lundi 2 août 2010

Compte-rendu de "La Bourgui" 2010

La Bourgui, 1er Août 2010
123km, 3250m D+
Les Ménuires (73)

Cette cyclosportive est bel et bien alpine, comme son nom ne l'indique pas...puisqu'il vient du nom de l'ancien coureur professionnel Thierry Bourguignon
Le départ est donné aux Ménuires, en descente jusqu'à Moutiers, puis le parcours comporte 3 difficultés : montée sur Naves (13km), montée sur Doucy (Valmorel, 12km), puis retour aux Ménuires (23km)
La vallée de la Tarentaise donc, avec des montées vers des grandes station, mais néanmoins de nombreuses très belles petites routes secondaires empruntées, pour un très beau et difficile parcours !

Indices sur mon état de forme :
La Marmotte m'a été très bénéfique (dommage pour elle)
J'ai eu cette semaine une impression de facilité que je n'avais encore jamais connue en côte

Descendre à 70-80km/h avec quelqu'un à côté de moi n'étant vraiment pas ma tasse de thé, je suis distancé du groupe de tête dès la première descente sur Moutiers... Tout compte fait, le côté habituel de cette situation me fait sourire, car cela m'arrange presque : je ferai la première ascension à mon rythme et non en sur-régime, et la minute perdue ici ne pèsera plus rien à l'arrivée !

Nous sommes un groupe d'une vingtaine au pied de la montée sur Naves, groupe qui se morcelle très vite. Je suis en gros au milieu, je sens le vélo "léger" entre mes mains, le coup de pédale est facile, et pourtant je n'ai pas l'impression de monter vite malgré l'essouflement et le coeur plus haut (175-179bpm) que ce que je voulais (170)...
Toujours est-il que je remonte les concurrents petit à petit, d'abord tous ceux de mon groupe, puis, bonne surprise, quelques autres du groupe de tête, dont Martial Babytcheff, Thierry Bourguignon et Didier Miranda ! Si je les ai repris, c'est donc que je suis monté assez vite, finalement !
"Tu nous as fait mal à la gueule dans les 2 derniers km" me dira même Didier après l'arrivée
Nous sommes alors une bonne dizaine au sommet, derrière ce qui reste du groupe de tête

Descente sinueuse, étroite et très cabossée...je concède une vingtaine de secondes à mon groupe, que je reprends sur le plat assez rapidement...j'espère que ces efforts ne vont pas peser dans la balance

Montée sur Valmorel : Rapidement le groupe explose, Martial est lâché, Thierry Bourguignon aussi. Je suis quelques dizaines de mètres derrière 3 concurrents. Seul Sylvain Oskwarek (ancien excellent coureur 1ère catégorie, agé maintenant de presque 50 ans !!!) s'est envolé. Il commence à faire chaud et je ne suis pas serein dans la roue de Didier...
Mais personne n'est serein en fait. Didier profite d'un passage moins raide pour accélérer afin de rejoindre les 3...j'ai mal mais je tiens et lorsqu'il baisse le pied, j'arrive même à caser une deuxième accélération sur le 39x17 pour recoller
Mince, Didier n'a pas suivi...
Je tiens dans la roue des 3 quelques km, puis contre-coup des accélérations je suis lâché
Je perds peu, tout au plus 100m, et je reviens en passant en mode puissance sur le gros plateau dans un replat
Puis je suis lâché alors que c'est plus raide
Puis je reviens, sur le gros plateau, sur le replat proche du sommet
Non mais !!
Dommage pour Didier, il nous a en ligne de mire

Descente, même pas lâché !

Et c'est parti pour les 23 km d'ascension jusqu'aux Ménuires
Lâché dès les premiers km par les 3, je suis encore 13è !
Je ne m'affole pas, la montée est longue...encore une fois je n'ai pas l'impression de monter vite...mais les écarts augmentent peu et les pourcentages ne sont pas...anodins
Photo de Madame Edith Miranda
De l'eau, je m'arrose pour refroidir le moteur
Je commence à accélérer...
Je gère les passages raides et j'y vais plus franchement quand ça monte moins, je passe le grand plateau sur les replats (la montée est assez irrégulière)
A ce rythme, je reprends les 3, ainsi que plusieurs autres de l'ex-groupe de tête !
La fin est plus roulante, je termine à fond, distançant de 2 minutes en 4 km le dernier concurrent repris

4h 33 !!!
7è !!!

Julie est sur la ligne d'arrivée, et n'y croit pas non plus ! J'avais prévu d'arriver en 5h !
Et c'est la première fois que je termine dans les 10 premiers une cyclosportive alpine !
Seulement 20 minutes après le vainqueur, et avec devant moi des noms comme Ougier, Périllat, Ostian, Oskwarek !
Didier confirme, ça vaut largement moins de 7 heures à la Marmotte
Alors...A l'année prochaine, toi la Marmotte tu ne perds rien pour attendre

Nico

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