vendredi 18 juillet 2008

Compte-rendu de la Marmotte, par Nicolas

Je me rends à cette épreuve avec des ambitions revues légèrement à la baisse par rapport à ce qu'elles étaient en début de saison : je manque un peu de km, la forme est là mais elle n'est pas optimale, j'espère donc passer sous la barre des 7h plutôt que sous celle des 6h45.

Je mise pour cela sur l'effet bénéfique de la platrée de pâtes ingurgitées la veille au soir à l'Alpe d'Huez avec Christophe et Olivier ;-)

Vers 6h15 le matin, je retrouve les deux autres golgoths (Christophe et Franck), ainsi qu'Olivier et quelques autres connaissances, sur un parking non loin de la ligne de départ.
Il y a là Alex également (la Chérie de Franck), qui se voit confier, pour elle toute seule, les bidons de nous 4, avec les recommandations qui vont avec (lieux, nombre).
C'est en théorie très simple : elle se poste en bas du Glandon, nous ravitaille, puis va se mettre dans le dernier lacet du Galibier et nous ravitaille. Franck sera en retard sur nous après le Glandon, mais Alex a largement le temps de monter Télégraphe et Galibier : en voiture c'est un peu plus rapide qu'à vélo !

Top départ, 55km/h sur les quelques km de plat, et très vite on aborde le col du Glandon.
Les sensations sont bonnes, je le monte correctement, en veillant bien à rester aux alentours de 170-172 bpm, surtout pas plus de 175-176. Je passe le col 1h34 après le départ.
Je n'ai pris qu'un bidon pour être plus léger.

Descente : je suis lâché par mon groupe. C'était prévu, je viens de m'économiser dans la descente et de toute façon je vais récupérer le groupe suivant, en n'ayant perdu qu'une minute.
Sauf que ce groupe-là ne roule pas vite, je dois constamment les motiver sur le plat entre le bas du Glandon et le pied du Télégraphe, et ce sont près de 2 minutes de plus de perdues !
Entre temps, j'ai récupéré grâce à Alex, comme prévu, 2 bidons de boisson énergétique.

Télégraphe : 44 minutes, pas trop mal
Galibier : je lâche mon groupe et récupère des éléments de mon groupe précédent. La fin est plus difficile mais il est normal que les deux cols précédents aient laissé quelques traces.
Je passe au sommet 4h50 après le départ. Je suis donc mieux que prévu, sur des bases de 6h50 !!
Sauf qu'il y a un gros problème : la pauvre Alex a été beaucoup retardée pour doubler tous les concurrents qui me séparaient de Franck, et ne'a pas pu me ratrapper pour me donner mes 2 derniers bidons !! Je suis à sec et il reste le retour sur Bourg d'Oisans (1 heure, loin de descendre tout le temps) et la montée sur l'Alpe d'Huez !!
Pour couronner le tout, un petit groupe se forme dans la descente du Galibier, composé de concurrents que j'avais presque ratrappés...ils me distancent. Derrière, il n'y a personne.
Je vais donc faire toute la partie jusqu'au pied de l'Alpe tout seul. J'en garde un peu, évidemment, mais la dépense énergétique est supérieure à celle que j'aurais consentie si je n'avais pas été seul. En plus je perds du temps : 1h05 pour le retour sur Bourg d'Oisans.
J'ai évidemment bu le bidon d'eau pure que j'avais par miracle récupéré au sommet du Galibier auprès d'un spectateur que je connaissais (merci Didier !)

Reste l'Alpe d'Huez...pendant les 13km d'ascension je vais constamment tenter de relancer l'allure, de me battre, mais je suis vraiment sec. Je vois désespérément le compteur avancer (je l'ai mis sur le mode "temps" pour la montée) et passer la barre des 7h au début de la partie plate qui précède l'arrivée...7h01 au final, 118ème (sur 7000).
7h03 d'après l'organisation, ça laisse un chouia moins de regrets.
Bon, c'est pas si mal que ça dans ces conditions !
Mais c'est dommage, j'ai pas eu de pot...

Nicolas

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