Camille Fabre, avec qui je suis à égalité cette année (1-1) : il m'a battu au sprint à la Lozérienne, je l'ai battu au sprint à la Granite-Mt-Lozère !
Nous faisons une très belle descente, rejoignant notamment Damien Richard et Raphaël Hilaire

Nous sommes alors 7 au pied du col du Mollard...7 au sommet après une montée à près de 16km/h !...toujours autour de 176-180bpm
Ravitaillement au sommet par Julie
Puis je descends...en tête !!! je connais parfaitement cette descente, et j'ai pas mal progressé à force de descendre le Salève !

Début de l'ascension vers La Toussuire...rapidement le groupe de 7 se morcelle en 7 groupes de 1, mais je suis le dernier. Tout ce temps passé proche de mon seuil anaérobie va peser lourd, je vais morfler !
Et qu'est ce qu'il fait chaud !
Je demande à mon père de m'arroser d'eau et (grâce à ça ?) le coup de moins bien passe un peu.
Je stabilise le coeur à 177bpm et la vitesse à environ 15-16km/h ! Je reprends alors un concurrent, puis 2, puis 3, puis Camille, que je lâche !!
Julie, mon père et son amie s'arrêtent tous les 2km pour m'arroser, me donner à boire ou à manger, et surtout m'encourager !

Un concurrent, que j'avais lâché sur la fin du Glandon, revient. Je m'accroche dans sa roue, puis il me prend 50m. Nous finirons comme ça les 10 derniers km !!! Lui sans arriver à me lâcher définitivement, moi sans arriver à le rejoindre

Au passage je reprends et lâche Raphaël Hilaire, qui m'a pourtant battu à plusieurs reprise cette saison.

Je franchis la ligne en 19è position, en 4h08, à seulement 22min du vainqueur Nicolas Baldo (Ougier 2è, Roux 3è)...J'avais réalisé 4h22 l'an dernier, à 30min de Michel Roux !!
Finalement, je viens de réaliser ma meilleure performance de l'année, ce qui est miraculeux au vu de la soirée de la veille et des premiers km !!!
Merci à mon père et à ma chérie pour le suivi et les encouragements, surtout dans l'ascension finale !
Je leur pardonne même d'avoir donné de l'eau à celui que j'ai eu 50m devant moi pendant 10km ;-))))

161bpm de moyenne
3600kcal dépensées
C'est l'heure du pique-nique !!

Franck arrivera un peu plus tard, pas fâché d'en finir et plutôt satisfait
Pas mal du tout après un nombre de km d'entrainement aussi...faible !

Prochain rendez-vous : La Madeleine, le 26 Juillet...

Nicolas

dimanche 5 juillet 2009

La Marmotte...0.24% en trop

La Marmotte 2009
Samedi 4 Juillet
174km, 5000m D+

Objectif : < 7h00

Le parcours emprunte des cols mythiques : Glandon, Télégraphe-Galibier, Alpe d'Huez !
C'est donc la cyclosportive la plus belle, la plus dure, et la plus exigeante. La moindre faiblesse se paie cash, et parfois très cher !

Tout de suite après la Claudio Chiappucci (6 Juin), Julie et moi sommes partis 1 semaine en Crête...farniente, visites, repos, cuisine crétoise...
Si j'étais fatigué par le début de saison, cette semaine sans vélo m'aura servi à me reposer, et si je n'étais pas fatigué, une semaine n''aura pas nuit à ma forme, d'autant que je réussis à ne pas prendre de poids et que je reprends l'entrainement dès le retour.

Le programme est simple d'ici la Marmotte : nous sommes le 15 Juin, j'ai donc moins de 3 semaines pour avaler un maximum de dénivelée...ce que je ferai en montant et remontant le Salève, tous les jours 1, 2 ou 3 fois !

La reprise est difficile, le farniente ayant tendance à ramollir les muscles !

Puis j'enchaine avec la Morzine-Vallée d'Aulps avec mon frère Vincent (21 Juin), seule exception au Salève : 163 km avec 4100m de dénivelée. Je me classe 24è en 5h59.
5h59*5000/4100 = 7h17...c'est un peu simpliste comme règle de 3, et sutout ça ne m'arrange pas, d'autant que je suis satisfait de ma performance du jour !!
Vincent, lui, a mis plus de temps, mais s'est bien débrouillé pour un trailer juste rentré d'Afghanistan et qui a repris l'entrainement de vélo il y a 15 jours seulement !!

Morzine comprise et jusqu'à J-3, je vais ensuite accumuler 15000m de dénivelée en 10 jours (dont 2 jours de repos).
J-3 : 50km tranquilles avec quelques petites côtes
J-2 et J-1 : rien

La "tactique" :
Je passe habituellement mal l'Alpe d'Huez, quel que soit le rythme adopté dans les 3 cols précédents...dont il faut que je prenne avant de l'avance sur mon objectif
Si je pars prudemment, je risque de perdre trop de temps, notamment dans la vallée entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe (importante, la vallée : il faut être en groupe, ne pas forcer...et ne pas perdre de temps !!)
Donc je dois monter le Glandon vite...mais pas trop

Je passe au sommet en 1h30...je suis en avance (-5-10min), et dans les 50 premiers !
Par contre, je suis monté entre 175 et 182 bpm, c'est à dire de (seuil-3) à (seuil+4): les jambes vont bien mais le coeur monte trop, j'aurais dû de pas dépasser 175 bpm !!!!

Descente technique, que je passe miraculeusement assez bien (j'ai progressé je crois)
Un ami de Didier Miranda, à moto, me passe un bidon en bas de la descente...je ne suis qu'à 5min de la tête ! Il me ravitaillera encore par la suite, notamment dans l'Alpe d'Huez : merci à lui !!!

Dans la vallée, nous roulons fort. Mais le temps gagné n'est pas rentable en regard de l'énergie dépensée !!!
2h35 au pied du Télégraphe, en avance (-10min)

J'ai toujours mal encaissé le début du Télégraphe pour La Marmotte
Je ne suis donc pas surpris de devoir laisser partir mon groupe et de monter piano...mais je suis inquiet parce que ça dure toute la montée !
3h25 au sommet, je suis encore en avance (-5min)

Le début du Galibier est catastrophique, je suis planté à 12 à l'heure, je me fais doubler et doubler, et là je suis franchement inquiet
Puis à partir de plan Lachat, la route devient plus raide, et curieusement je ne ralentis pas. Je rattrape même quelques concurrents, mais je ne gagne pas de temps.
Sommet en 4h50 (1h15 pour le Galibier), je suis juste dans les temps !!!

Longue, très longue descente du Galibier puis Lautarêt jusqu'à Bourg d'Oisans. Le vent est de face, nous formons un groupe de 7, gérons assez bien cette partie en 1h05
J'attaque donc le pied de l'Alpe en 5h55
Je suis pile dans les temps, je me compte 1h05 pour monter, sachant que je passe toujours mal l'Alpe d'Huez (que je n'ai jamais monté à d'autres occasions que pour la Marmotte)

Il fait chaud !
Julie est descendue en voiture pour me passer un bidon de plus, m'arroser et m'encourager : ça fait beaucoup de bien...thermiquement et moralement !
J'ai aussi régulièrement de l'eau du motard qui me suit beaucoup plus que prévu
Mais je suis épuisé, je monte comme je peux
Ca va se jouer à peu de choses près
A 4 km du sommet, j'essaie désespérément d'accélérer, mais la crampe que j'avais déjà ressentie dans le Galibier me rappelle à l'ordre : pas très franche elle ne m'empêche pas de pédaler, mais je ne peux pas accélérer...j'avais ressenti exactement la même en toute fin de Morzine d'ailleurs
2km de l'arrivée, 6h55
Crampe ou pas crampe, je jette toutes mes forces dans la bataille.
J'ai tellement mal aux jambes et aux bras que j'alterne les positions assis - en danseuse tous les 50m !!
Le dernier km est beaucoup plus plat, je suis à plat ventre sur mon vélo pour donner le peu qu'il me reste...

Je suis désolé : 7h01

Objectif raté...à peu près réussi si on positive : 1 minute de trop sur 7 heures
Et puis 106è sur plus de 7000, c'est pas trop honteux
Je reviendrai

En attendant, rendez-vous à l'Arvan-Villards le 14 Juillet
Un autre Golgoth y sera d'ailleurs présent...n'est ce pas, Franck ?!

Nicolas