lundi 11 mai 2009

Compte-rendu de la Lozérienne

La Lozérienne, Mende-Gorges du Tarn (départ et arrivée : La Canourgue)
Dimanche 10 Mai 2009
132km, 1700m D+
4h04' (32.5km/h)

J'aborde cette cyclosportive avec des impressions très contradictoires :
Ma 94è place à "la Bisou" m'incite à la plus grande prudence, mais certains points étaient positifs et ce très mauvais classement ne reflète pas exactement ce qui me manquait.
De plus, c'était il y a 1 mois et depuis, les sensations sont bien meilleures, comme j'ai pu le constater lors de sorties d'entrainement avec Martial Babytcheff, ancien 1ère catégorie et adversaire sur quelques épreuves (1-1 l'an dernier) !
En outre, j'ai pulvérisé Mardi mon meilleur temps dans l'ascension du Salève (-3min).
Mais bon, stratégie de course : je-me-tiens-à -carreaux

Pâtes depuis jeudi. Les meilleures : avec Gorgonzola et noix, même si du point de vue de la diététique je suis recalé à l'examen de passage ;-)
Nous avons fait la route Samedi et nous sommes allés, avec Julie, visiter les gorges du Tarn et le Causse de Sauveterre : Ma-gni-fi-que !!!

Arrive le matin de la course.
Il a plu en fin de nuit, la route est détrempée...après quelques tergiversations, j'opte pour le cuissard court et le maillot manche longue...ce choix sera le bon.

Surprise lors du montage des roues. J'ai fait régler l'axe de la roue avant, mais n'ai pas contrôlé le travail du mécano...j'aurai dû, la roue ne tourne presque pas : impossible de rouler dans ces conditions en course et je ne parviens pas à desserrer l'axe...heureusemant j'ai une paire de roues de rechange !!! (à ne pas dire au mécano quand je l'engueulerai !)
Tout compte fait c'est un mal pour un bien : j'utiliserai à l'arrière ma "super" roue Corima carbone, ultra-légère et rigide, mais offrant un freinage plus que médiocre sur route mouillée, et à l'avant une roue plus classique à la place de la "Corima carbone coincée de l'axe", moins performante mais qui me permettra de freiner !! Un bon compromis finalement.
Il faudra simplement que j'emporte du matériel de rechange en double, car je suis monté sur boyau à l'arrière et sur pneu à l'avant (pas le même matériel de rechange)

Echauffement après un demi paquet de Figolu (pas bien faim, 50% de mon rendement habituel, désolé les Golgoths)

Départ...
Après 5km de plat, la 1ère côte, de 7-8 km, assez roulante.
Je ne quitte pas les 10 premières places, sans effort particulier, c'est bon signe !
Au sommet, comme nous sommes dans les Causses, cela ne redescend pas tout de suite, il y a de nombreux km en dent de scie...le rythme chute, je trouve ça très lent alors j'attaque.
Mais comme je voulais me tenir à carreaux, je n'attaque pas trop fort (ça coupe la poire en deux, et comme ça j'ai bonne conscience).
Le problème, c'est que personne ne réagit...ben merde
Je fais 2-3 km à une centaine de mètres devant le peloton, espérant qu'il y aura des contres et qu'un petit groupe puisse se dégager...rien !
OK pissque c'est ça je roule...je creuse l'écart, mitraillage par la photographe de la voiture ouvreuse...et pan vent de face à décorner les boeufs...
Ouh là, c'est un coup à se griller complètement alors je lève le pied...le peloton (réduit) revient

1km après nous sommes fortement ralentis par un troupeau de vaches qui traverse...avec un peu de pot j'aurai pu passer seul juste avant...idem, c'est un mal pour un bien !!

La deuxième côte arrive qq km après. Le vent de face est violent.
Un des membres du team "vélo101" fait le forcing, met tout le monde en file indienne, et la sélection se fait par l'arrière.
Je ne quitte toujours pas les 10 premières places, sans forcer trop.

A 2 km du sommet, Raphaël Hilaire (team "vélo101") place une attaque. Je suis pourtant dans sa roue, pas à fond, mais curieusement je ne peux pas réagir de suite.
Un groupe de 8 se forme devant. Nous sommes 6 et passons le sommet avec une centaine de mètres de retard.
Derrière c'est la débandade.
La descente vent de face jusque dans les gorges du Tarn ne nous permet pas de revenir, au contraire : mes compagnons ne se donnent pas à fond, comme résignés, et ce ne sont pas mes piètres qualités de descendeur qui améliorent l'état de la situation !

Pendant les 25km de gorges du Tarn, je vais prendre 2 relais sur 3, encourageant mes 5 compagnons à m'aider, ce qu'il font enfin lorsqu'ils se rendent compte que j'ai raison et que nous pouvons revenir !!
C'est juste qu'il faut rouler entre 45 et 50km/h...Nous revenons enfin, mais quels efforts j'ai dû fournir !!!

Et malheureusement, je n'ai pas le temps de récupérer puisque se profile la dernière ascension...la plus raide, de 7-8 km
Je suis décramponné le premier, mais beaucoup sont émoussés et rapidement nous reformons un groupe de 6, avec 6 coureurs devant nous, dont un professionnel, Christophe Laurent, qui très sportivement ne pèse pas sur la course.
Je me sens un peu frustré parce que je monte désormais sans forcer !!! J'ai eu mon coup de moins bien au mauvais moment et il est trop tard pour réagir : je suis très certainement capable de les lâcher mais pas de finir seul les 25 derniers km de plat sans qu'ils reviennent

Nous effectuons tous les 6 les 25 derniers km, emmenés par un monstre de puissance sur le plat (nous sommes à 50km/h dans sa roue sans moufter pendant des km)...je suis le seul à lui prendre des relais dans les parties montantes ! J'ai bien fait de me préserver dans la côte précédente !
"Le plat, j'aime ça", me dit-il
Je vois ça, oui !
75km/h dans la dernière descente, pourtant peu raide : je suis à fond dans sa roue pour ne pas être décramponné !!! (il a un 53x11 le saligaud)

A 1 km de l'arrivée, je demande aux autres de ne pas faire le sprint à notre monstre, qui a bien mérité sa 6è place
A 100m de la ligne un concurrent, que nous avons rattrapé juste après la dernière grosse côte, nous fait le sprint...pas super fair-play, mais disons qu'il avait été un peu plus fort que nous avant qu'on le reprenne...alors c'est mérité

Devant nous, le groupe a explosé, un homme termine seul avec le pro, qui a été extrèmement correct jusqu'au bout en ne faisant que participer et en ne lui disputant pas la victoire

Je termine donc 8ème...7ème si on ne tiens pas compte du pro
Très satisfait
3550kcal à récupérer

Cerise sur le gâteau, je suis 3ème de ma catégorie d'âge (30-39 ans)...Malheureusement il faudra attendre la remise desprix à 16h avant de s'attaquer aux 5heures de route jusqu'à Annemasse !
Merci beaucoup à ma Chérie pour sa patience !

Pendant le temps d'attente, elle aura quand même eu le temps de se foutre de ma poire (tout comme les quelque autres patients) lorsque l'osthéopathe-kinésiologue, mis à disposition par les organisateurs (super !!!), que je vais consulter pour ce claquage/fissure de vertèbre que je traine depuis un mois au niveau les lombaires, me plante des aiguilles, me place des ventouses, me martyrise les articulations des chevilles/genous/épaules/hanches/cou/dos/doigts/doigts de pied en faisant résonner les craquements dans tout le gymnase et en s'étonnant pratiquement que j'aie pu faire du vélo dans cet état ;-)))
Il se lâche et tout le monde se marre !
"Pour ce mal de dos, ce n'est pas une fissure osseuse, c'est essentiellement un problème énergétique" me dit-il après m'avoir simplement picoté le petit et le gros doigt de pied avec une aiguille et m'avoir fait constater que la douleur a disparu !!!!!!!!! (il faut le voir pour le croire)
"Ca se voit que vous faîtes du ski, j'ai débloqué deux-trois choses mais il y a encore du boulot !"
Ah bon...

RdV dans 2 semaines à La Walkowiak et à La Granite Mont Lozère (2 courses en 4 jours...on verra bien)

Nico

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