mardi 13 mai 2008

Compte-rendu de "La Cézanne- Ste-Victoire"

158km, 2300m D+, 4h44, 33.3km/h
Temps nuageux, température clémentes
Vent fort à partir de la mi-course.

Les autorités locales préférant privilégier l’utilisation de la voiture par les riverains pressés allant à la messe et au bistrot, l’épreuve a reçu, au tout dernier moment, un « avis défavorable » pour son organisation. Les autorités n’ayant pas le courage de leurs décisions et gardant constamment leurs parapluies géants grand ouverts, ce n’est pas une interdiction formelle. Par contre, tout incident aura des conséquences fâcheuses pour les organisations futures…

Le départ est tout de même donné dans les rues d’Aix-en-Provence, sur un parcours modifié. Le cadre est toujours aussi superbe, avec la Montagne Sainte-Victoire, si chère à Paul Cézanne, constamment en trame de fond.

Je passe les 10 premiers km a saluer quelques adversaires et quelques ex-coéquipiers du Team Cyfac, puis les hostilités commencent…J’ai l’impression de débuter chaque ascension au sprint ! Je n’ai participé à aucune course régionale, donc j’encaisse mal ces à-coups et j’ai du mal à trouver un rythme dans les côtes.
Notre groupe de tête n’est plus composé que de 20-25 coureurs lorsqu’il aborde scindé en 3 le col du Grand Sambuc : la première partie se trouve une cinquantaine de mètre devant, je suis 5 mètres derrière la deuxième partie…Je me suis déjà senti plus serein !
En montant au train je finis par recoller la deuxième partie, à passer devant puis à effectuer la jonction avec la tête.
Ces efforts vont me coûter cher quelques km après : dans une partie très casse-pattes égayée par des attaques et contres incessants, je laisse partir le groupe (19 coureurs).
Il reste 80km et nous sommes 3. Le vent de face va nous accompagner pendant plus de 40km. Mes compagnons s’excusent de ne pas pouvoir me prendre beaucoup de relais, alors je serre les dents…A 6km de l’arrivée, un de mes compagnons part seul, au train, dans une petite côte : il n’a pas attaqué, mais je n’ai plus la force de réagir ! Finalement, il aurait peut-être pu prendre 2 ou 3 relais de plus…
Il reste 3 km avant l’arrivée à St-Antonin, aux pieds de la Sainte-Victoire, lorsqu’en me retournant j’aperçois un petit groupe qui revient fort !
Non !!! Je ne me suis pas mis minable pendant 155km pour me faire reprendre ici !!?! Je vais être obligé de forcer jusqu'au bout ma parole !!
Mon dernier compagnon cède, je me vide les tripes et j’arrive avec une dizaine de mètres d’avance !!! Ouf
Repas d’après course : 3 compotes ! Je suis suffisamment fatigué pour ne pas avoir faim !
Je me venge le soir…

Bilan : 21ème
Mis à part ce rythme hâché que je supporte mal, les sensations sont très intéressantes !
Prêt pour les 24h !


Nicolas

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